Starship - DearMoon - Un voyage touristique circumlunaire en 2024 ?

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Choros a écrit:D'après ce que j'ai pu lire de-ci de là sur ce projet, il n'est pas question d'une mise en orbite lunaire mais d'un survol sur trajectoire de retour libre.
Autrement dit, le budget delta-v de cette mission serait d'abord investit pour se placer en TLI.
Or, une TLI c'est un delta-v d'environ 3 200 m/s.
Pour le retour, il y a deux options:
- injection en LEO (H1)
- retour au sol (H2)
Attention, ces deux hypothèses sont les miennes, je ne sais pas ce qu'ils mijotent pour Dearmoon.

Considérons d'abord la H1.
Il s'agirait essentiellement d'annuler l'énergie initialement injectée pour se mettre en TLI.
Donc 3 200 m/s à annuler.
Ce qui nous fait un budget delta-v global de 6 400 m/s

A mettre en rapport avec les 7 000 m/s envisagés précédemment comme budget delta-v global du Starship (je ne me suis pas amusé à vérifier les calculs de l'hypothèse, tant elle est conditionnée par des éléments que nous ne connaissons pas, en premier lieu la masse finale du vaisseau et donc sa fraction massique), mais il serait envisageable que le Starship décélère uniquement à la force de ses moteurs pour se replacer en LEO.
Une autre option serait un aérofreinage consistant à retirer uniquement tout ou partie de ces 3 200 m/s.

Voyons voir maintenant du côté de la H2.
Là, il faudrait non seulement annuler les 3 200 m/s de la TLI, mais aussi les 7 800 m/s de la LEO.
On retrouve ici les 11 000 m/s de  @Thierz (la fameuse "seconde vitesse cosmique").
C'est beaucoup demander au bouclier thermique. Un effort comparable à celui demandé pour Apollo ou Artémis.
MAIS le Starship a encore du jus dans ses réservoirs (entre 3 500 et 3 800 m/s de delta-v pour faire simple).
Le plus probable, c'est de procéder comme pour un retour de premier étage de Falcon 9: effectuer un "entry burn" qui réduit drastiquement la vitesse.
En pratique, ramener le delta-v à environ 7 800 m/s, soit une rentrée classique depuis la LEO.

En conclusion, que ce soit pour la H1 comme pour la H2, les contraintes sur le bouclier thermique pourraient ne pas être plus importantes que pour un retour classique depuis la LEO.
Ce qui rend inutile le développement (et le coût) d'une technologie dédiée pour gérer le retour lunaire.

Bien sûr, tout ceci n'est qu'hypothèse et élucubrations d'un béotien qui n'a pour lui que sa passion et sa curiosité pour la conquête spatiale.
C'est donc critiquable à souhait.

H1: clairement possible. D apparaît des calcul que j avais fait, un starship (des données approximative qu on a ) aurait environ 8km/s de capacité deltaV avec un peu de charge utile.  On peut aussi faire la comparaison avec le modèle hls qui devra avoir au minimum 8,1km/s pour faire sa mission(leo+3,1=tli,  tli+0,4=nrlo, nrlo+0,7=llo, llo+1,6=lune et retour vers la nrlo). Mais cela nécessite un ravitaillement en Leo. On pourrait donc envisager un starship dear moon deriver du hls (sans bouclier)qui serait mis en orbite,  ravitaillement,  l équipage arriverait en dragon, ferait le tour de la l'une, reviendrai en orbite basse et serait récupérer par des dragon

H2: je vois mal un freinage atmosphère propulsé car le nez du starship est bien protégé thermiquement. Quel serait l intérêt si il freine uniquement de manière propulsé et comment pourrait il se retourner en plein rentre atmosphère si me freinage est motorisé(tuyère en avant) puis aero(nez en avant). J imagine plus un freinage purement aero(potentiel avec des multiples rebond) pour limiter les emport d ergole et donc les besoins de ravitaillement initial en leo

phenix

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phenix a écrit:H2: je vois mal un freinage atmosphère propulsé car le nez du starship est bien protégé thermiquement. Quel serait l intérêt si il freine uniquement de manière propulsé et comment pourrait il se retourner en plein rentre atmosphère si me freinage est motorisé(tuyère en avant) puis aero(nez en avant). J imagine plus un freinage purement aero(potentiel avec des multiples rebond) pour limiter les emport d ergole et donc les besoins de ravitaillement initial en leo
Ce n'est pas un freinage atmosphérique propulsé que j'envisage dans cette hypothèse.
Mais plutôt un "coup de frein" avant l'entrée dans l'atmosphère, donc propulseurs en avant.
Puis, cette décélération étant faite, le Starship basculerait selon un mouvement de tangage pour mettre son boucler thermique en avant.
Qui, du coup, rentrerai dans l'atmosphère à une vitesse comparable à un retour de LEO.

L'intérêt de cette hypothèse, c'est de ne pas faire de nouveaux travaux sur le Starship et d'employer un engin "de série".
Je ne vois pas l'intérêt d'économiser sur le carburant si les postulats de départs du Starship sont respectés, à savoir un coût de lancement faible et la maîtrise du ravitaillement en carburant orbital.
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phenix a écrit:H1: clairement possible. D apparaît des calcul que j avais fait, un starship (des données approximative qu on a ) aurait environ 8km/s de capacité deltaV avec un peu de charge utile.  
Je viens de faire le calcul selon les hypothèses suivantes:
- masse à vide du Starship: 120 tonnes (chiffre aspirationnel annoncé par Musk)
- charge utile: 100 tonnes. Dans le cas présent, il s'agirait d'un "module de croisière" hébergeant quartiers d'habitation et support vie pour 9 personnes.
- Masse maximale d'ergol: 1 200 tonnes (données SpaceX sur leur site)
- Isp du Raptor Vac: 380 s (idem)

Ce qui nous donne un delta-v de 6 949 m/s
Calcul réalisé avec cet outil:
https://www.translatorscafe.com/unit-converter/fr-FR/calculator/rocket-equation/

On est donc ici dans l'ordre de grandeur de 7 000 m/s (à un chouia près) annoncé précédemment.
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Le plan de vol.

En cherchant, je me rends compte que contrairement aux Navettes, les tuiles hexagonales ne sont pas collées! Mais fixées mécaniquement ! Er cela prend quelques secondes.  
 Comment améliorer l'adhérence des tuiles à la coque en acier inoxydable, je n'ai aucune idée !
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Raoul a écrit:Le plan de vol.

En cherchant, je me rends compte que contrairement aux Navettes, les tuiles hexagonales ne sont pas collées! Mais fixées mécaniquement ! Er cela prend quelques secondes.  
 Comment améliorer l'adhérence des tuiles à la coque en acier inoxydable, je n'ai aucune idée !
La  forme la plus simple pour "maitriser" quelque chose c'est le harpon dont le plus achevé dans le domaine animal est le dard des abeilles (ouvrières).
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OK je comprends bien l'idée pour ce vol lunaire d'avoir un ralentissement au retour, avant l'entrée dans l'atmosphère. Mais projetons-nous un peu plus loin, le starship était initialement prévu pour Mars, et quand il arrive de Mars, il n'a plus la moindre goutte d'ergols pour freiner, le boucler thermique doit faire tout le boulot. Bah, oubliez, je me projette trop loin, on ne verra pas de starship devenir de Mars avant des décénies...

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Thierz a écrit:OK je comprends bien l'idée pour ce vol lunaire d'avoir un ralentissement au retour, avant l'entrée dans l'atmosphère. Mais projetons-nous un peu plus loin, le starship était initialement prévu pour Mars, et quand il arrive de Mars, il n'a plus la moindre goutte d'ergols pour freiner, le boucler thermique doit faire tout le boulot. Bah, oubliez, je me projette trop loin, on ne verra pas de starship devenir de Mars avant des décénies...
Bah, on a le temps de voir venir d'ici là.
Sans compter qu'on a aucune idée des performances attendues du bouclier thermique.
Peut être est-il d'emblée prévue pour encaisser des retours en seconde vitesse cosmique.
Là, ce petit exercice intellectuel avait seulement pour but d'apporter quelques possibles réponses au cas spécifique de DearMoon.

Et puis peut être qu'à l'avenir, les technologies mûriront pour faciliter cette problématique de rentrée.
Comme ceci par exemple:
https://meesst.eu/
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Thierz a écrit:OK je comprends bien l'idée pour ce vol lunaire d'avoir un ralentissement au retour, avant l'entrée dans l'atmosphère. Mais projetons-nous un peu plus loin, le starship était initialement prévu pour Mars, et quand il arrive de Mars, il n'a plus la moindre goutte d'ergols pour freiner, le boucler thermique doit faire tout le boulot. Bah, oubliez, je me projette trop loin, on ne verra pas de starship devenir de Mars avant des décénies...

Dans ce cas, en revenant de Mars, il se met en orbite autour de la Terre, attend une recharge d'ergols et entre le bouclier et ce rajout de carburant, il peut atterrir comme une fleur ?
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momal a écrit:
Thierz a écrit:OK je comprends bien l'idée pour ce vol lunaire d'avoir un ralentissement au retour, avant l'entrée dans l'atmosphère. Mais projetons-nous un peu plus loin, le starship était initialement prévu pour Mars, et quand il arrive de Mars, il n'a plus la moindre goutte d'ergols pour freiner, le boucler thermique doit faire tout le boulot. Bah, oubliez, je me projette trop loin, on ne verra pas de starship devenir de Mars avant des décénies...

Dans ce cas, en revenant de Mars, il se met en orbite autour de la Terre, attend une recharge d'ergols et entre le bouclier et ce rajout de carburant, il peut atterrir comme une fleur ?
Le retour martien, c'est un delta-v d'environ 11 400 m/s.
Il ne restera au Starship qu'environ 700 m/s de delta-v dans ses réservoirs (décollage de Mars et injection sur une trajectoire de retour devrait consommer environ 6 300 m/s sur les environs 7 000  de potentiel qu'il a dans les réservoirs).

Même pour se mettre en orbite, il lui faudrait encore perdre de l'ordre de 3 000 m/s alors qu'il n'aurait plus aucune goutte d'ergol.
Un aérofreinage est donc indispensable.

Et donc, puisque de toute façon on y est, pourquoi se compliquer la vie avec une manœuvre complexe?
Autant finir l'aérofreinage et se poser directement sans passer pas la case LEO.
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Un freinage en deux fois ? Comme les  Zond qui, si je me rappelle bien, entraient dans l'atmosphère faisaient un rebond pour venir se poser en URSS .
Peut-être est-il possible de faire des entées partielles dans l'atmosphère pour ralentir par étapes le véhicule et ainsi diminuer l'échauffement.
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Anovel a écrit:Peut-être est-il possible de faire des entées partielles dans l'atmosphère pour ralentir par étapes le véhicule et ainsi diminuer l'échauffement.
C'est pas justement ce qu'à fait Orion lors d'Artémis I ?
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momal a écrit:
Thierz a écrit:OK je comprends bien l'idée pour ce vol lunaire d'avoir un ralentissement au retour, avant l'entrée dans l'atmosphère. Mais projetons-nous un peu plus loin, le starship était initialement prévu pour Mars, et quand il arrive de Mars, il n'a plus la moindre goutte d'ergols pour freiner, le boucler thermique doit faire tout le boulot. Bah, oubliez, je me projette trop loin, on ne verra pas de starship devenir de Mars avant des décénies...

Dans ce cas, en revenant de Mars, il se met en orbite autour de la Terre, attend une recharge d'ergols et entre le bouclier et ce rajout de carburant, il peut atterrir comme une fleur ?
le problème étant justement de se mettre en orbite.
le starship est prevu pour avoir un bouclier principalement radiatif.
Si ça vous dérange pas, je fait un petit rappelle sur les boucliers. pour faire simple, il y en a deux type, les ablatif et les radiatif. les ablatif (apollo, soyouz, retour d'echantillon...) sont constituer d'un matériaux qu'il s'érode quand il est trop chauffé. En gros chaque particule absorbe autant d'énergie quelle peut en supporté puis se détache pour ne pas que cette énergie arrive dans le vaisseau. Plus la puissance (énergie par second) est importante, plus la vitesse d'érosion est importante mais a coté, un puissance forte implique un temps de freinage plus court, donc un énergie total absorbé pendant la rentré sera égal. donc un bouclier ablatif est (dans les grand ligne) vraiment dimensionné en fonction de l'énergie du vaisseau (masse et vitesse) . il est donc idéal quand on veut faire simple (notamment les rentrées balistique) mais sa masse est proportionnel a l'énergie et n'est pas réutilisable. 
le bouclier radiatif lui disperse l'énergie qu'il reçoit par rayonnement. pour cela il chauffe, beaucoup, car la puissance émis est proportionnel a la température ^4. on arrive donc a un point d'équilibre ou la puissance reçu est égale a la puissance émise. mais si la puissance reçu augmente trop, la température nécessaire pour la dissiper sera supérieur a la température admissible par les tuiles qui vont se cassé et le vaisseau sera perdu (la ou un ablatif aurais juste eu une érosion plus rapide). donc on ne dimensionne pas un bouclier radiatif pour l'énergie qu'il vas absorbé (sur une longue période il pourrais absorbé une tres grand quantité d'énergie) mais sur la puissance max qu'il vas devoir subir. on a donc tout intérêt a lissé l'absorption d'énergie sur une longue période (donc une puissance plus faible) et pour ça, il n'y a pas 36 solution , il faut générer de la portance. cela a un deuxième effet important qui est que pour avoir de la portance, on a besoin d'augmenter la surface portante, donc on augmente la surface du bouclier, donc on diminue la puissance par m², donc on diminue la température max. l'avantage est donc un gain en masse (a portance suffisante) et une réutilisation (sur le papier) du bouclier .

donc pour en revenir au starship. la question est de savoir s'il aura assez de portance (et il devrais en avoir beaucoup) pour rester dans les couches haute pendent qu'il arrive a la second vitesse cosmique. s'il survie a ça , d'il se mette en orbite terrestre ou qu'il continue sa rentré atmosphérique n'a peu d'impact sur le bouclier.
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Choros a écrit:
momal a écrit:

Dans ce cas, en revenant de Mars, il se met en orbite autour de la Terre, attend une recharge d'ergols et entre le bouclier et ce rajout de carburant, il peut atterrir comme une fleur ?
Le retour martien, c'est un delta-v d'environ 11 400 m/s.
Il ne restera au Starship qu'environ 700 m/s de delta-v dans ses réservoirs (décollage de Mars et injection sur une trajectoire de retour devrait consommer environ 6 300 m/s sur les environs 7 000  de potentiel qu'il a dans les réservoirs).

Même pour se mettre en orbite, il lui faudrait encore perdre de l'ordre de 3 000 m/s alors qu'il n'aurait plus aucune goutte d'ergol.
Un aérofreinage est donc indispensable.

Et donc, puisque de toute façon on y est, pourquoi se compliquer la vie avec une manœuvre complexe?
Autant finir l'aérofreinage et se poser directement sans passer pas la case LEO.

Alors il y a un point que je n'ai pas du suivre, il me semblait que Starship avait besoin d'ergol justement pour se poser, independamment du freinage etc, donc si il n'y a plus rien dans les reservoirs, comment fera-t'il pour arriver sur Terre ? Il ne termine pas en parachutes dans l'ocean, lui...
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momal a écrit:Alors il y a un point que je n'ai pas du suivre, il me semblait que Starship avait besoin d'ergol justement pour se poser, independamment du freinage etc, donc si il n'y a plus rien dans les reservoirs, comment fera-t'il pour arriver sur Terre ? Il ne termine pas en parachutes dans l'ocean, lui...
Oui, Starship a bien besoin d'ergols pour se poser mais c'est une très faible quantité, uniquement pour la séquence d'atterrissage.
C'est donc quasiment négligeable dans l'ensemble et ne pèse pas bien lourd en terme de delta-v.

Quand je dit qu'il n'y a plus une goutte d'ergol, c'est pour les manœuvres en orbite.
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Choros a écrit:
Oui, Starship a bien besoin d'ergols pour se poser mais c'est une très faible quantité, uniquement pour la séquence d'atterrissage.
C'est donc quasiment négligeable dans l'ensemble et ne pèse pas bien lourd en terme de delta-v.
La quantité d'ergols nécessaires à cette manoeuvre finale, est stockée dans des réservoirs (sphères intégrées dans les réservoirs principaux -appelés main tanks -) spéciaux réservés à cet usage (ils sont appelés Header Tanks).

Starship has a total propellant capacity of 1,200 t (2,600,000 lb), divided into main tanks and header tanks. The header tanks are better insulated due to their position and are reserved for use to flip and land the spacecraft following reentry.
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Choros a écrit:
momal a écrit:Alors il y a un point que je n'ai pas du suivre, il me semblait que Starship avait besoin d'ergol justement pour se poser, independamment du freinage etc, donc si il n'y a plus rien dans les reservoirs, comment fera-t'il pour arriver sur Terre ? Il ne termine pas en parachutes dans l'ocean, lui...
Oui, Starship a bien besoin d'ergols pour se poser mais c'est une très faible quantité, uniquement pour la séquence d'atterrissage.
C'est donc quasiment négligeable dans l'ensemble et ne pèse pas bien lourd en terme de delta-v.

Quand je dit qu'il n'y a plus une goutte d'ergol, c'est pour les manœuvres en orbite.
Merci
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montmein69 a écrit:La quantité d'ergols nécessaires à cette manœuvre finale, est stockée dans des réservoirs (sphères intégrées dans les réservoirs principaux -appelés main tanks -) spéciaux réservés à cet usage (ils sont appelés Header Tanks).
Absolument.
Je n'ai pas trouvé mieux que ça pour résumer les spécifications connues du Starship:
https://forum.nasaspaceflight.com/index.php?topic=50049.0

Si quelqu'un à un truc actualisé, je suis preneur.

Bon, du coup je mets à jour mon petit calcul.

En se basant sur les données ci-dessus, la masse d'ergols des header tanks est d'environ 30 tonnes.
A retirer donc de la masse de carburant totale, le reste étant dédié aux phases de propulsion.
Et ces 30 tonnes viennent s'ajouter à la "masse sèche" (vaisseau + CU), puisqu'elles ne sont consommées qu'à l'ultime moment avant l'impact.
Par rapport à mes hypothèses de départ, ceci fait passer cette masse de 220 à 250 tonnes, le reste étant inchangé.

Ce qui donne au final un delta-v de 6 472 m/s.
Disons 6 500 pour faire simple.
On perd donc environ 500 m/s, ce qui n'est pas anodin.

Mais finalement, ça n'impacte pas vraiment les H1 et H2 que j'ai extrapolées pour Dearmoon.
La H1 (retour en LEO) ne nécessite pas d'atterrissage, donc le carburant sanctuarisé dans les header tank peut être employé pour les phases de propulsion.
Pour la H2 ("coup de frein" pour entrée atmosphérique avec une vitesse comparable à la LEO, puis atterrissage), le budget delta-v global pour la TLI et le "coup de frein" est d'environ 6 400 m/s. Ca passe juste, mais ça passe quand même. Ce scénario n'est donc pas caduc non plus.

Enfin, le retour martien consomme 6 300 m/s.
Il n'y a pas beaucoup de marge, mais ça passe aussi. Tout en conservant les ergols nécessaires pour se poser. Mais à condition que le bouclier thermique assume à lui seul la totalité de la décélération.
Mais à l'aune de ce que  @phenix a expliqué sur les boucliers thermiques, je ne m'inquiète pas trop (exception faite de la fixation des tuiles, mais ça, c'est un autre sujet).

Ce qui finalement ne change pas les résultats des H1 ou H2 que j'ai décrites pour Dearmoon.

momal a écrit:Merci
De rien. FB_clinoeil


P.S:
Ce qu'il y a de fascinant avec l'équation de la fusée de Tsiolkovski, c'est la quantité phénoménale de résultats différents qu'on peut obtenir en faisant varier un ou plusieurs paramètres.
Par exemple, une autre variante possible serait une injection en TLI avec retour direct au sol après aérocapture. Dans ce cas, seul un demi-plein des réservoirs serait nécessaire.
Ou alors, le Starship est moins aboutit et le support-vie plus compliqué, doublant la masse sèche à 450 tonnes. Là aussi, ça passe sans avoir besoin de remplir la totalité des réservoirs.
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Pour en revenir à Dear Moon et au risque d'absence de système d'éjection lors du décollage, il existe un plan B qui consisterait à lancer le starship à vide, puis des capsules Dragon pour acheminer les passagers sur le trajet sol <-> LEO.

Si je faisais partie des quelques chanceux (ou talentueux, selon le point de vue) passagers choisis, je serais 1000 fois plus emballé par ce plan B incluant des rendez-vous orbitaux.
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Thierz a écrit:Pour en revenir à Dear Moon et au risque d'absence de système d'éjection lors du décollage, il existe un plan B qui consisterait à lancer le starship à vide, puis des capsules Dragon pour acheminer les passagers sur le trajet sol <-> LEO.

Si je faisais partie des quelques chanceux (ou talentueux, selon le point de vue) passagers choisis, je serais 1000 fois plus emballé par ce plan B incluant des rendez-vous orbitaux.
Ca semble en effet le moins compliqué à mettre en œuvre et le plus réaliste tant que le Starship n'aura pas fait suffisamment de décollages pour attester de sa fiabilité.
Vu qu'il y a 9 passagers, on pourrait supposer trois vols de Crew Dragon (3 passagers + 1 pilote).

Maintenant que j'y pense, les 9 touristes feront-ils le voyage seuls où y aura-t-il un équipage de SpaceX avec eux pour gérer le Starship?
Ce ne serait pas déconnant en cas de pépin et même tout simplement pour gérer le vol et le support-vie.

Ce n'est pas que je doute des compétences en ingénierie d'un chanteur de K-pop, mais bon... sceptique
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DearMoon existe comme projet depuis 2018. Meazawa a entretemps réalisé un voyage en Soyouz. Il a été question d'aller vers la Lune et retour avec un Crew-Dragon biplace surmontant une Falcon-Heavy. L'usage du Starship suppose qu'il soit prêt à temps pour rendre le Crew-Dragon désuet. 

Oui mais voilà! Le Starship pourrait être tellement retardé et qu'en penserait Meazawa ? 
C'est un peu trop tard d'annoncer aux 8 autres passagers que ça ne se produirait pas.

J'ai lu aussi que si l'équipage est limité à 4 dans une Crew-Dragon, c'est parce que la NASA et la FAA insistent pour que ce soit ainsi, notamment dû au retour en mer. Par contre, un retour propulsé permettrait 7 astronautes? (Pas de tests à se sujet, encore).

C'est pas très logique, tout ça! Le Crew Dragon ne retourne pas sur Terre mais le Starship si, et avec beaucoup plus de masse et de carburant pour ralentir!  
SpaceX semble bien trop confiante dans les capacités du Starship alors qu'il n'a pas encore été testé du tout dans l'espace.
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Raoul a écrit:C'est pas très logique, tout ça! Le Crew Dragon ne retourne pas sur Terre mais le Starship si, et avec beaucoup plus de masse et de carburant pour ralentir!  
SpaceX semble bien trop confiante dans les capacités du Starship alors qu'il n'a pas encore été testé du tout dans l'espace.
Je ne comprends pas bien le sens de cette phrase.
Qu'est-ce qui est illogique?
Que le Crew Dragon amerrisse quand le Starship doit atterrir?

Si c'est bien ça, juste un petit rappel: SpaceX prévoyait initialement de faire atterrir la Crew Dragon via atterrissage propulsé.
Mais la NASA était réservée sur cette technique à l'époque du développement de la capsule.
SpaceX a donc renoncé à développer un système d'atterrissage motorisé, la technique n'étant pas mature et aurait été beaucoup trop onéreuse à développer.
A l'époque, SpaceX n'était pas aussi gros que maintenant et ses ressources financières inférieures.

Voir ici:
https://spaceflightnow.com/2017/07/19/propulsive-landings-nixed-from-spacexs-dragon-spaceship/

Ensuite oui, SpaceX mise énormément sur le Starship.
Ce n'est pas un scoop, ça a été martelé maintes fois par Musk avec tambours et trompettes.
Clairement, l'avenir de l'entreprise est misé sur ce pari (et aussi sur un autre).
Il l'a clairement dit: il a engagé SpaceX dans deux projets qui vont coûter des milliards de $ chacun et dont le succès n'est pas garanti par avance: Starship et Starlink.

L'échec coulera la boîte.
Le succès doit être le seuil de rupture attendu pour faire plonger les coûts d'accès à l'espace (Starship) et mettre en place un système de revenu (Starlink) supposé être la vache à lait des futurs projets de SpaceX, indépendamment des commandes gouvernementales.
Ca a été dit et annoncé avec la limpidité de l'eau de roche. On est libre d'y croire ou pas, mais il n'y a aucun mystère.

Pour le dire simplement, Musk fait tapis dans ces deux affaires.

Un gadget comme DearMoon est une poire pour la soif: des milliardaires (Maezawa ici, Tito ensuite) casquent pour se faire plaisir et participent au financement du Starship (tout comme Isaacman, mais dans des projets que je trouve subjectivement plus sérieux)
La logique de SpaceX sera toujours de parvenir à ses fins à moindre coût et de récupérer tous les biftons possibles.
Si un truc coûte trop cher par rapport à ce qu'il est supposé rapporter, il sera tout bonnement annulé (comme feu Red Dragon par exemple).
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Choros a écrit:
Thierz a écrit:Pour en revenir à Dear Moon et au risque d'absence de système d'éjection lors du décollage, il existe un plan B qui consisterait à lancer le starship à vide, puis des capsules Dragon pour acheminer les passagers sur le trajet sol <-> LEO.
Ca semble en effet le moins compliqué à mettre en œuvre et le plus réaliste tant que le Starship n'aura pas fait suffisamment de décollages pour attester de sa fiabilité.
Vu qu'il y a 9 passagers, on pourrait supposer trois vols de Crew Dragon (3 passagers + 1 pilote).

L'organisateur de ce vol "pour le fun" , Maezawa, va peut-être tiquer si en plus du prix du lancement du Dear Moon Starship (qui décollera à vide pour aller en LEO) on lui fait payer trois lancements de capsule Dragon par F9 qui devront être réalisés si ce n'est simultanément, mais dans un délai court.*
A moins bien sûr que Space X prenne cela en charge à titre gracieux pour soigner sa communication. Mais alors le bénéfice espéré pour remplir les caisses risque de fondre.

* est-ce possible techniquement depuis leur pas de tir de Floride de tirer "en rafale" ? la FAA acceptera-t-elle ?
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montmein69 a écrit:L'organisateur de ce vol "pour le fun" , Maezawa, va peut-être tiquer si en plus du prix du lancement du Dear Moon Starship (qui décollera à vide pour aller en LEO) on lui fait payer trois lancements de capsule Dragon par F9 qui devront être réalisés si ce n'est simultanément, mais dans un délai court.*
A moins bien sûr que Space X prenne cela en charge à titre gracieux pour soigner sa communication. Mais alors le bénéfice espéré pour remplir les caisses risque de fondre.
Personne ne sait ce que Maezawa a payé.
Si ça se trouve, ça couvre largement trois vols de ce type.
On en sait rien.

Et je ne crois absolument pas que SpaceX vendra la prestation à perte.
La com', c'est bien pour la hype des innombrables quidams dont nous faisons partis.
Mais ceux qui filent vraiment du fric à SpaceX, à travers des contrats ou des levées de fonds, doivent bien s'en ficher de cette ballade.
Du moins tant qu'elle concourt à l'objectif de développement du Starship (ce qui ne serait évidemment pas le cas d'une vente à perte).
Choros
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Si l'on compte les tirs de Falcon pour les lancements Starlink, ça a couté trois milliards de dollars (plus ou moins). Donc, pour un million d'abonnés payant 100 dollars par mois : trois ans pour rembourser les tirs.
Reste que ne connaissant pas le prix de revient exact ni d'un tir ni d'un satellite, tout ça n'est que spéculation, et le cout de Dear Moon ne représente peut-être que le pourboire du liftier !
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Dans ses interviews réalisés après la révélation de sa participation, Tim Dodd ne parle pas du tout de capsules Crew-Dragon. Ils feront le voyage ensemble d'un bout à l'autre, mais sans doute 
dans bien des années (il dit même 10 ans) .  Il faut d'abord tester les étages et sans doute que le Starship va satelliser encore plus de Starlinks (jusqu'à 400 satellites par lancement).

Mais au fond, quelle est la mission pour laquelle la fusée à deux étages Starship a été optimisée?  On ne sait pas mais je trouve que le déploiement des Starlinks s'en rapproche le plus.

Des vols habités (hmm, sans moyen d'éjection?); des vols vers la Lune (avec tous ces ravitaillements?); des vols vers Mars (avec encore plus de ravitaillements?).

Saturn 5 a été optimisée pour répondre au pari de Kennedy; les fusées Ariane pour placer en GEO des satellites de télécommunication. Chaque lanceur doit avoir une mission type, idéale.
Raoul
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Raoul a écrit:Mais au fond, quelle est la mission pour laquelle la fusée à deux étages Starship a été optimisée? 
Starship est-il vraiment optimisé pour une tâche spécifique?
Ou n'est-il pas plutôt promis à un rôle plus générique nécessitant une grande versatilité.

Optimisé sur rien, mais avec des performances satisfaisantes partout en quelque sorte.
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