Lunarjojo a écrit:Car la pression dont tu parles, Mustard, est le pain quotidien de la plupart des cadres du privé, qui eux peuvent à juste titre craindre pour leur poste en cas d'échec, ou de sous estimation des coûts.
Les contraintes d'une administration ne sont pas les meme que dans le privé. comment comparer deux système qui ne reposent pas sur les meme fondement.
Quand un pays s'investi dans un grand programme spatial, qui est généralement dans le domaine de l'avant garde technologique il y a forcément des dépassements, auxquel l'état peut (et doit) remédier. il n'en va pas forcément de meme pour une entreprise privé qui a un budget limité selon ses réserves.
Quand Airbus est en difficulté avec l'A380 c'est parceque le fort dépasement de budget met en péril l'avenir de l'entreprise. Je doute que la NASA ou la navette mette en péril l'économie américaine.
Je crois que tu peux retirer le "encore" de la phrase. Les vols habités ne peuvent être rentables, et ne le seront sans doute jamais.
Qu'en sait on réellement. Dans un avenir, à moyen terme, je pense que le transport spatial remplacera l'avion sur les longues distances. L'exploitation des ressources d'astéroides ou d'autre splanètes pourra aussi rendre ces vols rentables. Certes ce n'est pas pour demain, mais ça arrivera un jour.
Pour le moment l'humanité en est à sa phase de découverte de son univers et de son espace proche, donc forcément cela à un coup, tout comme les campagnes d'exploration des caravelles de Colomb et autres en avaient à l'époque.
On peut aujourd'hui tenir ce discours. J'ai l'avantage, par mon âge, d'avoir connu les débuts de la navette, et m'intéressant à l'astronautique depuis pratiquement Gagarine, je peux affirmer que le discours était tout autre. Un engin sublime, la bonne à tout faire de l'espace, reléguant les fusées au rang d'engins archaïques. Les européens n'ont pas tous cru à ce message, d'ou Ariane. Je vais même plus loin: si internet avait existé à l'époque avec ce forum, une critique de la navette aurait certainement été trés mal comprise, voire admise, tellement les passionnés étaient persuadés que la navette était réellement l'engin merveilleux promis.
Evidement qu'à l'époque on vendait la navette comme l'engin à tout faire, l'engin ultime. En fait on en revient à ce que je disais, on a trop surestimé pour se garantir l'appui et les budgets auprès des politiciens. On leur à fait miroité un avenir florissant dans l'espace, avec pleins de grandes stations, des colonies sur la lune et sur Mars, etc. je ne compte pas les illustrations "louffoques" des années 70-80 sur l'astronautique de l'an 2000.
La vérité était tout autre. La NASA n'arrivait pas à boucler son budget navette et elle a été voir l'USAF car l'état ne voulait plus en rajouter. Chacun y ayant mis sa sauce dans le cahier des charge, c'est devenu un engin trop surdimensionné, trop polyvalent, trop avancé sur son temps. On a exigé trop d'un engin tout neuf dont on ne maitrisait pas la technologie. Le résultat c'est deux drames, des couts de mission incroyables, une maintenance diffcile et couteuse, et un engin fragile.
Le manque d'expérience sur ce genre d'engin, aurait mérité qu'on commence par une navette plus simple, type Hermès, pour en maitriser les avantages et corriger les défauts. Ensuite une plus grande navette de seconde génération, plus grosse, tirant les leçons de la première génération et de l'évolution technologique aurait été plus judicieuse.
N'ayant pas lu ce livre, je suis dubitatif devant ce tableau: le budget francais supérieur au budget européen (la france fait partie de l'Europe, à ce que je sache), le total des sommes civil et militaire ne correspond pas à la colonne civil et militaire... Bref, je doute de la véracité des chiffres cités, ou alors il manque le mode d'emploi.
Ce tableau me parait très cohérent au contraire. Regarde bien les différents sat scientifiques, assez souvent ils ne sont pas l'oeuvre de l'ESA mais du CNES ou d'une autre agence nationale de l'europe. Au delà de l'ESA les pays participent souvent à des satellites scientifiques indépendamment (ou avec les USA) de l'ESA.
Il en est de meme pour l'espace militaire, puisque les sat espions sont réalisé par les pays, et non par l'europe.
Quand à la ligne Civil+militaire, ils ne représentent pas le total ds deux autres mais les projets en commun.
D'autre part, à quoi correspondent ces comparaisons stupides? Mon voisin joue au rapido: supprimez le, cela ne le fera pas mettre un fifrelin de plus sur la conquête spatiale.
Ces comparaisons "stupides" (:x) ne le sont pas forcément quand on sait lire un tableau.
Certes on ne peut pas comparer l'argent investi par ton voisin pour son plaisir dans les jeux avec celui qu'on lui prend dans ses impots mais ca donne un ordre de grandeur interessant quand le public se plaint qu'il y a trop d'argent dépensé pour l'espace.