Space Opera Ven 23 Déc - 19:15
Clairement le rapport n'est pas d'accord avec toi:
Rapport Fioraso a écrit:elles ne peuvent se permettre de financer que les projets peu risqués et risquent -justement- de passer ainsi à côté d’innovations disruptives. Or le retour sur investissement d’une innovation de rupture (disruptive innovation) est en moyenne sept fois supérieur à celui d'une innovation incrémentale.
En gros, l'amélioration à "petits pas" comme tu l'appelles n'a pas du tout l'air de les intéresser, notamment pour des raisons de retour sur investissement. Dit autrement, ils disent qu'on fait un meilleur lanceur en changeant beaucoup de choses et en prenant de gros risques de fiabilité qu'en améliorant petit à petit le lanceur et en le laissant super fiable.
Et même qu'on perd 7 fois moins d'argent (et de clients?) en faisant péter quelques fois sa fusée au profit de nettes améliorations.
Hadéen a écrit:éviter les risques inconsidérés qui eux, mettent carrément en péril tout le programme.
Le péril n'est fonction que de ceux qui ont le portefeuille. Si l'ESA/ASL ou si Musk accepte le risque et les pertes qui vont forcément avec de temps à autres, je ne vois pas bien le péril qui peut planer sur ce genre de programmes.
Hadéen a écrit:Mais bon, je dois être un vieux c.. réactionnaire... :affraid:
Je pense surtout que tu es habitué à ce que la fiabilité du lanceur soit le critère n°1 qu'on peut offrir à un client... ce qui a du sens d'un certain côté. Et tu es aussi habitué à avoir des politiciens qui n'aiment pas avoir des surcouts en cas d'échec et qui peuvent se fâcher en cas de problème (ce qui a aussi du sens d'un certain côté).
Mais si les décideurs et les clients changent doucement de positionnement à cause d'entreprises du "New Space" qui font autrement et qui obtiennent des résultats intéressants malgré tout, les paradigmes changent en même temps. Quand on voit le CNES qui réfléchit sérieusement à faire comme SpaceX avec Ariane XX (atterrissage avec barge), c'est bien qu'ils sont prêts quelque part, comme Musk avec ses atterrissages ratés, à filmer les explosions en HD et à les poster sur Twitter en disant: "Wouaw on y était presque, pas grave on fera mieux la prochaine fois".