Petite question quant à ce qui m’apparait comme un paradoxe et qui me tracasse depuis un moment :
Hypothèse de départ :
J’ai un vaisseau spatial avec un moyen de propulsion indéterminé (mais très efficace), et j’accélère de plus en plus, au point de me rapprocher de la vitesse de la lumière.
Si j’ai bien compris la relativité :
- au fur et à mesure que je prends de la vitesse, ma masse augmente si bien qu’il me faut de plus en plus d’énergie pour accélérer, jusqu’à demander des quantités d’énergie immenses pour gagner une vitesse infime, sachant que pour atteindre la vitesse de la lumière, il me faudrait une énergie infinie, ce qui est impossible.
- il n’y a pas de référentiel absolu : si je vais à une vitesse proche de celle de la lumière de mon point de vue, la situation peut également s’apprécier différemment et tout aussi valablement : je suis immobile et c’est l’extérieur qui se déplace très vite.
Partant de là, comment se fait-il que je prenne de la masse en accélérant, alors que selon le référentiel choisi, je peux être considéré comme restant immobile
Au vu de la réponse à la question subsidiaire ci-après, il semble que mon accélération me fasse changer de référentiel, et que donc l’absence de référentiel absolue ne joue plus, mais il suffit que j’arrête d’accélérer pour ne plus changer de référentiel. Partant de là, si je cesse d’accélérer, alors que ma vitesse est mettons de 99,99 c, la question se repose de la même façon : pourquoi ma masse aurait augmentée vu que je peux être vu comme immobile… ?
Question subsidiaire :
Au fur et à mesure que je prends de la vitesse, le temps s’écoule moins vite pour moi, sachant que si je mesure la vitesse de la lumière, je retrouve le même résultat que quelqu’un d’immobile : la vitesse de la lumière est constante quel que soit le référentiel.
Or, si aucun référentiel ne vaut plus qu’un autre et qu’on peut considérer que j’étais immobile et que c’est l’extérieur qui se déplacait, pourquoi ce n’est pas celui-ci qui a vu le temps « ralentir ».
Une petite recherche sur le web a apporté des éléments de réponse, cf le « paradoxe des jumeaux » : Wikipédia précise notamment : « La conclusion, admise par l'écrasante majorité des spécialistes, dit que le jumeau voyageur finit plus jeune que celui resté sur Terre, et que cette différence peut être considérée comme due à la dissymétrie entre les jumeaux car le voyageur change de référentiel galiléen pour revenir, alors que l'autre n'en change pas. Des observations, notamment sur les durées de vie (de la création à l’annihilation) de muons, sont considérées comme en accord avec cette conclusion. »