BBspace a écrit:avec ce lancement "en hauteur" par rapport à un lancement au niveau du sol ? Je pense qu'elle n'était pas négligeable, même si l'incidence sur la charge utile devait, elle, être négligeable ? :scratch:
comme je le dis au dessus , aucune incidence, strictement aucune différence. Même avec 4 km d'altitude en plus ça change presque rien, alors quelques mètres ou dizaines de mètres, c'est zéro absolu.
tu compares quelques mètres d'altitude avec un objectif de plus de 200
km d'altitude.
Si quelques mètres pouvaient avoir la moindre influence, alors tout les pas de tir seraient construits sur des collines artificielles.
Pour réduire les pertes par gravité, il faut l’accélération la plus forte possible...d’où l’intérêt des boosters ou EAP.
yes, mais c'est quand même plus compliqué tout ça, car l’accélération la plus puissante d'une fusée s'opère généralement a la fin du premier étage.
C'est la ou ça pousse le plus de tout le vol (normal, poussée de décollage avec fusée a moitié voir déjà 2/3 moins massive)
Quand il y a des boosters, c'est donc a la toute fin de ceux-ci que ça envoie le TWR le plus gros de tout le vol.
Donc, si tu commences avec un TWR déjà très élevé au décollage, alors tu vas avoir une poussée de fou a la fin du 1er étage et tu vas avoir de très très gros problèmes aérodynamiques pendant la première phase du vol, problème qui a la fois font consommer beaucoup plus que nécessaire, mais en plus (et surtout) menacent directement l'intégrité structurelle de la fusée.
Bien entendu, le TWR doit être strictement supérieur a 1 pour pouvoir décoller (en fait généralement égal a ~1.3).
Mais il ne doit pas grimper trop vite ensuite, pendant la phase atmosphérique dense.
Sinon on se retrouve avec un maxQ de basse altitude qui pose plein de soucis.
Donc pour réduire les pertes par gravité il faut certes avoir une bonne accélération de départ, mais on ne peut pas affirmer "la plus forte possible".
Elle doit être relativement moyenne cette accélération (pas plus de 2 g avant maxQ généralement, pour une grosse fusée), tant qu'on a pas dépassé maxQ (dont l'altitude dépend de la forme aérodynamique et de la vitesse de l'engin).
le Shuttle avait un maxQ a ~11 km qui posait d'ailleurs souci : cet engin accélérait trop fort au départ, et on devait réduire les gaz (80%) juste après le décollage, avant de renvoyer toute la sauce (103%) après maxQ sur les SSME (moteurs principaux et non pas les boosters dont on ne peut pas ajuster la poussée pendant le tir).
Alors que les missions Apollo avaient un maxQ a ~13/14 km, avec une accélération moins brutale et donc aucune nécessité de réduire le régime des moteurs avant d'arriver à maxQ (comme Ariane même si Ariane est du type Shuttle avec boosters de décollage).
Donc, je veux dire que c'est pas si trivial que ça, le TWR de décollage, et celui qui doit suivre ensuite jusqu’à dépasser maxQ.
Il doit évoluer progressivement sans trop augmenter, dans les faits, en laissant toujours la fusée dans un domaine de contraintes acceptables, tout en accélérant quand même significativement l'engin (sinon, effectivement, c'est la qu'on fait beaucoup de perte par gravité).
Après maxQ, c'est fini pour ce genre de contraintes aérodynamiques, on peut lâcher les chevaux.
Mais la on parle de grosses fusées de centaines de tonnes au moins.
Pour les petites fusées (les CU en centaines de kg et non en tonnes), leur finesse aérodynamique permet d'avoir des performances bien supérieures au décollage sans avoir trop de problèmes ni de conso ni de structure.