montmein69 Mer 3 Mar 2021 - 13:33
Effectivement difficile de faire des prévisions. La nouvelle administration Biden n'a pas donné d'indications sur ses projets pour le moment. Ni infirmation, ni confirmation, de ce qui a été décidé sous Trump, ni projet pluri-annuel de financements de tout ce qui n'est pas encore financé.
Ma vision de ce qui serait possible (et n'engage que moi) :
- Pour les vols Artemis I et II, si le profil du vol reste tel que publié "du temps de Trump", pas trop de raisons de grosses modifications. Ce sont des vols circum-lunaires .... sans interaction avec la Gateway, sans atterrissage sur la Lune. Ce qui peut - hypothétiquement - influer, ce sont les "retards" dans la disponibilité des matériels qui devront être utilisé pour les faire : SLS Block 1 et Orion pour chacune des missions.
- Pendant cette période la Gateway sera dans sa première phase de construction, lancement d'éléments par des lanceurs commerciaux (
Super Falcon Heavy, peut-être Vulcan, New Glenn semble hors course pour le moment), l'assemblage des modules se réalise en procédure automatique.
- Ensuite, tout dépend si la "qualification" d'un HLS (y compris répétition de l'atterrissage avec posé du lander et décollage de l'étage de remontée qui retourne à la Gateway) peut se faire en tout automatique.
Auquel cas pas forcément besoin - à ce stade - d'un équipage dans la Gateway (donc d'utiliser un SLS Block 1 avec Orion pour les transporter).
L'économie ne serait pas négligeable.
Et AMHA leur technique doit faire le travail (voir la procédure d'atterrissage de Perseverence, et surtout l'aiguillon constitué par le travail des chinois sur la Lune - avec dépose sur la face cachée - puis ce qu'ils tenteront sur Mars avec Tianwen 1(vers mai/juin) lors de leur toute première mission martienne*.
*évidemment si l'atterrissage réussit, et que leur robot commence à rouler sur le sol.
Pas exclu que les américains veuillent montrer qu'ils savent faire mieux avec leur matériel lunaire destiné à être habité .... mais qui fonctionne aussi à l'IA ....
- Si ce test - complet et réel de bout en bout - fonctionne, un nouveau HLS est envoyé vers la Gateway par un lanceur commercial , s'y arrime et reste en stand-by
- Une fois toutes ces -ambitieuses - missions automatiques préparatoires réalisées ..... il est possible d'enchainer sur Artemis III suivant le profil initial prévu. L'équipage de 4 astronautes arrive à la Gateway, le couple des héros embarque dans le HLS qui les attend, les deux restant à bord font des photos et jouent à la "réussite" ou au "mistigri"
. Atterrissage en mondo-vision .... empreinte de botte dans le régolithe, planté du drapeau Stars and Stripes (peut-être un petit fanion européen mais je n'y crois pas trop), fanfare avec musiciens en hologrammes etc ..... 
Bon, cette vision repose sur l'utilisation majoritaire de lancements par des lanceurs commerciaux et une grande part de travail en logique IA/automatisme/robotique. Les lancements avec équipage (2) nécessitant à chaque fois SLS Block 1 avec ICPS/Orion sont contraints au strict nécessaire. (les trois Block 1 sont commandés)
Tout ce qui peut se faire sans la présence humaine, est privilégié. On fait avancer la technique et on fait des économies.
Du coup l'entrée en service du Block 1b peut attendre, et son financement peut être étalé dans le temps (facilitant un compromis bi-partisan). Avant Artemis IV un premier cargo SLS Block 1b peut être - éventuellement - utilisé pour une mission d'exploration planétaire ou un lancement d'observatoire spatial **, qualifiant ainsi le nouvel étage EUS pour le vol habité (sécurité maximum)
** ou s'il faut envoyer un très gros équipements à déposer sur la Lune (mais le privé risquerait de se fâcher)
Dernière édition par montmein69 le Jeu 4 Mar 2021 - 10:26, édité 1 fois
Astro-note)
, direction le KSC !