Thierz Mer 21 Mar 2018 - 11:26
L'expérience de pensée suivante reste toujours un mystère pour moi.
- Imaginez un énorme cylindre (disons 20 m de diamètre, 10 m de large), creux, sans couvercle, placé immobile dans le vide spatial.
- Mettez-le ensuite en rotation autour de son axe, comme un énorme pneu sans jante tournant dans le vide.
- Un astronaute avec son EMU rentre par un bout en flottant. Il s'approche jusqu'à 1 m de la paroi en flottant. L'absence de friction fait qu'il flotte immobile, et voit défiler la paroi interne du cylindre à 1 m de lui.
- Fermez les couvercles du cylindre, l'astronaute est toujours en flottaison, immobile à 1 m de la paroi interne qui défile devant lui.
Si vous êtes d'accord avec mon raisonnement jusqu'ici, nous sommes donc
dans le fameux cylindre de gravité, mais aussi dans le
vide, et l'astronaute ne "colle" pas du tout à la paroi interne, elle défile sous lui. La seule chose qui nous distingue des fameux cylindres de gravité à la 2001, c'est ce fameux vide à l'intérieur du cylindre. J'en conclus que seule la présence d'une atmosphère à l'intérieur peut générer la gravité.
Mettons de l'air dans le cylindre. Les quelques particules qui vont toucher la paroi vont donc être "entraînées" par la rotation, et par friction entraîner celles juste à côté d'elles qui ne sont pas en contact avec la paroi. Au bout d'un certain temps, l'atmosphère va suivre une densité décroissante depuis le bord du cylindre : les particules les plus au bord iront peu où prou à la vitesse de la paroi, celles plus en hauteur iront moins vite, et par extension, on peut imaginer qu'au centre il se crée un vide ou du moins une dépression, avec des particules pratiquement immobiles.
C'est là que j'ai du mal à concevoir l'effet sur l'astronaute. Le seul truc qui puisse le faire coller à la paroi, c'est donc qu'il soit entraîné par le "vent" généré par l'atmosphère en rotation. Je me dis que ce vent doit nécessairement avoir une certaine consistance pour que l'astronaute puisse se tenir debout à la même vitesse que la paroi. Ce n'est donc pas uniquement la vitesse de rotation qui va faire la gravité, mais également la
pression de l'atmosphère ! Une atmosphère trop ténue ne pourra pas suffisamment entraîner l'astronaute, qui sera donc bringuebalé contre la paroi en des chocs plus ou moins rapprochés, la paroi continuant à défiler sous lui, même s'il est faiblement entraîné dans le même sens. Est-ce que mon raisonnement se tient ? Est-ce que tous les calculs faits sur ces cylindres se font avec une pression de 1 atm, qui serait la valeur idéale pour une gravité optimale ?
J'attends vos commentaires avec impatience.
Dernière édition par Thierz le Mer 21 Mar 2018 - 11:36, édité 1 fois