Préambule
Les étoiles !
Quel passionné de l'aventure humaine n'a jamais levé les yeux vers ces points lumineux ponctuant la voute céleste en se demandant jusqu'où irait l'humanité, partie il y a trois millions d'année d'une vallée africaine ?
Cependant, alors que les vols interplanétaires sont à portée de main, dans vingt, cinquante ou cent ans, après la voie ouverte par l'épopée d'Apollo, le vol interstellaire semble toujours inconcevable, chimérique, tant les distances à parcourir défient l'imagination et rendent dérisoires nos technologies les plus avancées.
Nul ne peut dire si l'Homme ira un jour vers les étoiles, ni quand : dans quelques siècles, quelques millénaires, ...ou jamais tant le défi parait insurmontable, mais aussi tant sont grands les périls qui guettent la civilisation.
Sujet incongru, le plus spéculatif qui soit pour les passionnés de conquête spatiale, alors que nos lourdes fusées peinent à placer en orbite terrestre quelques tonnes, ou qu'il semble acquis que nous ne marcherons pas sur Mars avant au moins 20 ans.
Et pourtant : quand Konstantin Tsiolkovski écrivait les équations de l'astronautique au début du 20ème siècle, les premiers aéroplanes fauchaient les marguerites mais faisaient déjà mentir ces savants qui estimaient que plus lourd que l'air ne pouvait voler.
Soixante ans plus tard, une fusée de 3000 tonnes emportait Apollo vers la Lune, et dans le même temps, le vol supersonique commercial devenait réalité...
Le but des développements qui suivent n'est pas de prédire l'avenir, de définir des échéances, mais d'examiner les conditions de faisabilité des voyages interstellaires humains du point de vue du scientifique et de l'ingénieur en se basant sur les connaissances actuelles.
Hypothèses de travail
1. Objectifs
Il s'agit d'évaluer les principaux paramètres physiques d'un vaisseau interstellaire, capable d'emporter des passagers humains sur une distance de quelques dizaines d'années-lumière.
L'étude doit être basée sur des principes physiques connus.
Les extrapolations technologiques doivent dériver de technologies existantes, embryonnaires, ou à défaut physiquement concevables.
Celà exclut en particulier des principes de propulsion basés sur des spéculations de physique théorique (ex: distorseur d'Alcubierre, propulsion Heim-Droescher,...).
2. Périmètre
L'étude concerne l'évaluation de problèmes d'ingénierie (mécanique, thermique, propulsion,...) tout en restant assez générique et en extrapolant raisonnablement les progrès qui peuvent être faits dans ces domaines.
On peut éventuellement aborder des questions de psychologie, sociologie, relatives à la vie d'une communauté dans un environnement semi-artificiel sur des durées de plusieurs siècles.
1.3. Echelle de temps et prérequis
La faisabilité n'est pas envisagée pour un avenir défini.
On peut cependant définir quelques prérequis probablement indispensables pour qu'une telle entreprise soit viable :
- maitrise de l'énergie de fusion contrôlée
- vols interplanétaires rapides à travers le système solaire
- avoir envoyé des sondes interstellaires automatiques dans un rayon de 20 a.l
- colonisation d'une ou plusieurs planètes du système solaire et accès à toutes les ressources énergétiques et minérales
- contrôle environnemental, biologie et génétique avancée
- techniques de méga-ingénierie permettant la construction de structures spatiales multikilométriques de plusieurs Gt
(à suivre)
Dernière édition par le Mar 31 Jan 2006 - 13:46, édité 1 fois