Maurice a écrit: Kostya a écrit:
Et alors, sur quelle superficie devait-on "enterrer les gens" ?
Ça je crois qu'il est impossible d'y répondre, nous n'avons pas à l'heure actuelle de système de détection assez poussé pour avoir détecté cet astéroïde, il est donc difficile de spéculer sur sa précision et sur les estimations de zone d'impact qui en découlent.
Précisément, il me semble que la nature des dégâts ne saurait justifier une évacuation d'ampleur nécessairement disproportionnée comparée aux risques réellement encourus. Je suis pourtant parmi ceux qui pensent que nous devrions nous préparer à évacuer la Terre dans l'hypothèse d'une catastrophe d'ampleur bien supérieure mais pas de panique, on a encore un peu de temps. ;)
Maurice a écrit: Kostya a écrit:Avec quel effet de panique pour les zones environnantes car l'irrationnel reste plus fort (pour tout ce qui vient du ciel) que le rationnel et tout le monde se serait imaginé recevoir un débris sur la tête
Il existe bien des systèmes d'alerte aux tsunamis ou aux éruptions volcaniques, si un système d'alertes aux météorites était mis en place, il y a fort à parier que cette menace finirait par être intégrée dans l'esprit des gens comme une catastrophe naturelle classique.
Avec les nombreuses fausses alertes et effet de panique occasionnés depuis celui, non détecté celui-là, de 2004. Je ne m'étendrai pas sur les nombreuses querelles d'experts concernant les éruptions volcaniques (les plus dangereuses impliquant des nuées ardentes étant par nature imprévisible à ce jour) mais je constate qu'il y aurait bientôt plus de morts sur les routes encombrés des évacuants ou de crises cardiaques par panique chez les personnes fragiles que ce que pourraient provoquer comme victimes certains "petits" tsunamis. Malgré tous les systèmes de détection mis en place depuis le tsunami de 2004, rien n'a permis d'éviter les victimes de celui de 2011 dans un pays pourtant déjà très sensibilisé car on a su qu'après qu'en fait de deux "petits tsunamis", les deux vagues avaient fusionnées pour atteindre la même ampleur que celui de 2004. Alors, avant de prétendre alerter les populations sur la base de modèles encore imparfaits (et certainement que ceux qui prédisent les trajectoires de rentrée dans l'atmosphère des météorites le sont), il y a beaucoup de travail à faire autour des données de détection et des modèles correspondants.
Finalement, il y a aussi énormément de progrès à faire dans les zones à risque pour accroitre la rapidité d'évacuation et surtout faire en sorte que celles-ci ne ressemblent pas à des mouvements de panique obligatoirement désorganisés. Sachant que cette notion de zone à risque ne vaut vraisemblablement que pour les tsunamis (zones côtières et sismiques), les éruptions volcaniques (à proximité de volcans encore actifs) ou feux de forêt (lisières des grandes zones arborées), on voit difficilement comment les mesures de prévention de "vitres brisés" sur une zone arbitrairement choisie de la Terre n'auraient pas, par effet de panique là aussi, des conséquences pires sur les populations que ce qui a été constaté à Tcheliabinsk.