lambda0 Lun 24 Mar 2008 - 9:18
Mustard a écrit:On le sait sur terre les matériaux sont soumis à la corrosion, à l'érosion et autres facteurs qui dégradent. Mais dans l'espace qu'en est il ?
Quel type de vieillissement et dégradation subissent nos sondes et sats qui voguent dans le système solaire et même au delà ?
L'espace est il un parfait conservateur ou les rayons cosmiques dégradent ils les matériaux ? Risque-t-on de retrouver les plaques des Voyager et Pioneer intactes dans 1000 ou 100 000 ans ?
Les rayons cosmiques sont essentiellement des particules à haute énergie, des protons et des noyaux plus lourds, dont certains se déplacent à une vitesse proche de la lumière.
Quand une telle particule pénètre dans un matériau massif, celà déclenche toutes sortes de réactions : des ionisations, cassures de molécules, mais aussi des cascades de réactions nucléaires.
C'est précisément à cause de ces réactions nucléaires secondaires que le niveau de radiations à l'intérieur d'un habitacle dont la parois est en aluminium, par exemple, peut devenir avec le temps (seulement quelques années) supérieur au niveau de radiations à l'extérieur.
Sur de plus longues durées, il y a aussi une érosion : les particules à haute énergie arrachent des atomes de la surface. Mais dans ce cas, l'érosion par les poussières est peut-être bien dominante.
A l'intérieur du système solaire, j'ai vu une valeur de 0.1nm/an pour l'érosion dûe aux poussières, soit 0.1mm par million d'années. Dans les conditions du système solaire, la plaque de Pioneer resterait donc lisible quelques millions d'années.
On peut donc supposer une durée de vie encore supérieure dans le milieu interstellaire, si l'érosion dûe aux rayons cosmiques est négligeable. Il me semble aussi que la plaque est justement disposée de façon à être protégée autant que possible de l'érosion par les poussières.
A+