Astro-notes a écrit:
Je me répète, mais il me semble que, petit à petit, les russes s'acheminent vers, si non un abandon mais pour le moins, un report très lointain pour la mise en oeuvre d'un successeur à Soyouz.
Difficile en effet de lire dans le marc de café en jouant les Mme Irma
Dans le contexte actuel .... le programme russe qui ambitionne de développer le nouveau cosmodrome de Vostochny, la mise en service d'Angara, le développement de BaÎterek à Baikonour ... cela parait déjà une série d'investissements conséquents. Y rajouter le nouveau couple lanceur RusM / capssule PTS ... alors que son besoin est encore indécis ... peut expliquer une valse hésitation.
Je commence même à me dire que Soyouz sera le taxi de l'ISS jusqu'à la fin programmée de la station par les américains et les russes pour 2020 (?). Si ce sentiment se vérifie, il y a toutes les bonnes raisons pour faire progresser l'avionique du Soyouz ou d'autres éléments du vaisseau au fil du temps.
Les pragmatiques russes ont du faire ce même raisonnement .... d'autant que l'on ne sait rien de sûr sur le gap américain. Leurs capsules "privées" seront-elles opérationnelles en 2016 ? En cas de retard, une prise en charge de la desserte de l'ISS par le MPCS-Orion et son lanceur attitré (le SLS ? s'il existe) sera-t'elle possible ? pas trop onéreuse ? .... Bref pas totalement exclu que d'autres sièges de transport pour les astronautes américains (et autres) leur soient commandés (d'autant qu'ils ne manqueront pas de faire valoir la nécessité d'une commande avec un délai leur permettant d'ajuster leur fabrication). Du coup utiliser leur système Soyouz ... sera le plus adapté pour se ménager une rentabilité maximale.
N'oublions pas que si nous pouvons être convaincus de l'affaiblissement économique de l'Amérique, ce n'est rien à côté de celui de la Russie, alors si l'on peut faire l'impasse sur un nouveau vaisseau dont presque tous semblez convaincus de son inutilité à court terme. Le projet PTS peut bien attendre encore cinq ou dix ans avant de voler, cela ne fera pas grande différence pour la Russie (sauf à économiser). .
L'annonce régulière que la crise est passée et que les rivages enchanteurs sont à présent devant nous, ne trompe plus grand monde actuellement. Et aucune nation n'est à l'abri d'une récession qui pourrait être profonde et durable, sans compter des soubresauts sociaux que les tours de vis et autres serrages de ceinture pourraient entraîner. Et les économies sont tellement inter-pénétrées, qu'aucune nation ne sera épargnée si le chateau de cartes s'effondre :affraid:
De ce fait le spatial risque d'adopter une petite vitesse de croisière, avec un resserrement des objectifs autour de "l'utilitaire" terrestre (soit communications, météo, surveillance de la Terre et évidemment le militaire) et d'écraser le frein sur les programmes habités (surtout le beyond) et même les programmes scientifiques divers (téléscopes spatiaux, sondes interplanétaires) .... ceci dans le pire des scénarios (que je ne souhaite pas évidemment).
Il parait en tout cas asses patent que les objectifs post-2020 vont être en sursis.
montmein69
