Re: Starship Mk1 (Boca Chica)

[Nyos]

Je suis entièrement d'accord avec Nyos et je pense que c'est Bridestine qui fanfaronne avec son Gateway alors que Musk a déjà bien fait avancer les choses. Si Musk ou Boeing arrive à faire débarquer 4 astronautes sur la Lune, ça en sera fait du record d'Apollo, mais Apollo c'est aussi une histoire des années 60 et 70 avec des présidents qui ont connu leurs lots de réussites et de contrariétés, alors que Musk et Trump, c'est une histoire des années 2010-2020 dans des contextes économiques et sociaux différents. On ne peut pas vraiment comparer les deux séquences et pourtant on ne va pas s'en priver, surtout après avoir été privé de Lune pendant 50 ans.

Je suis comme Nyos, j'essaie aussi de voir ces choses avec des yeux émerveillés d'enfant qui apprécient le Sense of Wonder comme on dit en littérature, c'est d'ailleurs pour ça que je suis aussi écrivain de SFFF. La machine à rêver de Musk, dit Nyos, c'est bien ça, il y a des budgets, des astronautes, des ingénieurs, des techniciens, des magazines, des internautes, mais aussi des rêves qui donnent aux faits leurs épaisseurs et leurs densités émotionnelles. Musk aura au moins eu le mérite de nous rendre nos rêves et nos ambitions spatiales.

[ShiftRegister]

En tant que défenseur acharné du vol spatial humain, la moutarde me monte souvent au nez quand je lis les remarques de la direction de la NASA.
Et aujourd'hui ne fait pas exception.
D'un autre côté, soyons sympas avec Bridenstine, c'est pas lui le responsable du désastre de la NASA des années 2000-2010, il n'est que le dernier arrivé, et il a un vrai projet, en plus.
La direction de la NASA lui a probablement suggéré cette intervention mesquine, juste parce qu'ils se rendent compte que désormais, c'est bien SpaceX (et plus eux) qui incarne les ambitions du public.
De la jalousie pure et simple. Minable.

[Nyos]

Le train atterrissage...

[Thierz]

Bon du coup Bridenstine passe quand même pour le relou de service, le mec qui boude quand l'heure est à la fête. À mon avis, les paquets de contribuables américains qui lisent cette déclaration de l'administrateur de la NASA sont les mêmes qui suivent avidement les progrès du starship.

[Thierz]

La direction de la NASA lui a probablement suggéré cette intervention mesquine, juste parce qu'ils se rendent compte que désormais, c'est bien SpaceX (et plus eux) qui incarne les ambitions du public.

À mon avis ça vient plutôt d'en haut (administration Trump), ou de l'envie de se faire mousser auprès d'en haut : le petit Jim Bridenstine est passé pour un mou quand Trump a décidé de virer Gerst. Là il prend les devants pour montrer qui est le patron.

[Wakka]

La conférence aura lieu cette nuit à 02h00 fr.
Voici le lien pour les insomniaques :

[Thierz]

Je vais passer mon tour... On verra si j'arrive à me lever tôt demain, je sauterai dessus au réveil :D

[Christoliquide]

Ca attendra demain matin aussi des le réveil. Puis étant nul en anglais, avec le replay il y aura la traduction automatique   ;)

[Thierz]

N'empêche, une remarque que je me faisais. Il y a trois ans, présentation de l'ITS et d'un réservoir en carbone développé en secret et qui a fait pshitt (ou boum). L'année d'après présentation du BFR sans rien de concret. Bof. Mais là ! Il a trouvé la formule pour susciter un intérêt bien plus énorme !

[Anovel]

Je me fais la réflexion que bien que dans son job, l'intervention du patron de la NASA est un peu mal venue.
Le Demo un ayant été couronné de succès, il est un peu dur de dire que SpaceX ne se préoccupe pas des vols Dragon  2 , alors que le problème de l'incident de la capsule avant "l'abort test" qui est à l'initiative de la compagnie qui a souhaité un essais supplémentaire  avant de confier des hommes à leur vaisseau.
De plus, la NASA est juge et partie dans le cas des retards (quel que soit la compagnie en cause) car elle a changée en cours de programme certaines contraintes et a aussi imposée, il me semble, le fournisseur de parachutes qui sont en cause dans une partie des retards !

[vp]

...
Le Demo un ayant été couronné de succès, il est un peu dur de dire que SpaceX ne se préoccupe pas des vols Dragon  2 , alors que le problème de l'incident de la capsule avant "l'abort test" qui est à l'initiative de la compagnie qui a souhaité un essais supplémentaire  avant de confier des hommes à leur vaisseau.
De plus, la NASA est juge et partie dans le cas des retards (quel que soit la compagnie en cause) car elle a changée en cours de programme certaines contraintes et a aussi imposée, il me semble, le fournisseur de parachutes qui sont en cause dans une partie des retards !

J'interviens peu dans ce fil, tout en lisant de temps en temps.
Mais là, j'ai du mal à ne pas réagir face à ce que je lis.

Un peu plus, et ce serait la faute de la NASA si la capsule dragon a explosé !
Heureusement que la NASA demande des tests, la preuve : il vaut mieux la capsule explose avec personne dedans.

Quant à dire que la NASA change ses demandes en cours de programme !
Elles sont où, les preuves ?
A ma connaissance, il n'y a pas eu d'avenant aux contrats. 
Or tout le monde sait que dès que l'on change une virgule sur un contrat avec un privé, il faut sortir le chéquier.

[J0J0Z]

Il y a du vent et de la pluie à Boca Chica. Si la présentation de ce soir est en extérieur c'est mal partie... J'espère qu'il y a aura des abris.

La pose du cône a été reporté pour le moment probablement en raison de la météo qui s'est fortement dégradée.

[YoannMR]

Ça sent le début de la pause du cone sur le direct. Je n’aimerai pas me retrouver sur cette nacelle, surtout avec le vent.

[Christoliquide]

Le Starship toujours debout après des rafales de vent  de plus de 40Km/h  :eeks:
Le cone est enfin fixé

[Anovel]

@ vp: 
l'abort test en vol n'est pas demandé par la NASA c'est au départ un essais SpaceX que la NASA a et va superviser pour le reste comme tu dis il faut payer sauf si comme dans ce contrat  une close stipule que des changements en vue de la sécurité sont imposés  (et c'est très facile de mettre certaines modifications sous cet article).
Le retour sous parachutes est par exemple une demande NASA .
Quant à l'accident c'est juste un problème non vu à la conception, si ce test supplémentaire n'avait pas eu lieu peut-être que personne n'aurait jamais eu de problème si aucun abort n'était intervenu pendant la vie de cette capsule.

[Thierz]

Espérons qu'on n'aura pas un scénario à la starhopper avec ce vent.

[Christoliquide]

Espérons qu'on n'aura pas un scénario à la starhopper avec ce vent.

En tout cas, il n'a pas bougé d'un pouce

[Thierz]

Il fait quand même ses 200 tonnes :D

[Christoliquide]

Il fait quand même ses 200 tonnes :D

Avec la surface des ailes, la prise au vent et beaucoup plus grande surtout que le vent était face aux ailes

[James T Kirk]

Je me fais la réflexion que bien que dans son job, l'intervention du patron de la NASA est un peu mal venue.
Le Demo un ayant été couronné de succès, il est un peu dur de dire que SpaceX ne se préoccupe pas des vols Dragon  2 , alors que le problème de l'incident de la capsule avant "l'abort test" qui est à l'initiative de la compagnie qui a souhaité un essais supplémentaire  avant de confier des hommes à leur vaisseau.
De plus, la NASA est juge et partie dans le cas des retards (quel que soit la compagnie en cause) car elle a changée en cours de programme certaines contraintes et a aussi imposée, il me semble, le fournisseur de parachutes qui sont en cause dans une partie des retards !

L’essai des parachutes s'est apparemment bien passé d'après le bandeau qui défile sous le Live
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[PierredeSedna]

L’intervention de l’administrateur de la NASA m’a déçu. Je ne le voyais pas ainsi. Je le croyais assez habile pour jouer sur plusieurs registres et pour organiser en douceur et avec brio la transition entre deux époques de la conquête spatiale.

Dans la nouvelle configuration, le rôle de la NASA reste central. Il est donc absurde de donner l’impression d’une rivalité, voire d’une jalousie. 

C’est un mauvais procès fait à SpaceX : je doute fort que les ressources financières et humaines affectées au Starship aient été mobilisées au détriment du programme Dragon. Et quand bien même il s’avérerait qu’à court terme certains arbitrages ponctuels aillent dans le sens de cette analyse, sur le long terme, le fait d’avoir plusieurs fers au feu et de privilégier les chantiers les plus poussés par une dynamique va dans le sens d’un progrès technologique qui finira par avoir des retombées pour les programmes de la NASA.

Ce n’est certes qu’une fausse note dans le parcours de Bridenstine, mais elle vient à un moment qui a une intensité particulière et où les mots ont plus d'importance que d’habitude.

Le Starship Mk 1 n’est qu’un prototype qui n’a pas encore volé. Mais il a été construit pour tester un concept innovant. Il n’y a peut-être aucun élément du Starship que l’on puisse considérer en lui-même comme révolutionnaire, mais l’ensemble me paraît justifier ce qualificatif. 

Ce que j’appelle le concept du Starship, c’est l’idée d’un couteau suisse de la conquête spatiale, qui vise d’abord le lancement de charges utiles sans équipage sur orbite autour de la Terre, à des coûts plus bas qu’auparavant grâce, tout à la fois, à l’effet d'échelle et à la réutilisabilité, et qui doit ensuite évoluer pour effectuer n’importe quel type de mission, longue ou courte, avec ou sans astronautes, comportant ou non des atterrissages sur la Lune ou sur Mars.

Et ce projet, nourri de l’expérience de systèmes de transport spatiaux développés dans un cadre public, a été initié en dehors d’un cadre étatique, par une entreprise privée, c’est-à-dire dans ce cas par un groupe d’humains animés par la volonté de réaliser un projet de conquête spatiale défini sur le très long terme. 

Bien sûr, tant que des hommes transportés par cet engin n’auront pas effectué le voyage vers le sol lunaire suivi d’un retour sur Terre, le résultat n’aura pas atteint celui d’Apollo. Monsieur de la Palice n’aurait pas dit mieux. Mais il n’en reste pas moins que le projet Starship est doublement innovant, dans son principe et dans son origine sociétale. 

C’est, très souvent dans la vie, l’imprévu qui arrive. Ou plus exactement, les obstacles qui sont le plus à craindre ne sont pas ceux qui l’on voit de face, mais ceux qui arrivent par le côté : le destin du Starship dépend de la santé du patron de SpaceX, de ses mariages et de ses divorces, du devenir de Tesla, de la gouvernance de l’Amérique, des intrigues dans les réseaux qui gravitent autour des pouvoirs, de la guerre et de la paix, de la conjoncture économique et des événements climatiques. Il dépend aussi, bien sûr, des défis techniques qui restent à relever, le plus  redoutable de tous étant bien entendu celui du retour atmosphérique.

Mais aujourd’hui, on n’a aucune raison de penser que ce projet serait d’avance compromis par une lacune fondamentale. On est donc dans un moment d’étonnement, de confiance et d’espoir. Un moment de rêve réaliste. Le premier prototype de vaisseau interplanétaire habité est devant nous. La SF l’avait envisagé, mais SpaceX l’a matérialisé. On ne sait pas ce que l’avenir réserve à l’humanité, mais au moins quelqu’un aura eu le culot d’envisager la colonisation de Mars de manière pratique, avec un plan comprenant de nombreuses étapes, des développements technologiques, une GRH, des tableaux de financement... Ça a du panache. C’est une manière de redéfinir ce qu’est l’humain face au cosmos. Il y a beaucoup d’agissements indignes sur Terre, mais le projet humaniste de Starship redonne une dignité et une fierté à notre espèce. Agir et ne plus subir. Lutter pour changer, par la technologie et son usage, la condition humaine. Tenter tout ce qui peut l’être, à la limite du possible. Le faire de surcroît avec un zeste d’humour et de fantaisie, de détachement feint. Même si ce projet devait échouer, il n'en resterait pas moins formidable. Mais en plus, il pourrait marcher !

Après la prise de recul, revenons à l’immédiat et au simple plaisir de l’étape présente de l’aventure  Starship. Cette nuit, on obtiendra des éléments précis sur la manière dont SpaceX compte s’y prendre. Comment comptent-ils faire pour passer du vol suborbital au vol orbital ? Combien de prototypes envisagent-ils de fabriquer ? Ont-ils les financements ? Quel calendrier envisagent-ils pour les vols commerciaux ? Quel genre d’opérations pourraient-ils effectuer avec l’ISS ? Avec Bigelow ? Avec le Gateway ? Sur la Lune, sur Mars, quel genre de matériel envisagent-ils de déposer avec les Starship  inhabités ? Quelle utilisation pour Starlink ? Quelles synergies avec les sondes interplanétaires ?

Nous n’aurons probablement qu’une partie des réponses, mais nous allons passer une bonne soirée.

[Thierz]

Tiens, un élément absent du starship : les panneaux solaires. Ce sera intéressant de voir ce qu'ils envisagent pour ce point précis, car les éventails énormes stockés juste à côté des Raptors, ça reste un petit challenge en soi :

[Christoliquide]

Tiens, un élément absent du starship : les panneaux solaires. Ce sera intéressant de voir ce qu'ils envisagent pour ce point précis, car les éventails énormes stockés juste à côté des Raptors, ça reste un petit challenge en soi :

Peut etre vont-ils faire comme Dragon V2 en posant les panneaux solaire directement sur le corps du starship

[Nyos]

Le train atterrissage...

[Christoliquide]

Le train atterrissage...

Il ne repose pas encore sur ses véritable pieds. Je pense que l’écart sera plus grand.

Mais effectivement si c'est cet écart, ça parait trop juste pour l'échappement des gaz et poussière

[Surt]