cosmiste Sam 1 Sep 2012 - 21:27
J'ai jeté un oeil sur les contrats COTS qui sont disponibles là :
http://www.nasa.gov/centers/johnson/news/contracts/cots.html
La lecture en est assez fastidieuse (pour ne pas être grossier !) mais intéressante quand au fonctionnement du programme COTS
Principe de fonctionnement des contrats :
Un calendrier est défini comprenant un certains nombres de jalons (milestones) qui vont de la définition du concept jusqu'au premier vol. Chacun de ces jalons comprend une date de réalisation, un objectif et un montant. Si l'objectif est atteint le jalon est considéré comme passé et le paiement est effectué.
Ce calendrier est en annexe 2 du contrat Orbital.
Clauses de résiliation : Chapitre 17 du contrat Orbital
Le paragraphe B est celui qui nous interesse : "La Nasa peut résilier le contrat si Orbital ne passe pas un des jalons tel que défini dans le calendrier".Mais de préciser ensuite que "Avant de résilier, la NASA discutera avec Orbital des causes de l'echec et de possibles actions de corrections dans l'intéret des 2 parties....".
La résiliation n'est donc pas automatique en cas d'echec.
L'histoire du contrat SpaceX a d'ailleurs montré que malgré des retards (et surcouts) successifs, NASA et SpaceX se sont mis d'accord régulièrement sur des révisions du calendrier pour ajouter ou repousser des jalons.
Le contrat Orbital a suivi le même chemin. Le calendrier initiale comportait 17 jalons, il y en a 31 dans la révision de Mars 2011. Il doit y a voir des révisions ultérieures non dispos car le vol était alors prévu en Oct 2011 !
Donc, pour répondre à la question précédente, en cas d'échec du premier vol Orbital, il est fort probable que le contrat COTS ne soit pas résilié, mais que le calendrier soit arrangé pour inclure un autre vol.
Un financement supplémentaire est également envisageable.
Au passage, il est intéressant de noter que la NASA a vérifier régulièrement les finances de SpaceX via des jalons dédiés (et les finances de Kistler ce qui a d'ailleurs été cause de résiliation) mais n'a rien exigé de tel de Orbital. Il est vrai que la taille des 2 sociétés, et leurs solidités respectives, n'avait rien à voir au moment de la signature des contrats...