Thierz a écrit:Disons que c'est l'annonce initiale, je serai bien déçu si cette "promesse" n'est pas tenue.
Prenons 4000 m/s de la surface de mars jusqu'en orbite, encore 2500 m/s pour atteindre la Terre : 6500 m/s grosso modo, sans optimisation particulière. Musk annonçait en 2019 (avant les Raptor 2) un budget prévisionnel de 6900 m/s avec un starship plein :
https://twitter.com/elonmusk/status/1151300180148252674?s=19
Oui, je suis d'accord avec toi.
Mais le projet a déjà évolué de nombreuses fois depuis les premiers ppt de l'ITS il y a presque 10 ans...
Il faut 4 300 m/s de delta v pour s'élancer depuis la Terre sur une trajectoire d'interception martienne.
De là, soit on se pose directement et on laisse le bouclier thermique absorber l'essentiel de la décélération. Soit on se met en orbite (coût = 1 440 m/s)
Il faut 6 300 m/s de delta v pour décoller de Mars et s'élancer vers la Terre.
Le tout est donc compatible avec les 6 900 m/s annoncés par Musk.
D'ailleurs, merci pour ce tweet qui me rassure sur mes propres calculs de coin de table un peu plus haut, puisque je trouvais 6 949 m/s de delta v pour le Starship.
Raoul a écrit:C'est en effet possible ! Mais ça me rappelle un documentaire de Daniel Costelle sur l'aviation. Les hydravions....pourquoi n'ont-ils pas tenu plus longtemps pour traverser l'Atlantique? Il se trouve qu'ils étaient de moins bons bateaux mais aussi de moins bons avions. Je crois que la même chose vaut pour ce qui concerne les lanceurs. Chacun vise un créneau pour lequel il est optimisé.
Très bonne référence Costelle!
Je suis d'accord avec cette phrase.
A un détail près concernant le Starship: il est pour le moment tout seul dans son couloir.
Un jour, il sera surement rattrapé et dépassé. Comme n'importe quelle trouvaille.
Mais ce qui compte avec lui, ce n'est pas sa performance pure sur le plan technique.
C'est son coût.
S'il fracasse le coût d'accès à l'orbite comme il l'ambitionne, ce sera ce paramètre qui sera le plus important.
Enfin, concernant l'optimisation, je ne résiste pas à l'envie de citer une phrase mise dans la bouche de Gene Kranz dans l'excellent film Apollo 13:
"
Je me fiche de savoir pour quoi sont faites les choses. C'est ce qu'elles peuvent faire qui m'intéresse."