Griffin défend l'exploration spatiale devant le congrès
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WASHINGTON (AFP) - Le patron de la Nasa, Michael Griffin, a défendu jeudi au Congrès la nécessité pour l'agence spatiale américaine de sacrifier certains de ses programmes pour financer l'exploration spatiale redevenue prioritaire, avec un retour sur la Lune d'ici à 2018.
"La Nasa n'a simplement pas les moyens de faire tout ce qui lui est demandé aujourd'hui", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission de la Science de la Chambre des représentants.
Victime de l'explosion du déficit budgétaire américain ces dernières années, l'agence a annulé ou retardé un certain nombre de programmes de recherche scientifique jugés secondaires pour le moment, afin de dégager des fonds pour le développement du CEV, "Crew Exploration Vehicule".
Le CEV doit succéder à partir de 2012 à la navette dont la fin des vols interviendra en principe en 2010 après 30 ans de service, une fois achevée la Station spatiale internationale (ISS).
"Pour être très clair, le principal objectif de la Nasa pour les prochaines années est de mettre au point un nouveau véhicule spatial capable de voler en orbite basse et au-delà, après la mise hors service des navettes", a poursuivi M. Griffin.
"Ceci est absolument essentiel si nous voulons maintenir notre avance dans l'exploration spatiale", a-t-il ajouté.
Outre des recherches de biologie dans l'espace, la Nasa a également gelé un programme sur les technologies des systèmes nucléaires destinés à fournir de l'énergie à de futures installations sur le sol lunaire.
"Nous adoptons une approche fondée sur le principe de +faire avec+ les moyens budgétaires disponibles", a dit M. Griffin en affirmant que ce n'est qu'ainsi que la Nasa pourra réaliser le plan d'exploration spatiale annoncé par le président George W. Bush en janvier 2004.
Outre un retour sur la Lune, M. Bush avait également cité à plus long terme une mission habitée sur Mars.
Toutefois des membres de la majorité républicaine comme de l'opposition démocrate de la Commission parlementaire se sont déclarés inquiets de l'approche budgétaire de la Maison Blanche pour réaliser cette vision.
"Il n'y a tout simplement pas assez d'argent dans le budget de la Nasa pour faire tout ce que l'agence a programmé", a déclaré le président la Commission, le républicain Sherwood Boehlert.
Selon lui, "il accusera un trou de 4 à 6 milliards de dollars d'ici la fin de l'année fiscale 2010. Pour l'exercice 2006, le budget de la Nasa s'élève à 16,45 milliards de dollars dont 4,5 milliards pour le programme des trois navettes et 1,6 milliard pour l'ISS.
Pour le numéro deux de la Commission, le démocrate Bart Gordon, "la proposition budgétaire de l'administration Bush risque de compromettre la concrétisation de cette vision au-delà de 2008".
"Mon intention (....) n'est pas de critiquer M. Griffin, mais de mettre en évidence le fait que 21 mois après le discours du président Bush sur sa vision de l'exploration spatiale, la Nasa a déjà procédé à des coupes budgétaires majeures dans des programmes de recherche et de développement de technologies", a-t-il expliqué.
M. Griffin a répété que la Nasa comptait reprendre les vols de la navette en mai 2006, les problèmes techniques posés par la perte d'un grand morceau d'isolant du réservoir externe de Discovery peu après son décollage en juillet, ayant été résolus.
Ce lancement avait marqué la reprise des vols de navettes après la catastrophe de Columbia le 1er février 2003.
Un morceau d'isolant arraché du réservoir externe avait percé la protection thermique du bord d'attaque de l'aile gauche de l'orbiteur, provoquant sa désintégration lors de son retour dans l'atmosphère.
"La Nasa n'a simplement pas les moyens de faire tout ce qui lui est demandé aujourd'hui", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission de la Science de la Chambre des représentants.
Victime de l'explosion du déficit budgétaire américain ces dernières années, l'agence a annulé ou retardé un certain nombre de programmes de recherche scientifique jugés secondaires pour le moment, afin de dégager des fonds pour le développement du CEV, "Crew Exploration Vehicule".
Le CEV doit succéder à partir de 2012 à la navette dont la fin des vols interviendra en principe en 2010 après 30 ans de service, une fois achevée la Station spatiale internationale (ISS).
"Pour être très clair, le principal objectif de la Nasa pour les prochaines années est de mettre au point un nouveau véhicule spatial capable de voler en orbite basse et au-delà, après la mise hors service des navettes", a poursuivi M. Griffin.
"Ceci est absolument essentiel si nous voulons maintenir notre avance dans l'exploration spatiale", a-t-il ajouté.
Outre des recherches de biologie dans l'espace, la Nasa a également gelé un programme sur les technologies des systèmes nucléaires destinés à fournir de l'énergie à de futures installations sur le sol lunaire.
"Nous adoptons une approche fondée sur le principe de +faire avec+ les moyens budgétaires disponibles", a dit M. Griffin en affirmant que ce n'est qu'ainsi que la Nasa pourra réaliser le plan d'exploration spatiale annoncé par le président George W. Bush en janvier 2004.
Outre un retour sur la Lune, M. Bush avait également cité à plus long terme une mission habitée sur Mars.
Toutefois des membres de la majorité républicaine comme de l'opposition démocrate de la Commission parlementaire se sont déclarés inquiets de l'approche budgétaire de la Maison Blanche pour réaliser cette vision.
"Il n'y a tout simplement pas assez d'argent dans le budget de la Nasa pour faire tout ce que l'agence a programmé", a déclaré le président la Commission, le républicain Sherwood Boehlert.
Selon lui, "il accusera un trou de 4 à 6 milliards de dollars d'ici la fin de l'année fiscale 2010. Pour l'exercice 2006, le budget de la Nasa s'élève à 16,45 milliards de dollars dont 4,5 milliards pour le programme des trois navettes et 1,6 milliard pour l'ISS.
Pour le numéro deux de la Commission, le démocrate Bart Gordon, "la proposition budgétaire de l'administration Bush risque de compromettre la concrétisation de cette vision au-delà de 2008".
"Mon intention (....) n'est pas de critiquer M. Griffin, mais de mettre en évidence le fait que 21 mois après le discours du président Bush sur sa vision de l'exploration spatiale, la Nasa a déjà procédé à des coupes budgétaires majeures dans des programmes de recherche et de développement de technologies", a-t-il expliqué.
M. Griffin a répété que la Nasa comptait reprendre les vols de la navette en mai 2006, les problèmes techniques posés par la perte d'un grand morceau d'isolant du réservoir externe de Discovery peu après son décollage en juillet, ayant été résolus.
Ce lancement avait marqué la reprise des vols de navettes après la catastrophe de Columbia le 1er février 2003.
Un morceau d'isolant arraché du réservoir externe avait percé la protection thermique du bord d'attaque de l'aile gauche de l'orbiteur, provoquant sa désintégration lors de son retour dans l'atmosphère.
samedi 5 novembre 2005, 10h08
Quand les rêves de la Nasa butent contre le mur de l'argent..
CAP CANAVERAL, Floride (Reuters) - Voici près de deux ans, le président George Bush a chargé la Nasa d'achever l'assemblage de la Station spatiale internationale (ISS), de revenir sur la Lune et de préparer le premier vol habité vers Mars.
Pareille perspective s'éloigne aujourd'hui à mesure que l'agence spatiale américaine s'aperçoit qu'elle ne dispose pas, loin s'en faut, des financements à la hauteur de ses ambitions.
L'administrateur de la Nasa, Michael Griffin, a révélé cette semaine qu'il manquerait à la Nasa trois à cinq milliards de dollars au cours des cinq ans à venir pour assurer le seul programme de vols et d'entretien des navettes spatiales. Pour certains membres du Congrès des Etats-Unis, le déficit est en fait plus proche des six milliards de dollars.
Outre son programme de vols de navettes, la Nasa s'est engagée à contribuer à terminer l'assemblage de l'ISS en transportant des éléments à bord de ses navettes, à mettre au point un nouveau véhicule de lancement et des vaisseaux spatiaux pour les missions vers la Lune et, à terme, vers Mars.
Mais l'entrepôt, au Centre spatial Kennedy en Floride, déborde de modules de l'ISS à mettre en place en orbite. La flottille des trois navettes, qui doit être mise à la retraite en 2010, ne volera pas avant au moins six mois, les vérifications techniques liées à des raisons de sécurité se poursuivant toujours plus de deux ans et demi après l'explosion en vol de Columbia en février 2003.
Quant aux programmes de recherches à bord de l'ISS, ils ont été réduits au minimum. Des dizaines de projets ont été supprimés purement et simplement par la Nasa, qui s'emploie à faire des économies. Sans une hausse marquée des dépenses, Griffin réduit les projets de Bush à un objectif unique, revenir sur la Lune en 2020.
"Ce qui est en train de se passer rappelle la période 1969-72, lorsque nous avons nourri de grands desseins qui ont été sensiblement édulcorés au fur et à mesure que le temps passait", explique Howard McCurdy, historien de l'espace et professeur de sciences politiques à l'Université américaine.
En 1969, la Nasa voulait lancer une mission vers Mars, faire tourner en orbite une station spatiale purement américaine et mettre au point une navette. Seule la navette a finalement vu le jour.
"Ce qui arrive aujourd'hui, c'est qu'une partie importante de la technologie et des recherches visant à aller sur Mars est détournée vers le projet lunaire, qui devait initialement n'être qu'une sorte de répétition générale de l'opération Mars. Le moyen est en train de devenir la fin", ajoute McCurdy.
Quand les rêves de la Nasa butent contre le mur de l'argent..
CAP CANAVERAL, Floride (Reuters) - Voici près de deux ans, le président George Bush a chargé la Nasa d'achever l'assemblage de la Station spatiale internationale (ISS), de revenir sur la Lune et de préparer le premier vol habité vers Mars.
Pareille perspective s'éloigne aujourd'hui à mesure que l'agence spatiale américaine s'aperçoit qu'elle ne dispose pas, loin s'en faut, des financements à la hauteur de ses ambitions.
L'administrateur de la Nasa, Michael Griffin, a révélé cette semaine qu'il manquerait à la Nasa trois à cinq milliards de dollars au cours des cinq ans à venir pour assurer le seul programme de vols et d'entretien des navettes spatiales. Pour certains membres du Congrès des Etats-Unis, le déficit est en fait plus proche des six milliards de dollars.
Outre son programme de vols de navettes, la Nasa s'est engagée à contribuer à terminer l'assemblage de l'ISS en transportant des éléments à bord de ses navettes, à mettre au point un nouveau véhicule de lancement et des vaisseaux spatiaux pour les missions vers la Lune et, à terme, vers Mars.
Mais l'entrepôt, au Centre spatial Kennedy en Floride, déborde de modules de l'ISS à mettre en place en orbite. La flottille des trois navettes, qui doit être mise à la retraite en 2010, ne volera pas avant au moins six mois, les vérifications techniques liées à des raisons de sécurité se poursuivant toujours plus de deux ans et demi après l'explosion en vol de Columbia en février 2003.
Quant aux programmes de recherches à bord de l'ISS, ils ont été réduits au minimum. Des dizaines de projets ont été supprimés purement et simplement par la Nasa, qui s'emploie à faire des économies. Sans une hausse marquée des dépenses, Griffin réduit les projets de Bush à un objectif unique, revenir sur la Lune en 2020.
"Ce qui est en train de se passer rappelle la période 1969-72, lorsque nous avons nourri de grands desseins qui ont été sensiblement édulcorés au fur et à mesure que le temps passait", explique Howard McCurdy, historien de l'espace et professeur de sciences politiques à l'Université américaine.
En 1969, la Nasa voulait lancer une mission vers Mars, faire tourner en orbite une station spatiale purement américaine et mettre au point une navette. Seule la navette a finalement vu le jour.
"Ce qui arrive aujourd'hui, c'est qu'une partie importante de la technologie et des recherches visant à aller sur Mars est détournée vers le projet lunaire, qui devait initialement n'être qu'une sorte de répétition générale de l'opération Mars. Le moyen est en train de devenir la fin", ajoute McCurdy.
Invité- Invité
Hum... De 2018, on commence déjà à glisser à 2020.
S'ils nous font ce coup là, la crédibilité des Etats-Unis va tendre rapidement vers zéro.
Mais où passe donc tout cet argent, sur le terrain ? Ils se chauffent en brûlant des dollars dans leur cheminée ? A moins que les propergols soient fabriqués en faisant macérer des billets ?

A ce train là, ce sont les chinois qui vont y arriver avant.
S'ils nous font ce coup là, la crédibilité des Etats-Unis va tendre rapidement vers zéro.
Mais où passe donc tout cet argent, sur le terrain ? Ils se chauffent en brûlant des dollars dans leur cheminée ? A moins que les propergols soient fabriqués en faisant macérer des billets ?



A ce train là, ce sont les chinois qui vont y arriver avant.
lambda0- Messages : 4849
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Voir : http://astronautique.actifforum.com/viewtopic.forum?t=326lambda0 a écrit:A ce train là, ce sont les chinois qui vont y arriver avant.
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