patchfree Lun 26 Mai 2014 - 22:06
La théorie la plus probable sur l'accident mettrait en cause des défauts dans des soudures sur les lignes d'alimentation des moteurs verniers.
Moi ce qui m'étonne toujours (et que j'admire) c'est la possibilité d'arriver à des conclusions assez précises alors qu'on n'a que la télémétrie pour le faire.
Les enquêtes accidents ne sont pas bâclées en Russie: elles sont, au moins de nos jours, assez diligentes. Et ce parce que la télémétrie il ne faut pas des lustres pour l'étudier. C'est pas comme un accident de Navette: là on avait télémétrie, images, vidéo et débris, ce qui donne beaucoup de possibilités mais prend aussi énormément de temps (ne serait-ce que pour récupérer les morceaux...). Et puis la Proton ils la connaissent bien...pour le pire! On sait que sa conception est saine désormais mais qu'au niveau de la production il y a constamment des problèmes, dont l'origine m'échappe un peu. Certainement un contôle qualité insuffisant, des bas salaires, un manque de personnel qualifié, de la corruption, etc... Un mélange d'un peu tout ça. Et Khrunitchev semble particulèrement touché par cela même si les autres constructeurs russes ont eu aussi leurs déboires, mais tout de même pas à cette fréquence. Il y a forcément un problème dans l'organisation de la production chez Khrunitchev que les dirigents n'arrivent pas à endiguer. Mon impression, peut-être fausse, c'est qu'ils n'ont pas fait la transition des méthodes production de la période soviétique vers des méthodes plus modernes. Comme si un certain pourcentage d'échecs était acceptable et compensé par de plus nombreux lancements. Mais cela ne suffit pas de nos jours ni chez nous ni en Russie...