Starhopper - Suivi du développement
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yoann a écrit:Je regarde tout sa depuis quelques jours, et un truc m'echappe. Rassurer moi, ce truc la n'est qu'une maquette 1:1 hein ? sérieusement ?
On n'assemble pas une fusée a l'air libre (et en plein hiver en plus ) avec tout les contrôles que cela exige ; avec des tôles et en pointant seulement a la baguette de soudure, sans rire, non ? Parce-que sinon, sa me fait peur...
sinon, bien vue le coup de la forme des tuyères, je ne connaissais pas, je m’endormirai moins bete
Ben oui ! C'est construit en plein air, à la pluie et c'est pas qu'une maquette d'exposition, !c'est même sensé faire ses premiers bonds dans trois mois si tout va bien !
Reste quand même un sacré boulot devant eux, mais ils ont l'air décidé à essayer d'avoir de l'avance sur leur planning !!!!!
La nouvelle année s'annonce très intéressante !
Au passage bonne et heureuse année à toutes et tous :cadeau: :cadeau:
Anovel- Donateur
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Bien sûr que ça volera ! Mais nous serons encore très loin d'un engin capable de se mettre sur orbite et d'en revenir....
BBspace- Donateur
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:???: C'est dingue c'est ce qu'on disais avant ça:katalpa a écrit:Franchement, ça m'étonnerait que ça vole ce machin-là !
ça:
ou ça tiens:
Sérieusement le pessimisme intempestif commence à me taper sur les nerfs,
shiniblade avait raison, quand les gens disent que ça va toujours foirer sans arguments sans fondement après ils se trompent ils regrettent leurs affirmations hattives et au final ça n'apporte rien au débat.
Plus sérieusement les détracteurs de spacex sont encore plus chiants que les "fanboys"
De toutes manières attentons avril et on sera fixés.
Et après au mois d'avril on dira "je vous l'avais bien dit" :roll:
Dernière édition par L'Augure le Mar 1 Jan 2019 - 17:17, édité 1 fois
L'Augure- Messages : 396
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C'est pas du pessimisme, j'ai l'impression de voir une grosse marmite de soupe plantée sur ses pieds. Ensuite s'ils arrivent à faire voler cet engin chez Space X, je leur tire mon chapeau, mais pour l'instant, ça ne vole pas.
C'est aussi histoire de les remettre droit dans leurs bottes, on n'est pas venu simplement pour le barbecue !!!
Ensuite quand ils auront construit la fusée, on pourra reposer la question.
C'est aussi histoire de les remettre droit dans leurs bottes, on n'est pas venu simplement pour le barbecue !!!
Ensuite quand ils auront construit la fusée, on pourra reposer la question.
Quand a moi, sa n'est pas que je n'y croit pas hun. Mais c'est c'est que je ne croit pas que ce sera ce modele precis du bfr. Celui la, pour moi, c'est juste une maquette taille réelle
Enfin bon, je serai ravi moi aussi si cet engin décolle bel et bien d'ici quelques mois :hot:
Enfin bon, je serai ravi moi aussi si cet engin décolle bel et bien d'ici quelques mois :hot:
yoann- Messages : 5781
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Localisation : indre et loire
Rendu du bébé avec finition acier:
Crédits William falconer-beach
Crédits William falconer-beach
L'Augure- Messages : 396
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Localisation : Seine et marne
AMHA, le modèle en construction ne va peut-être même pas avoir les réservoirs complets mais juste ceux d'atterrissages internes et un corps mort pour simuler le poids total du vaisseau lors d'un retour pour juste faire des essais de poser et valider les logiciels de guidages un peu plus tard dans la campagne d'essais.
Je parierai même que des modifications seront apportées au cours des essais.
D'ici 3-4 mois nous en saurons plus !
Je parierai même que des modifications seront apportées au cours des essais.
D'ici 3-4 mois nous en saurons plus !
Anovel- Donateur
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Age : 66
Localisation : 62 Le Portel
Bon .... si on a des questions (et forcément çà peut-être critique ... dans le vrai sens du terme) alors :
- soit on se tait ... aucun intérêt alors d'être sur un forum
- soit on ripoline son intervention du langage "bien pensant" des aficionados .... pour ne pas les énerver.
Tout cela me parait bien puéril ... Il est vrai qu'à Noël ne dit-on pas que les enfants sont rois ?
Je vous relate donc mon rêve :
"Et donc ... le merveilleux engin de tôle luisante comme un sou neuf réfléchissant le soleil levant s'éleva majestueusement, propulsé par ses trois moteurs de conception innovante pour ne pas dire géniale dans le ciel de Boca Chica ...."
- soit on se tait ... aucun intérêt alors d'être sur un forum
- soit on ripoline son intervention du langage "bien pensant" des aficionados .... pour ne pas les énerver.
Tout cela me parait bien puéril ... Il est vrai qu'à Noël ne dit-on pas que les enfants sont rois ?
Je vous relate donc mon rêve :
"Et donc ... le merveilleux engin de tôle luisante comme un sou neuf réfléchissant le soleil levant s'éleva majestueusement, propulsé par ses trois moteurs de conception innovante pour ne pas dire géniale dans le ciel de Boca Chica ...."
montmein69- Donateur
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Age : 73
Localisation : région lyonnaise
:???: :scratch: je pige pas....montmein69 a écrit:Bon .... si on a des questions (et forcément çà peut-être critique ... dans le vrai sens du terme) alors :
- soit on se tait ... aucun intérêt alors d'être sur un forum
- soit on ripoline son intervention du langage "bien pensant" des aficionados .... pour ne pas les énerver.
Tout cela me parait bien puéril ... Il est vrai qu'à Noël ne dit-on pas que les enfants sont rois ?
Je vous relate donc mon rêve :
"Et donc ... le merveilleux engin de tôle luisante comme un sou neuf réfléchissant le soleil levant s'éleva majestueusement, propulsé par ses trois moteurs de conception innovante pour ne pas dire géniale dans le ciel de Boca Chica ...."
En quoi dire "ce truc ne va jamais voler" est une question ?
c'est une affirmation inutile et non constructive (sans arguments) on peut avoir des doutes OK
Mais en quoi ça donne le droit de cracher sur le travail d'ingénieurs en aérospatiale? (surtout lorsque l'on est pas spécialiste dans le domaine)
On ATTEND et on juge tel est la manière de procéder. on émet des doutes mais pas de conclusions trop hâtives.
"ça volera pas" "ça va exploser" ça fait 5 ans que l'on nous rabache que spacex va faire faillite que le starship c'est du bullshit
surtout avec xxxxxxxxxxxx Françis Roccard (https://www.courrierinternational.com/article/francis-rocard-astrophysicien-mars-est-la-nouvelle-frontiere)
citation: Et ce qu’il annonce de façon tonitruante dans les congrès à forte audience, son Big Fucking Rocket (BFR), son Raptor, tout ça c’est de la science-fiction
Je veut juste dire que avec tout les exploits accomplis à spacex la MOINDRE chose que l'on doit leur laisser c'est au moins le bénéfice du doute.
Ca sert à que dalle de condamner un projet avant sa réalisation.
L'Augure- Messages : 396
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L'Augure a écrit:
:???: :scratch: je pige pas....
En quoi dire "ce truc ne va jamais voler" est une question ?
c'est une affirmation inutile et non constructive (sans arguments) on peut avoir des doutes OK
Mais en quoi ça donne le droit de cracher sur le travail d'ingénieurs en aérospatiale? (surtout lorsque l'on est pas spécialiste dans le domaine)
On ATTEND et on juge tel est la manière de procéder. on émet des doutes mais pas de conclusions trop hâtives.
"ça volera pas" "ça va exploser" ça fait 5 ans que l'on nous rabache que spacex va faire faillite que le starship c'est du bullshit
surtout avec xxxxxxxxxxxx Françis Roccard (https://www.courrierinternational.com/article/francis-rocard-astrophysicien-mars-est-la-nouvelle-frontiere)
citation: Et ce qu’il annonce de façon tonitruante dans les congrès à forte audience, son Big Fucking Rocket (BFR), son Raptor, tout ça c’est de la science-fiction
Je veut juste dire que avec tout les exploits accomplis à spacex la MOINDRE chose que l'on doit leur laisser c'est au moins le bénéfice du doute.
Ca sert à que dalle de condamner un projet avant sa réalisation.
[adm]Les insultes ne sont pas tolérées sur le forum.
Quand on réclame des arguments dans les critiques, on évite d'insulter d'autres personnes !
David L.[/adm]
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Le désespoir est une forme supérieure de la critique. (Léo Ferré)
David L.- Modérateur
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Localisation : Troisième planète
Un mot d’abord pour dire combien je suis heureux de trouver sur ce fil de très bonnes informations, de belles images et certains arguments de qualité sur l’état du projet Starship Superheavy. Mille mercis au FCS, et en ce début d’année 2019, meilleurs vœux à tous.
C’est une bonne chose que beaucoup sur ce fil s’enthousiasment de ce démarrage du projet Starship, mais je tiens à souligner également tout l’intérêt des posts qui face à des développements imprévus expriment de la surprise, des interrogations, voire des doutes, à la condition toutefois que leurs analyses soient étayées et objectivées par des constatations précises. Ce qui est en général le cas et permet à chacun d’affiner son propre jugement. En revanche, le dénigrement gratuit et la morosité de principe, sans être interdits sur un Forum, ne font pas avancer le débat. Et il est affligeant que certains, quelles que soient leurs opinions, s’énervent et insultent leurs contradicteurs.
Pour ma part, je souhaite formuler trois opinions.
1°) La première opinion est que cet objet, le Starship-hopper (ou Starhopper), n’est ni une maquette, ni un engin spatial. A mi-chemin entre les deux, c’est un véhicule destiné à des essais dans l’atmosphère. En fait, malgré les apparences, je vois davantage dans cet objet un moyen de tester le Raptor, avec trois moteurs vibrant dans un environnement dynamique en complément des tests statiques conduits sur un seul moteur, qu’un véritable moyen de tester le Starship. Nous sommes vraiment dans des tests situés très en amont du projet Starship.
Si la conception du Raptor a été stabilisée, ces tests seront probablement un succès. Rien n’est jamais gagné d’avance, mais on peut être raisonnablement optimiste pour cette première étape du programme. Si ce prototype explose, ce ne sera d’ailleurs pas très grave, car ce n’est qu’une construction minimaliste probablement peu coûteuse. Seul les Raptors glissés dans l’engin sont évidemment des engins sophistiqués, mais ils sont destinés à être construits en série et leur amélioration progressive est l’objet même de cette étape du programme.
Si les tests sont fructueux, Elon Musk aura suscité, sans prendre de risque majeur, un début de dynamique autour du projet. L’analogie avec l’épopée du Grasshoper et de la Falcon 9 récupérable fera espérer que l’histoire se répète. Alors qu’en fait, les défis principaux de la construction du Starship sont d’une ampleur inédite et se situent complètement en aval de l’étape du Starhopper ; et que, par ailleurs, le véritable plan de SpaceX, ce n’est pas d’enchaîner la Falcon 9 et le Starship, mais plus ou moins d’intercaler entre les deux le lancement de la constellation Starlink, sans laquelle il sera très difficile de trouver les dix milliards de dollars que nécessite en réalité le Starship (Elon a certes parlé d’une fourchette de 2 à 10 milliards, mais le croit-il vraiment ?). Il y a ce dont on rêve, et il y a ce que la vie nous contraint à accepter, et qui nécessite patience, persévérance, acceptation de sinuosités.
2°) Ma seconde opinion est que l’objectif réel de cette première étape, et notamment de l’imitation partielle par le Starhopper de la forme du futur vaisseau Starship, est d’envoyer un signal aux investisseurs. Tant pour le Starship que pour Starlink. Le rapprochement des mots, avec « Star » en préfixe partout, est peut-être l’expression d’une volonté de fongibilité entre les différents financements, et la recherche d’une nouvelle image de marque.
Toutefois les investisseurs savent probablement que l’évaluation de la faisabilité du projet Starship ne peut pour le moment être faite que par des simulations sur ordinateur, Starhopper étant un peu une diversion. Un point particulièrement critique est évidemment la capacité du vaisseau Starship, tel qu’il a été redéfini, à affronter la rentrée dans l’atmosphère à la seconde vitesse cosmique. Je pense que SpaceX travaille là-dessus sur le plan théorique depuis longtemps. Mais aucun engin ayant cette masse et cette morphologie n’est jamais revenu dans l’atmosphère terrestre à une telle vitesse. La technologie des années 2020 sera-t-elle suffisante pour réaliser un tel exploit ?
Par ailleurs, tout dépend de la confiance que ces investisseurs auront dans la capacité d’Elon Musk à piloter ce projet au long cours. Les polémiques injustes de l’été dernier sur les affaires de Tesla vont compliquer la tâche de SpaceX.
Je pense toutefois que ce que représente SpaceX aujourd’hui - en termes de regroupement de gens ultra compétents, motivés, ayant confiance en eux, dirigés par une autorité unique affranchie des lourdeurs institutionnelles du public - est sans aucun équivalent dans l’histoire. La fantastique réussite de la Falcon 9 a suscité une dynamique. Ces gens pourraient parvenir à attirer les capitaux et triompher de tous les défis techniques. Ils n’ont aucune garantie de réussite, mais leur cause n’est pas perdue d’avance. Ceux qui sont dans l’action n’ont pas le temps de douter. Nous autres, observateurs, sommes face à une incertitude, un suspense. Nous accompagnons une aventure palpitante qui se terminera magnifiquement ou tragiquement.
3°) Ma troisième opinion est que tout ceci est en train de faire entrer dans l’Histoire un sujet infini de méditation pour les générations futures : ce que j’appellerai « le choix d’Elon ».
Elon Musk était face au plus grand dilemme, peut-être, qu’un industriel ait jamais connu. Lui, l’inventeur de la fusée orbitale au premier étage réutilisable, aurait pu se « contenter » de percevoir jusqu’à son départ à la retraite les dividendes de la Falcon 9. Il pouvait baisser les prix de lancement, écraser ses concurrents et accroître ses parts de marché, il pouvait se « contenter » de devenir l’un des hommes les plus riches du monde en étant le premier et donc probablement le seul (the winner takes all) à placer sur orbite une mégaconstellation pour booster internet.
A condition d’être lancée de manière suffisamment fréquente, et pendant de très longues années, la Falcon 9 est suffisante pour révolutionner l’astronautique de ce début du XXIème siècle. D’un point de vue purement commercial, le Starship ne répond à aucune nécessité. Il y aura certes, dans la concurrence, d’autres lanceurs récupérables que celui de SpaceX, mais celle-ci a presque dix ans d’avance sur ses concurrents potentiels et il me semble que la Falcon 9 avait encore un potentiel d’amélioration très significatif permettant de conserver cette avance. Mais Elon Musk l’a décidé : la Falcon 9 n’évoluera plus. Tous les efforts d’amélioration des fusées de SpaceX seront concentrés sur le BFR devenu Starship, ceci n’empêchant ni le financement simultané de Starlink ni la poursuite de l’effort technique de fiabilisation du vaisseau habité Dragon 2.
Cela me fait penser, dans un tout autre domaine, à Che Guevara démissionnant de son poste de ministre de l’industrie de Cuba pour aller conduire une guérilla en Bolivie ; ou à Icare qui aurait selon la légende découvert une technologie ouvrant aux hommes le vol ailé, qui aurait pu prospérer avec cette invention mais qui ne put s’empêcher de voler toujours plus haut, jusqu’à ce que ses ailes de cire fondent sous les rayons du soleil, le précipitant au fond de la mer qui porte son nom…
Mais Elon Musk n’est pas Icare et son moteur n’est ni l’ambition folle, ni la recherche de la richesse et du confort que celle-ci procure. C’est un humaniste, qui veut prouver que la vie est marrante quand on fait ce qui n’a encore jamais été fait, et qui veut rendre irréversible le progrès technologique en l’enracinant sur un deuxième foyer planétaire. Pour Elon Musk, l’appel de Mars et plus puissant que l’appât du gain.
Ce n’est pas simplement le goût de l’aventure. Musk est d’un point de vue philosophique un optimiste, mais il a dit qu’il était conscient que le monde n’allait pas bien et était exposé à des risques majeurs dans la durée. Or ces risques se rapprochent de plus en plus. Populisme, climato-scepticisme, reflux de la démocratie, intolérance, haines politiques, terrorisme, tensions internationales, nouvelles formes de guerre, recours à des armes dévastatrices… Le scénario des films « Mad Max » prévoyant un effondrement des Etats à la suite d’une agitation sociale autour des carburants de plus en plus coûteux et rares n’est-il pas en train de se réaliser ? Il n’y a peut-être qu’une fenêtre de tir de dix ans pour aller sur Mars. Si l’on y parvient, ne deviendra-t-il pas possible de canaliser les énergies belliqueuses pour les réinvestir dans la compétition spatiale, comme à l’époque de la guerre froide ? En revanche, si une guerre nucléaire dévaste les deux tiers du globe, la construction du Starship sera-t-elle encore à l’ordre du jour ?
Le choix de construire le Starship n’est donc pas guidé par un optimisme béat, mais par une conscience du tragique de l’Histoire, par la recherche d’un sentier permettant de remettre l’humanité en sécurité, et de donner à nos descendants un avenir désirable. Pour SpaceX, c’est un projet à la limite du possible, extrêmement risqué sur le plan financier. L’aboutissement de ce projet est d’autant plus incertain que la montée de la Chine et la politique insensée de déficit budgétaire et d’accroissement de l’endettement de l’Amérique de Trump vont très probablement provoquer une crise financière dramatique aux Etats-Unis, brisant peut-être à jamais les rêves de SpaceX. Elon Musk le sait. Mais il y a encore une petite chance. Dans dix ans, qui sait, en allant sur le Forum un petit matin nous lirons peut‑être un Post d’Astronotes constatant qu’un Starship avec un équipage de vingt personnes s’est posé sur Mars dans la nuit et nous disant simplement : « ah ça, c’est fait ! »
C’est une bonne chose que beaucoup sur ce fil s’enthousiasment de ce démarrage du projet Starship, mais je tiens à souligner également tout l’intérêt des posts qui face à des développements imprévus expriment de la surprise, des interrogations, voire des doutes, à la condition toutefois que leurs analyses soient étayées et objectivées par des constatations précises. Ce qui est en général le cas et permet à chacun d’affiner son propre jugement. En revanche, le dénigrement gratuit et la morosité de principe, sans être interdits sur un Forum, ne font pas avancer le débat. Et il est affligeant que certains, quelles que soient leurs opinions, s’énervent et insultent leurs contradicteurs.
Pour ma part, je souhaite formuler trois opinions.
1°) La première opinion est que cet objet, le Starship-hopper (ou Starhopper), n’est ni une maquette, ni un engin spatial. A mi-chemin entre les deux, c’est un véhicule destiné à des essais dans l’atmosphère. En fait, malgré les apparences, je vois davantage dans cet objet un moyen de tester le Raptor, avec trois moteurs vibrant dans un environnement dynamique en complément des tests statiques conduits sur un seul moteur, qu’un véritable moyen de tester le Starship. Nous sommes vraiment dans des tests situés très en amont du projet Starship.
Si la conception du Raptor a été stabilisée, ces tests seront probablement un succès. Rien n’est jamais gagné d’avance, mais on peut être raisonnablement optimiste pour cette première étape du programme. Si ce prototype explose, ce ne sera d’ailleurs pas très grave, car ce n’est qu’une construction minimaliste probablement peu coûteuse. Seul les Raptors glissés dans l’engin sont évidemment des engins sophistiqués, mais ils sont destinés à être construits en série et leur amélioration progressive est l’objet même de cette étape du programme.
Si les tests sont fructueux, Elon Musk aura suscité, sans prendre de risque majeur, un début de dynamique autour du projet. L’analogie avec l’épopée du Grasshoper et de la Falcon 9 récupérable fera espérer que l’histoire se répète. Alors qu’en fait, les défis principaux de la construction du Starship sont d’une ampleur inédite et se situent complètement en aval de l’étape du Starhopper ; et que, par ailleurs, le véritable plan de SpaceX, ce n’est pas d’enchaîner la Falcon 9 et le Starship, mais plus ou moins d’intercaler entre les deux le lancement de la constellation Starlink, sans laquelle il sera très difficile de trouver les dix milliards de dollars que nécessite en réalité le Starship (Elon a certes parlé d’une fourchette de 2 à 10 milliards, mais le croit-il vraiment ?). Il y a ce dont on rêve, et il y a ce que la vie nous contraint à accepter, et qui nécessite patience, persévérance, acceptation de sinuosités.
2°) Ma seconde opinion est que l’objectif réel de cette première étape, et notamment de l’imitation partielle par le Starhopper de la forme du futur vaisseau Starship, est d’envoyer un signal aux investisseurs. Tant pour le Starship que pour Starlink. Le rapprochement des mots, avec « Star » en préfixe partout, est peut-être l’expression d’une volonté de fongibilité entre les différents financements, et la recherche d’une nouvelle image de marque.
Toutefois les investisseurs savent probablement que l’évaluation de la faisabilité du projet Starship ne peut pour le moment être faite que par des simulations sur ordinateur, Starhopper étant un peu une diversion. Un point particulièrement critique est évidemment la capacité du vaisseau Starship, tel qu’il a été redéfini, à affronter la rentrée dans l’atmosphère à la seconde vitesse cosmique. Je pense que SpaceX travaille là-dessus sur le plan théorique depuis longtemps. Mais aucun engin ayant cette masse et cette morphologie n’est jamais revenu dans l’atmosphère terrestre à une telle vitesse. La technologie des années 2020 sera-t-elle suffisante pour réaliser un tel exploit ?
Par ailleurs, tout dépend de la confiance que ces investisseurs auront dans la capacité d’Elon Musk à piloter ce projet au long cours. Les polémiques injustes de l’été dernier sur les affaires de Tesla vont compliquer la tâche de SpaceX.
Je pense toutefois que ce que représente SpaceX aujourd’hui - en termes de regroupement de gens ultra compétents, motivés, ayant confiance en eux, dirigés par une autorité unique affranchie des lourdeurs institutionnelles du public - est sans aucun équivalent dans l’histoire. La fantastique réussite de la Falcon 9 a suscité une dynamique. Ces gens pourraient parvenir à attirer les capitaux et triompher de tous les défis techniques. Ils n’ont aucune garantie de réussite, mais leur cause n’est pas perdue d’avance. Ceux qui sont dans l’action n’ont pas le temps de douter. Nous autres, observateurs, sommes face à une incertitude, un suspense. Nous accompagnons une aventure palpitante qui se terminera magnifiquement ou tragiquement.
3°) Ma troisième opinion est que tout ceci est en train de faire entrer dans l’Histoire un sujet infini de méditation pour les générations futures : ce que j’appellerai « le choix d’Elon ».
Elon Musk était face au plus grand dilemme, peut-être, qu’un industriel ait jamais connu. Lui, l’inventeur de la fusée orbitale au premier étage réutilisable, aurait pu se « contenter » de percevoir jusqu’à son départ à la retraite les dividendes de la Falcon 9. Il pouvait baisser les prix de lancement, écraser ses concurrents et accroître ses parts de marché, il pouvait se « contenter » de devenir l’un des hommes les plus riches du monde en étant le premier et donc probablement le seul (the winner takes all) à placer sur orbite une mégaconstellation pour booster internet.
A condition d’être lancée de manière suffisamment fréquente, et pendant de très longues années, la Falcon 9 est suffisante pour révolutionner l’astronautique de ce début du XXIème siècle. D’un point de vue purement commercial, le Starship ne répond à aucune nécessité. Il y aura certes, dans la concurrence, d’autres lanceurs récupérables que celui de SpaceX, mais celle-ci a presque dix ans d’avance sur ses concurrents potentiels et il me semble que la Falcon 9 avait encore un potentiel d’amélioration très significatif permettant de conserver cette avance. Mais Elon Musk l’a décidé : la Falcon 9 n’évoluera plus. Tous les efforts d’amélioration des fusées de SpaceX seront concentrés sur le BFR devenu Starship, ceci n’empêchant ni le financement simultané de Starlink ni la poursuite de l’effort technique de fiabilisation du vaisseau habité Dragon 2.
Cela me fait penser, dans un tout autre domaine, à Che Guevara démissionnant de son poste de ministre de l’industrie de Cuba pour aller conduire une guérilla en Bolivie ; ou à Icare qui aurait selon la légende découvert une technologie ouvrant aux hommes le vol ailé, qui aurait pu prospérer avec cette invention mais qui ne put s’empêcher de voler toujours plus haut, jusqu’à ce que ses ailes de cire fondent sous les rayons du soleil, le précipitant au fond de la mer qui porte son nom…
Mais Elon Musk n’est pas Icare et son moteur n’est ni l’ambition folle, ni la recherche de la richesse et du confort que celle-ci procure. C’est un humaniste, qui veut prouver que la vie est marrante quand on fait ce qui n’a encore jamais été fait, et qui veut rendre irréversible le progrès technologique en l’enracinant sur un deuxième foyer planétaire. Pour Elon Musk, l’appel de Mars et plus puissant que l’appât du gain.
Ce n’est pas simplement le goût de l’aventure. Musk est d’un point de vue philosophique un optimiste, mais il a dit qu’il était conscient que le monde n’allait pas bien et était exposé à des risques majeurs dans la durée. Or ces risques se rapprochent de plus en plus. Populisme, climato-scepticisme, reflux de la démocratie, intolérance, haines politiques, terrorisme, tensions internationales, nouvelles formes de guerre, recours à des armes dévastatrices… Le scénario des films « Mad Max » prévoyant un effondrement des Etats à la suite d’une agitation sociale autour des carburants de plus en plus coûteux et rares n’est-il pas en train de se réaliser ? Il n’y a peut-être qu’une fenêtre de tir de dix ans pour aller sur Mars. Si l’on y parvient, ne deviendra-t-il pas possible de canaliser les énergies belliqueuses pour les réinvestir dans la compétition spatiale, comme à l’époque de la guerre froide ? En revanche, si une guerre nucléaire dévaste les deux tiers du globe, la construction du Starship sera-t-elle encore à l’ordre du jour ?
Le choix de construire le Starship n’est donc pas guidé par un optimisme béat, mais par une conscience du tragique de l’Histoire, par la recherche d’un sentier permettant de remettre l’humanité en sécurité, et de donner à nos descendants un avenir désirable. Pour SpaceX, c’est un projet à la limite du possible, extrêmement risqué sur le plan financier. L’aboutissement de ce projet est d’autant plus incertain que la montée de la Chine et la politique insensée de déficit budgétaire et d’accroissement de l’endettement de l’Amérique de Trump vont très probablement provoquer une crise financière dramatique aux Etats-Unis, brisant peut-être à jamais les rêves de SpaceX. Elon Musk le sait. Mais il y a encore une petite chance. Dans dix ans, qui sait, en allant sur le Forum un petit matin nous lirons peut‑être un Post d’Astronotes constatant qu’un Starship avec un équipage de vingt personnes s’est posé sur Mars dans la nuit et nous disant simplement : « ah ça, c’est fait ! »
Dernière édition par PierredeSedna le Mer 2 Jan 2019 - 1:08, édité 2 fois
PierredeSedna- Donateur
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Localisation : Région Ile-de-France
C'est vraiment particulier cette séquence de construction en plein air, avec des hordes de fans qui postent chaque jour des photos amateur, des chaînes de télévision qui font voler des drones caméras autour du site, la twittosphère et le forum qui frémissement de questions, d'interrogations - et d'affirmations :D
C'est tellement inhabituel... Vont-ils vraiment faire voler cet engin ? Y aura-t-il une troisième section intermédiaire entre la base et l'ogive ? Si non, sera-t-il lesté ? D'où vont-ils le faire décoller ? Va-t-il prendre la route ? Les infos sont distillées savamment pour entretenir le buzz...
C'est en même temps excitant et saoulant.
C'est tellement inhabituel... Vont-ils vraiment faire voler cet engin ? Y aura-t-il une troisième section intermédiaire entre la base et l'ogive ? Si non, sera-t-il lesté ? D'où vont-ils le faire décoller ? Va-t-il prendre la route ? Les infos sont distillées savamment pour entretenir le buzz...
C'est en même temps excitant et saoulant.
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Documents pour le FCS :
- Grand concours de pronostics SpaceX
Thierz- Admin
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Localisation : Grenoble-Chambéry
Thierz a écrit:C'est vraiment particulier cette séquence de construction en plein air, avec des hordes de fans qui postent chaque jour des photos amateur, des chaînes de télévision qui font voler des drones caméras autour du site, la twittosphère et le forum qui frémissement de questions, d'interrogations - et d'affirmations :D
C'est tellement inhabituel... Vont-ils vraiment faire voler cet engin ? Y aura-t-il une troisième section intermédiaire entre la base et l'ogive ? Si non, sera-t-il lesté ? D'où vont-ils le faire décoller ? Va-t-il prendre la route ? Les infos sont distillées savamment pour entretenir le buzz...
C'est en même temps excitant et saoulant.
C'est justement ce qui me fait me demander dans cette activité quelle est la part de communication pour faire passer le message : "le Spaceship super-heavy, c'est du concret, ça avance", afin de faciliter la levée de fonds...
Car d'une part, quand SpaceX veut être discret, comme quand ils préparèrent pendant de longues années la première Falcon Heavy, ils savent très bien ne rien montrer....
Et d'autre part, vu le nombre de constellations de satellites de télécommunications en préparation, dont les récentes chinoises Hongyan et Hongyun par exemple, je vois mal comment Starlink va pouvoir financer le développement de "l'ITS-BFR-Starship superheavy"... (rayez les mentions inutiles)
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Le désespoir est une forme supérieure de la critique. (Léo Ferré)
David L.- Modérateur
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Inscrit le : 16/08/2009
Age : 50
Localisation : Troisième planète
Je trouve toujours le concept de BFR surdimensionné. Musk vise 4 fois la charge utile de la navette avec une réutilisation totale. ça me parait toujours assez fou.
La démarche de passer à la récupération du deuxième étage après avoir maitrisé la récupération du premier est logique. La nécessité de disposer d'un lanceur capable de lancer 100t en LEO me parait moins pertinente. Je crains que la démesure du projet pénalise son aspect prometteur.
La démarche de passer à la récupération du deuxième étage après avoir maitrisé la récupération du premier est logique. La nécessité de disposer d'un lanceur capable de lancer 100t en LEO me parait moins pertinente. Je crains que la démesure du projet pénalise son aspect prometteur.
Nostromo- Messages : 170
Inscrit le : 09/09/2018
Age : 29
Localisation : Europe
Tout d'abord, Bonne année à tous.
Ensuite deux remarques :
@ David L.
Je ne suis pas certain que les constellations de satellites aboutissent, en tout cas pas les plus ambitieuses. Les nombre de satellites en orbite basse est déjà très (trop ?) élevé sans compter le nombre de déchets qui s'y baladent. En orbite basse, la durée de vie des satellites n'est que de quelques années. Ces constellations ne se justifie que pour assurer un "ping" ultra court à quelques utilisateurs dons les joueurs de FPS. Je ne suis pas sûr que le modèle commercial soit valide.
@ Nostromo
L'intérêt du Falcon Super Heavy (ex BFR) est justement de fournir une capacité en orbite basse très supérieure à 100 Tonnes et la possibilité de réutiliser plusieurs fois le lanceur. Tout ça pour un coût bien inférieur au SLS.
N'oublions pas qu'Elon Musk vise Mars. Il ne s'en est jamais caché.
Ensuite deux remarques :
@ David L.
Je ne suis pas certain que les constellations de satellites aboutissent, en tout cas pas les plus ambitieuses. Les nombre de satellites en orbite basse est déjà très (trop ?) élevé sans compter le nombre de déchets qui s'y baladent. En orbite basse, la durée de vie des satellites n'est que de quelques années. Ces constellations ne se justifie que pour assurer un "ping" ultra court à quelques utilisateurs dons les joueurs de FPS. Je ne suis pas sûr que le modèle commercial soit valide.
@ Nostromo
L'intérêt du Falcon Super Heavy (ex BFR) est justement de fournir une capacité en orbite basse très supérieure à 100 Tonnes et la possibilité de réutiliser plusieurs fois le lanceur. Tout ça pour un coût bien inférieur au SLS.
N'oublions pas qu'Elon Musk vise Mars. Il ne s'en est jamais caché.
GNU Hope- Messages : 603
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Age : 58
Localisation : Jargeau Loiret
y a de la raison dans certains propos, alors étayons pourquoi, je ne vois qu'un mock-up:
pas de système, même basique d'amortissement sur les bras.
Pas (du moins pas visible), de trappe d’accès dans le corps.
Je parle pas des 3 raptors qui ne sont a priori pas vraiment répartis.
Ensuite, l’intérêt d'élaborer un système de guidage, sur une cocotte minute, alors qu'on finira avec un engin ré&utilisable, me laisse dubitatif.
Je suis SpaceX de très prêt, je demande qu'a etre surpris ^^mais je garde un esprit critique!
pas de système, même basique d'amortissement sur les bras.
Pas (du moins pas visible), de trappe d’accès dans le corps.
Je parle pas des 3 raptors qui ne sont a priori pas vraiment répartis.
Ensuite, l’intérêt d'élaborer un système de guidage, sur une cocotte minute, alors qu'on finira avec un engin ré&utilisable, me laisse dubitatif.
Je suis SpaceX de très prêt, je demande qu'a etre surpris ^^mais je garde un esprit critique!
David L. a écrit:C'est justement ce qui me fait me demander dans cette activité quelle est la part de communication pour faire passer le message : "le Spaceship super-heavy, c'est du concret, ça avance", afin de faciliter la levée de fonds...
Car d'une part, quand SpaceX veut être discret, comme quand ils préparèrent pendant de longues années la première Falcon Heavy, ils savent très bien ne rien montrer....
Oui, et d'ailleurs faire toutes ces opérations "en plein air" n'est peut-être pas tout à fait innocent.
SpaceX a un besoin vital de communication, non seulement pour faciliter toute levée de fond, mais pour une autre raison également : le BFR aura un énorme besoin de clients et de charges utiles, et ces dernières ne s'improvisent pas non plus sur un coin de table. Toute cette communication est peut-être faite dans l'objectif de semer dans les esprits l'idée qu'il pourrait être pertinent de commencer à réfléchir à ces dernières. Après tout, si le SuperHeavy Starship fonctionne, nul doute que l'on aurait quelques idées à quoi l'employer : eg remplacer l'ISS en fin de vie par une nouvelle station en 5 lancements, ca vous tente ? :D
Eloi- Messages : 250
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Age : 40
Localisation : Région lyonnaise
@ Eloi
lancer avec la super heavy une nouvelle station c'est surement une bonne idée d'utilisation, mais 5 tirs tu va avoir une station deux-trois fois celle en orbite actuellement.
D'ailleurs dans ce cas il me semble que la meilleure solution serait de faire un étage juste propulsif pour placer les cylindres de la station en orbite pas besoin du starship à ce moment.
@ anthoemt
Une photo prise au téléobjectif fausse les perspectives je n'arrive pas vraiment à dire quel est le Raptor le plus proche.
Comme l'engin n'est pour l'instant pas complet comment juger ?
Et puis c'est un engin automatique donc le système de guidage peut probablement être positionné près des moteurs et pas au sommet comme sur un vrai modèle de vol .
Dans les mois voire les années qui viennent nous aurons un deuxième voir un troisième véhicule de test pour des essais de rentrées dans l'atmosphère, là nous aurons quelque chose qui se rapprochera du modèle définitif.
D'ici là nous nous contenterons de cette bouilloire sur pattes.
lancer avec la super heavy une nouvelle station c'est surement une bonne idée d'utilisation, mais 5 tirs tu va avoir une station deux-trois fois celle en orbite actuellement.
D'ailleurs dans ce cas il me semble que la meilleure solution serait de faire un étage juste propulsif pour placer les cylindres de la station en orbite pas besoin du starship à ce moment.
@ anthoemt
Une photo prise au téléobjectif fausse les perspectives je n'arrive pas vraiment à dire quel est le Raptor le plus proche.
Comme l'engin n'est pour l'instant pas complet comment juger ?
Et puis c'est un engin automatique donc le système de guidage peut probablement être positionné près des moteurs et pas au sommet comme sur un vrai modèle de vol .
Dans les mois voire les années qui viennent nous aurons un deuxième voir un troisième véhicule de test pour des essais de rentrées dans l'atmosphère, là nous aurons quelque chose qui se rapprochera du modèle définitif.
D'ici là nous nous contenterons de cette bouilloire sur pattes.
Anovel- Donateur
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Je crois que PierredeSedna a tout dit et l'a bien dit. Je le répète, cet engin volera mais est encore très loin d'un vaisseau spatial, a fortiori opérationnel. C'est plus qu'une maquette, c'est un banc d'essai volant.
BBspace- Donateur
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Pour commencer merci à Pierre de Sedna pour son long message fort intéressant et qui remet de l'ordre dans ce débat et résume bien la situation actuelle pour SpaceX.
Je suis assez d'accord. Ce qui me dérange dans le projet BFR/Starship c'est de vouloir construire le vaisseau spatial le plus gros jamais conçu avec des briques technologiques que ni SpaceX, ni personne d'autre ne maîtrisent complètement à l'heure actuelle :
-La propulsion méthalox, ce que SpaceX essaie de faire avec le Raptor. C'est sans doute la brique la plus facile à acquérir à court-terme, mais il y a encore du boulot, et le Raptor est loin d'être opérationnel sur un lanceur. Ce n'est pas si simple que ça, contrairement au BE-4 de Blue Origin SpaceX n'a pas eu de gros financements externes pour le développer (le contrat USAF de 2016 était modeste) et contrairement à Bezos Musk est limité par le cashflow interne de sa société, sa fortune personnelle est insuffisante pour en assumer seul la charge.
-La réutilisation d'un second étage/vaisseau, brique au coeur du projet Starship, mais que SpaceX ne maîtrise absolument pas. Seule la navette s'approchait du concept, mais là on est sur un projet assez différent. Et là ce n'est même plus une (simple) histoire de finances, mais d'incertitude technologique. Car on n'est même pas certain que nos capacités technologiques actuelles suffisent à développer un tel vaisseau tel que proposé.
Il aurait été plus sage de chercher à développer un lanceur reprenant la même architecture avec la réutilisation du second étage, mais à échelle raisonnable de sorte à pouvoir valider cette technologie en LEO. Un lanceur 100% réutilisable qui mettrait 40 tonnes en LEO avec un tarif concurrentiel ce serait déjà un pas de géant par rapport à ce qui se fait actuellement, même par rapport à la FH, et une étape essentielle avant de fabriquer un vaisseau qui pourrait rentrer dans l'atmosphère à la deuxième vitesse cosmique.
Quand à ce projet de Starhopper, on est effectivement dans un démonstrateur très en amont de la R&D visant à tester certaines partie d'une éventuelle BFR, qui en est loin. Comparer le Starhopper au Starship a autant de sens que comparer le LLRV du programme Apollo au LM qui cherchait à tester l'alunissage dans des conditions atmosphériques (un comble !). Ceci dit le LLRV a été très instructif pour les astronautes, de nombreux problèmes ont été résolu grâce à lui, c'est impressionnant visuellement mais c'est très loin d'un machin qui pourrait se poser sur la Lune. Pour l'anecdote Armstrong a même fini par se crasher avec le premier exemplaire du LLRV... ce qui ne l'a pas empêcher d'accomplir ce que vous savez un peu plus tard une fois l'ensemble des briques technologiques au point !
http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_US/apollo/astronautes/entrainement/LLRV_LLTV.htm
Nostromo a écrit:Je trouve toujours le concept de BFR surdimensionné. Musk vise 4 fois la charge utile de la navette avec une réutilisation totale. ça me parait toujours assez fou.
La démarche de passer à la récupération du deuxième étage après avoir maitrisé la récupération du premier est logique. La nécessité de disposer d'un lanceur capable de lancer 100t en LEO me parait moins pertinente. Je crains que la démesure du projet pénalise son aspect prometteur.
Je suis assez d'accord. Ce qui me dérange dans le projet BFR/Starship c'est de vouloir construire le vaisseau spatial le plus gros jamais conçu avec des briques technologiques que ni SpaceX, ni personne d'autre ne maîtrisent complètement à l'heure actuelle :
-La propulsion méthalox, ce que SpaceX essaie de faire avec le Raptor. C'est sans doute la brique la plus facile à acquérir à court-terme, mais il y a encore du boulot, et le Raptor est loin d'être opérationnel sur un lanceur. Ce n'est pas si simple que ça, contrairement au BE-4 de Blue Origin SpaceX n'a pas eu de gros financements externes pour le développer (le contrat USAF de 2016 était modeste) et contrairement à Bezos Musk est limité par le cashflow interne de sa société, sa fortune personnelle est insuffisante pour en assumer seul la charge.
-La réutilisation d'un second étage/vaisseau, brique au coeur du projet Starship, mais que SpaceX ne maîtrise absolument pas. Seule la navette s'approchait du concept, mais là on est sur un projet assez différent. Et là ce n'est même plus une (simple) histoire de finances, mais d'incertitude technologique. Car on n'est même pas certain que nos capacités technologiques actuelles suffisent à développer un tel vaisseau tel que proposé.
Il aurait été plus sage de chercher à développer un lanceur reprenant la même architecture avec la réutilisation du second étage, mais à échelle raisonnable de sorte à pouvoir valider cette technologie en LEO. Un lanceur 100% réutilisable qui mettrait 40 tonnes en LEO avec un tarif concurrentiel ce serait déjà un pas de géant par rapport à ce qui se fait actuellement, même par rapport à la FH, et une étape essentielle avant de fabriquer un vaisseau qui pourrait rentrer dans l'atmosphère à la deuxième vitesse cosmique.
Quand à ce projet de Starhopper, on est effectivement dans un démonstrateur très en amont de la R&D visant à tester certaines partie d'une éventuelle BFR, qui en est loin. Comparer le Starhopper au Starship a autant de sens que comparer le LLRV du programme Apollo au LM qui cherchait à tester l'alunissage dans des conditions atmosphériques (un comble !). Ceci dit le LLRV a été très instructif pour les astronautes, de nombreux problèmes ont été résolu grâce à lui, c'est impressionnant visuellement mais c'est très loin d'un machin qui pourrait se poser sur la Lune. Pour l'anecdote Armstrong a même fini par se crasher avec le premier exemplaire du LLRV... ce qui ne l'a pas empêcher d'accomplir ce que vous savez un peu plus tard une fois l'ensemble des briques technologiques au point !
http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_US/apollo/astronautes/entrainement/LLRV_LLTV.htm
Vadrouille- Messages : 1795
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Localisation : France
Je ne suis pas fan de Space X, mais je ne les critique pas non plus à tort et à travers.
Oui, ils font voler la Falcon 9 et c'est bien qu'ils n'en restent pas là, cela dit je critique leur communication : nous dire "voilà la BFR" à partir de cette image, je trouve ça un peu gonflé, car s'ils en restent là, cette marmite avec trois raptor ne volera jamais.
Je me rappelle que certains avaient traité les navettes US de briques volantes, mais au moins elles volaient déjà et ça ne les a pas empéchées de réaliser des exploits pendant des années de mise en service. Pour rassurer L'augure et les autres, j'ai confiance dans les possibilités de Space X, ils le méritent, mais j'ai surtout l'impression qu'avec cette exposition publique, ils cherchent à lever des fonds. C'est la méthode que je conteste, avouons que pour l'instant, cet embryon de BFR ne ressemble vraiment à rien.
Je précise que Space X a redonné au spatial un élan que nous ne connaissions plus depuis les années 1960, et je leur en suis reconnaissant. A partir de ce genre d'enthousiasme, on repart sur de bonne base pour aller dans l'espace, aller sur la Lune ou aller sur Mars (et encore d'autres choses), mais nous sommes encore loin de la BFR finalisée. Pas de haine, pas de souci. :ven:
Oui, ils font voler la Falcon 9 et c'est bien qu'ils n'en restent pas là, cela dit je critique leur communication : nous dire "voilà la BFR" à partir de cette image, je trouve ça un peu gonflé, car s'ils en restent là, cette marmite avec trois raptor ne volera jamais.
Je me rappelle que certains avaient traité les navettes US de briques volantes, mais au moins elles volaient déjà et ça ne les a pas empéchées de réaliser des exploits pendant des années de mise en service. Pour rassurer L'augure et les autres, j'ai confiance dans les possibilités de Space X, ils le méritent, mais j'ai surtout l'impression qu'avec cette exposition publique, ils cherchent à lever des fonds. C'est la méthode que je conteste, avouons que pour l'instant, cet embryon de BFR ne ressemble vraiment à rien.
Je précise que Space X a redonné au spatial un élan que nous ne connaissions plus depuis les années 1960, et je leur en suis reconnaissant. A partir de ce genre d'enthousiasme, on repart sur de bonne base pour aller dans l'espace, aller sur la Lune ou aller sur Mars (et encore d'autres choses), mais nous sommes encore loin de la BFR finalisée. Pas de haine, pas de souci. :ven:
Pas de soucis, peut-être que j'avais mal interprété ton message tout à l'heure.katalpa a écrit:Je ne suis pas fan de Space X, mais je ne les critique pas non plus à tort et à travers.
Oui, ils font voler la Falcon 9 et c'est bien qu'ils n'en restent pas là, cela dit je critique leur communication : nous dire "voilà la BFR" à partir de cette image, je trouve ça un peu gonflé, car s'ils en restent là, cette marmite avec trois raptor ne volera jamais.
Je me rappelle que certains avaient traité les navettes US de briques volantes, mais au moins elles volaient déjà et ça ne les a pas empéchées de réaliser des exploits pendant des années de mise en service. Pour rassurer L'augure et les autres, j'ai confiance dans les possibilités de Space X, ils le méritent, mais j'ai surtout l'impression qu'avec cette exposition publique, ils cherchent à lever des fonds. C'est la méthode que je conteste, avouons que pour l'instant, cet embryon de BFR ne ressemble vraiment à rien.
Je précise que Space X a redonné au spatial un élan que nous ne connaissions plus depuis les années 1960, et je leur en suis reconnaissant. A partir de ce genre d'enthousiasme, on repart sur de bonne base pour aller dans l'espace, aller sur la Lune ou aller sur Mars (et encore d'autres choses), mais nous sommes encore loin de la BFR finalisée. Pas de haine, pas de souci. :ven:
En effet le starhopper n'a rien à voir avec la Bfr finale tout comme le grasshopper n'a plus grand chose à voir avec la falcon 9 block 5.
Mais ils testent étape par étape en intégrant au fur et à mesure de nouvelles technologies.
Comme l'a précisé BBspace il ne s'agit que d'un banc d'éssai volant éloigné du produit final et c'est tout à fait normal.
Et spacex le sait, faisont confiance à leurs ingénieurs ce sont pas des gars qui foncent à l'aveugle.
Quant à l'aspect plein air du starhopper ce n'est pas volontaire.
Spacex n'a tout simplement pas les installations disponibles.
L'Augure- Messages : 396
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