Craps a écrit: aldebaran a écrit:
Bonjour,
OK ! Servons-nous donc d'un laser.
Je crois raisonnable de supposer un vaisseau spatial d'une masse de 100 tonnes pour entreprendre un voyage vers Proximadu Centaure.
Supposons donc que ce vaisseau atteigne une vitesse de 80000 km/s. Son énergie cinétique sera évidemment égale à 0.5mv² et le laser devra fournir une telle énergie.
Quelle énergie devra dépenser (en gros) un laser pour le propulser à une telle vitesse ? (J'ai évidemment utilisé les unités du Système International SI, ici, pour les besoins : le kg, le mètre et la seconde)
Eh bien, à cette vitesse l'énergie cinétique du vaisseau sera égale à 0.5*100000*80000000²*3*10^(-7) kw/h c'est-à-dire la bagatellel de 96000 Twh alors que la consommation mondiale d'électricité est de 24255 Twh, soit 3 fois moins !
Je crois ce résusltat assez éloquent.
Cordialement.
P.S. J'oubliais :
Arrivés à une planète de Proxima, les astronautes devrons déposer sur cette planète, à l'aide d'une navette appropriée, un laser avec sa source d'énergie afin d'assurer leur retour sur Terre. De quoi réfléchir...
Quant à la voile qui, par réflexion, inverserait le mouvement du vaisseau, ça, je ne le digère pas !
Pour répondre au différentes objections:
1) l'énergie:
L'énergie a fournir est en effet gigantesque, mais nous nous plaçons à l'échelle de plusieurs siècles.Vous dites 24225Twh comme consommation annuelle mondiale (il nous faut le triple), mais de combien était elle il y a un siècle? (Il faudrait vérifier mais je pense que l'énergie déployée pour le lancement des saturne5 ne doit pas être loin de la consommation totale mondiale annuelle du siècle précédent, 1869 par exemple)On peut raisonnablement supposer que la production de telles quantités d'énergie pourrait être envisageable à l'aide de super centrales à fusion nucléaire (iter) ou de structure en orbite proche du soleil exploitant l'énergie solaire (disponible à profusion).
Bref en suposant que notre civilisation technologique et basée sur une production énergétique en constante augmentation perdure pendant plusieurs siècles encore, la question de l'énergie ne me semble pas être un obstacle rédhibitoire. De plus comme l'a évoqué giwa vous visez une vitesse de 80000km/s qui est très ambitieuse, si l'on divise la vitesse par 4 pour un voyage d'une grosse cinquantaine d'années, on divise l'énergie à fournir par 16 (on retombe à 20% de la consommation annuelle actuelle)
Pour plaider en faveur de la voile photonique: si on fait la comparaison avec la quantité d'énergie à produire si on utilise un vaisseau en emportant la masse à éjecter pour la propulsion, en utilisant l'équation de Tsiolkovski, on se rendra compte que l'addition s'alourdie considérablement (le mot est faible) .
2)pour le freinage par réflexion du faisceau: il faut reconnaître que c'est le point le plus problématique, mais théoriquement pas impensable.Cela demande surtout un laser ultra précis avec un faisceau sans aucune (ou presque) divergence.Une partie de l'énergie sera perdue car elle accélérera le miroir. La difficulté ici n'est pas quantitative mais qualitative: aurons nous une performance technologique suffisante en terme de précision du laser. Je vous invite à vous renseigner sur les progrès en précision qui ont été effectués sur les lasers, là encore pour un homme d'il y a un siècle, ça aurait semblé tout bonnement incroyable.
3)Enfin, pour ce qui est d'emporter un laser sur place pour le retour et le freinage d'autre missions en provenance de la terre, clairement, c'est hors de question. Le laser en question sera en réalité certainement constitué de plusieurs (des centaines ou milliers) lasers travaillant conjointement. Il faudra les construire sur place ( là on s'inscrit à l'échelle du millénaire).
De toute façon comme déjà évoqué avant d'envisager ce type de projets il faudra faire des progrès dans de nombreux domaines.2 me semble essentiels:1) l'intelligence artificielle: car ce sont des robots qui devront être envoyés pour préparer le terrain en construisant toute les infrastructures nécessaires à l'établissement d'une colonie. 2) la biologie: le plus efficasse serait évidement d'envoyer (en même temps) des milliers (millions) d'embryons qui "grandiraient" sur place, élevés par des robots (pour la première génération au moins).
Biensur tout cela fait très science fiction (s'en est ) mais, j'insiste, on se place là sur une échelle de temps de plusieurs siècles,et d'un point de vue scientifique et théorique, je ne pense pas qu'il y est d'aberration dans le déroulement du voyage. Quand on fait la liste des avantages et inconvénients, la voile photonique me semble être la meilleur solution.