casodex Jeu 19 Aoû 2010 - 23:56
Apolloman a écrit: Futureal-6 a écrit:A la base Jim Lovell n'était pas prévu sur cette mission c'était Mike Collins, mais celui ci a dû se faire opérer de la jambe gauche en juillet 1968 et c'est donc Lovell qui a été désigné pour le remplacer.
Pour être plus préçis...
"Le 22 décembre 1966, la NASA annonça la composition de l'équipage pour Apollo 8. L'équipage principal était formé par Jim McDivitt, Dave Scott et Rusty Schweickart, l'équipage suivant (Apollo IX) nommé pour une mission E (haute orbite) était composé à l'origine de Borman (CP), Collins (SP) et Anders (P) avec comme équipage suppléant Conrad, Gordon et Williams. Les assignations des vols furent révisées suite à l'incendie de la capsule Apollo I et bien que Borman conserva son équipage et sa mission, il perdit néanmoins l'honneur du premier vol habité lancé par une Saturn V, de plus on changea son équipage suppléant d'origine par Armstrong, Lovell et Aldrin.
Pendant l'été 68, cependant, Collins eu des ennuis de santé (il dut subir une intervention chirurgicale au niveau de la colonne vertébrale), ce fut Lovell qui le remplaca au pied levé"
http://www.de-la-terre-a-la-lune.com/apollo.php?page=apollo_8_page_1 ;)
Si je puis me permettre j'ai quelques éléments d'information à ce sujet. :study:
Alors qu’il préparait la mission avec Borman, en Juillet 1968, Michael Collins a remarqué quelque chose d’étrange. Alors qu’il jouait au handball ses jambes ne semblaient pas fonctionner normalement, son genou se dérobait lorsqu’il descendait les escaliers, et le contact de l’eau chaude et froide lui provoquait d’étrange réaction. Finalement, il décidât, contre mauvaise fortune, d’aller consulter le chirurgien de vol, tout en sachant qu’il n’avait que deux possibilité d’en sortir : soit «apte au vol» soit «inapte» :?: . Il fut adressé à un neurologue référent à Houston qui trouva un spondylodiscite (une excroissance osseuse) qui entrainait une compression de la moelle entre la cinquième et la sixième vertèbre cervicale. Le risque de tétraplégie était tellement grand qu’il n’y avait pas d’autre choix que d’opter pour une chirurgie de libération du canal cervical. Collins du admettre qu’il devait abandonner son poste dans l’équipe de Borman et être déclaré inapte au vol. (MoonShot Dan Parry p.103).
La cause de cette anomalie n’a jamais pu être évaluée par les médecins. Collins a toujours été persuadé qu’il y avait un lien avec un éjection en urgence d’un F-86 quand il était basé en France.
Le neurochirurgien référent de la NASA qu’il avait consulté lui proposa une intervention par un abord direct par voie antérieure. Mais comme Michael Collins était toujours considéré comme employé de l’Air Force à cette époque, il dut se faire prendre en charge par les chirurgiens militaires. Ceux-ci lui proposèrent une intervention qui avait pour but l’ablation du fragment osseux qui comprimait sa moelle et la fixation des deux vertèbres par un fragment de sa hanche.
Le jour de son admission le 21 juillet 1968 à l'hôpital de l’Air Force, Michael avait l’impression d’avoir été «lâché comme une m...» par Borman. Sa rééducation fut longue et pleine d’incertitude. De retour au travail à l’automne 68, il fut toujours considéré comme «inapte au vol» et donc cantonné à des travaux administratifs ( un future Slayton ?). Progressivement Michael Collins du admettre qu’il avait perdu Apollo 8 déclarant même «those bastards» Borman et Slayton ont donné ma place et ils ne sont pas prêts de changer d’avis (Michael Collins, Carrying the Fire p. 300). :wall:
La suite de l’aventure lui donnera probablement une aussi belle mission...
Désolé pour ce post de plus de 5 lignes... :sleep:
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