Je reviens sur l'argumentation avancée par Olivier, que je trouve très pertinente (outre la nécessité d'un certain confort de voyage si cela se compte en centaines de km)
Olivier Sanguy a écrit:
Le pressurisé offre aussi une protection contre les radiations puisque la NASA étudie le fait que les reserves d'eau nécessaires soient en fait intégrées à la coque de l'habitacle afin de jouer le rôle d'écran de protection. Le rover non pressurisé ne peut prétendre offrir cette capacité, sauf à mettre au point une tente dans un matériau offrant un refuge en cas de radiations fortes (éruptions solaires par exemple).
Je ne suis pas certain du tout qu'on puisse balayer l'argument en disant que le problème se pose moins sur Mars que sur la Lune. Pour la bonne raison que ce qu'on peut lire c'est qu'on manque encore de données pour évaluer le risque radiatif pour les différentes zones de cette planète.
(y compris dans les scénarios de la Mars Society qui bien que se voulant rassurante sur le sujet conclut par "Soulignons que nous manquons encore de données expérimentales, tant sur l'environnement radiatif à la surface de Mars que sur les effets du rayonnement cosmique sur les organismes.")
Ainsi dans cette étude NASA :
http://www.planetology.ru/txt/2007/deangelis_et_al_20070824_50305.pdf
On indique les progrès dans les modèlisations utilisées ... mais on précise bien que les résultats des simulations devront être corroborés avec les mesures faites par des sondes en orbite ou des rovers au sol. Donc on est encore bien loin de certitudes pour évaluer le problème.
Le quad peut-être une solution pour de petits déplacements, avec retour possible dans un délai rapide vers une zone sécurisée. Pour des déplacements plus lointains cela me parait plus un argument utilisé pour "réduire la masse" du matériel à emporter qu'une option dans laquelle la sécurisation du séjour et du travail d'exploration, est en tête de liste des préoccupations.
Contrairement (?) à Argyre, je pense que s'il y a un intérêt à faire quelque missions lunaires, c'est bien de tester de tels matériels, même si environnement lunaire et martien seront différents.
Un engin (dont on assumerait la taille et la masse) pourrait entre deux missions continuer à effectuer les mesures sur ce qu'il "reçoit"en terme de solar particle events (SPE) and galactic cosmic rays (GCR) et sur la dose "reçue" dans la cellule de survie, et au delà du problème de la protection des astronautes donner des pistes pour ce qui concerne l'amélioration de sa conception, protection de son électronique etc ...
Pourrait-il aller seul d'un site d'alunissage au suivant ? ... probablement si la cartographie est précise et si on progresse dans la mise au point d'un système de prise de décision autonome. Toutes techniques qu'il faudra bien maitriser si on veut viser l'homme sur Mars un jour.
PS : il est vrai que ce FIL est "lunaire" mais avec le probable "recentrage" du programme Constellation ... La Lune pour la Lune ... est un objectif qui parait s'éloigner.