Je reviens sur un sujet souvent débattu, et je rebondis sur une remarque SB dans un autre fil :
https://www.forum-conquete-spatiale.fr/usa-f8/annonce-sur-le-futur-du-programme-spatial-americain-t9841-975.htm#201864
Certes on en entend parler de temps à autres, que pour satisfaire la curiosité ou l'interrogation
des contribuables .
sb montre un certain scepticisme sur ce sujet oh combien récurrent. Invariablement
on lui répond qu'avec ITER on va tordre le cou à ce vieux problème comme on le
promettait déjà avec le Joint European Taurus (JET) dans les années quatre vingt.
Bien entendu si j'ai frôlé à un moment l'aventure de la fusion avec un labo du
CNRS/CEA qui se créait dans un Institut de recherche mixte à Marseille et qui
devait se contenter de travailler sur les plasmas froids (c'est un euphémisme),
j'avais au final renoncé à cette idée, mais j'avais pris conscience du problème.
Mais bon, le sujet était (comme depuis le début) celui des turbulences engendrées
par la haute température du fluide qui au final finissait par faire repasser
celle du point de fusion sous la température critique.
C'est le même problème déjà rencontré dans les années cinquante avec les premiers
TOCAMAK et que n'avait pas réglé le JET au dimensions impressionnantes, que
le pharaonique projet ITER devrait trouver la solution !
Je suis bien incapable de vous dire si nous sommes sur la bonne voie, encore que
j'ai un doute, est-ce qu'en surdimensionnant l'anneau de confinement on va trouver
la solution ?
En parallèle avec cette recherche, que je trouve fascinante, parce qu'elle est vitale
à mon avis pour l'humanité, une autre approche elle aussi est très prometteuse, ce
sont les machines dites à confinement inertiel, par opposition aux machines à
confinement (électro)magnétique (JET). Je pense à la z-machine (USA)
Là il s'agit d'écraser une minuscule bille de fluide qui va bien, sous une multitudes
de rayons LASER de grande puissance, pour faire monter la température
jusqu'au point de fusion.
Pour le moment c'est cette dernière technique qui produit (et de loin) les plus
hautes températures, bien au delà du point de fusion, mais pendant un temps si bref
que l'on ne voit pas de solution à un système continu. Nous sommes ici dans le mode
impulsif, là où le projet ITER devrait faire dans le continu.
Pour le moment (donc depuis 50 ans) nous sommes dans l'insuccès.
Mais en attendant, on tire à boulets rouges sur le principe de la fusion thermonucléaire
car la perspective d'un succès glace d'horreur : pétroliers, adeptes des énergies
renouvelables, religieux [intégristes], et réactionnaires de tout poil sans compter ceux
à qui je ne pense pas.
Pour ma "religion", hors la fusion thermonucléaire point de salut, AMHA l'avenir
progressiste de l'humanité en passe par cette étape. C'est d'ailleurs le seul moyen de
sauver l'humanité et même la vie sur Terre en cas d'obstruction du soleil par un
quelconque météore.
Alors, et bien je suis un adepte de ces projets que je dis prioritaire avant de pouvoir
même savoir faire vivre l'humain jusqu'à 120 ans. Je pense qu'il est urgent de maîtriser
une énergie qui tôt ou tard nous fera défaut.
La fusion thermonucléaire n'est pas un principe de science fiction, mais cela se mérite,
il faut une certaine maturité pour y parvenir, et essayer est à mon avis un devoir.
Au fait avec la maîtrise d'une telle technique, le problème de la propulsion pour des
voyages aux très longs cours dans le cosmos est tout à fait envisageable.
Sans ce vecteur d'énergie, on est plus limité, beaucoup plus. Remarquez que dans le cas
de la fusion thermonucléaire maîtrisée, le voyage à la Lune, et Mars ne serait plus que
du bruit de fond.
Quand on a les watts ... :bave: