Futur programme spatial américain

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spaceX a écrit:Le point L1 du couple Terre-Lune est à quelle distance?

Serait-il facile d'accés et surtout de maintien vu qu'il est instable?



Un schéma tiré d’un excellent article d’Emmanuel Trélat, professeur à l’Université d’Orléans indique que ce point se situe au 9/10 de la distance Terre/Lune en partant de la Terre soit en moyenne à environ 340 000 km de la Terre et 40 000 km de la Lune

http://images.math.cnrs.fr/Theorie-du-controle-points-de.html

Futur programme spatial américain - Page 16 Terre-10

Il est facile d'accès et son instabilité est très relative puisqu'il est possible de décrire autour de lui des orbites en huit.

Dixit:Récemment, la thèse de G. Archambeau (désormais ingénieur à EADS les Mureaux), dirigée par P. Augros (EADS) et E. Trélat (Univ. Orléans) a permis de mettre en évidence certaines propriétés intéressantes d’orbites périodiques particulières autour du point L1 du système Terre-Lune : ces orbites ont la forme d’un 8

Giwa
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Akwa a écrit:
Il semblerait que la "renaissance de constellation" que j'évoquais se confirme peu à peu, discrètement mais sûrement :D
Pourtant la commission Augustine avait conclu que Constellation n'était pas faisable avec le budget actuel de la NASA. Or, que je sache, il n'y pas eu d'augmentation significative de ce budget. Pourquoi la situation serait-elle différente ?
Le zouave
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Le zouave a écrit:
Akwa a écrit:
Il semblerait que la "renaissance de constellation" que j'évoquais se confirme peu à peu, discrètement mais sûrement :D
Pourtant la commission Augustine avait conclu que Constellation n'était pas faisable avec le budget actuel de la NASA. Or, que je sache, il n'y pas eu d'augmentation significative de ce budget. Pourquoi la situation serait-elle différente ?

Et bien disons qu'au lieu de deux fusées, il n'y en a plus qu'une, et le planning a été revu.
Il n'y a pas de budget officiel pour le module lunaire, mais alors que Constellation devait tout développer en même temps, il semble qu'on se dirige vers des développements échelonnés (Orion est quasi prête, le SLS sera prêt en 2016, et le module lunaire peut être vers 2020).

De toute façon, les missions vers Mars et les NEO ne sont pas réalisables à l'heure actuelle, non seulement faute de moyens, mais aussi de connaissances.
Donc il faut bien trouver une raison d'être au SLS et à Orion, et la seule destination proche, connue, sûre, où il reste énormément à explorer, c'est bien la Lune.
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Akwa a écrit:
Et bien disons qu'au lieu de deux fusées, il n'y en a plus qu'une, et le planning a été revu. .

Si on parle du projet Boeing avec une plate-forme située en L1 Terre-Lune .... il y a une phase de construction de cette plate-forme (à financer bien sûr et avec quelques vols vers l'ISS puis assemblage, le tout à expliciter techniquement) ... puis un transfert avec un tug (à créer, donc à financer ...) jusqu'à L1.
Bref ... ce n'est pas dans la poche.

Akwa a écrit:
Il n'y a pas de budget officiel pour le module lunaire, mais alors que Constellation devait tout développer en même temps, il semble qu'on se dirige vers des développements échelonnés (Orion est quasi prête, le SLS sera prêt en 2016, et le module lunaire peut être vers 2020).
Difficile d'anticiper sur la disponibilité du SLS et sur sa capacité/fiabilité à propulser Orion. Il faudra attendre au moins les tests SLS-1 et SLS-2 pour qualifier l'ensemble (avec le retour d'Orion/MPCV à vitesse interplanétaire). Sera-t'on resté dans le budget ? Faudra-t'il de la rallonge ? L'historique de la NASA ne donne aucune certitude à ce sujet.

De toute façon, les missions vers Mars et les NEO ne sont pas réalisables à l'heure actuelle, non seulement faute de moyens, mais aussi de connaissances.
Donc il faut bien trouver une raison d'être au SLS et à Orion, et la seule destination proche, connue, sûre, où il reste énormément à explorer, c'est bien la Lune.

On est d'accord que Mars reste une destination à échéance lointaine (et AMHA probablement hors de portée d'une agence spatiale isolée).
Pour le NEO ..... c'est un objectif intermédiaire .... certes difficilement réalisable, mais aussi difficile à rayer d'un trait de plume. Du buzz, du bruit, (surtout sur les forums américains -NSF-) sur la volte-face relative à la lune .... mais rien d'un tant soit peu offficiel ..... Pour l'instant on adhère ou pas .... c'est une question de foi 🤡
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montmein69 a écrit:On est d'accord que Mars reste une destination à échéance lointaine (et AMHA probablement hors de portée d'une agence spatiale isolée).

Non, on n'est pas tous d'accord. Qu'il y ait du pain sur la planche pour planifier une mission martienne, on est d'accord, encore que, la quantité de "pain sur la planche" soit discutable. Mais que le pain sur la planche soit un indicateur déterministe sur l'éloignement de l'échéance, c'est notoirement faux. Le programme Apollo est un contre-exemple qui invalide cette hypothèse.

Cordialement,
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Argyre a écrit:....
Non, on n'est pas tous d'accord. Qu'il y ait du pain sur la planche pour planifier une mission martienne, on est d'accord, encore que, la quantité de "pain sur la planche" soit discutable. Mais que le pain sur la planche soit un indicateur déterministe sur l'éloignement de l'échéance, c'est notoirement faux. Le programme Apollo est un contre-exemple qui invalide cette hypothèse.
Certains dont je ne fais pas partie diront qu'Apollo est un point singulier, une irrégularité de l'histoire de l'astronautique. Cela dit, on peut citer dans de nombreux domaines des exemples de telles irrégularités qui ont simplement été les précurseurs de l'avenir de la discipline (ex: Lindberg). Tel est par contre mon point de vue: Apollo est un exemple de ce qu'il est possible de faire et même si on ne remplira jamais les mêmes conditions dans le futur, rien n'empêche de se donner les mêmes moyens pour que la motivation correspondante ressurgisse.
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Argyre a écrit:Le programme Apollo est un contre-exemple qui invalide cette hypothèse.

En 1965, on savait envoyer et maintenir en vie de façon totalement autonome un astronaute 7 jours dans l'espace.

En 2011, on ne sait pas envoyer et maintenir en vie un astronaute de façon autonome 700 jours dans l'espace profond, avec atterrissages, redécollages, rendez-vous, etc.

Dès 1961, pour Apollo, la procédure de voyage était connue, et les risques d'échecs calculés et maitrisés.
Pour Mars, en 2011, on ne sait rien du tout. On ne sait même pas si c'est faisable (avec des astronautes qui reviennent en bonne santé).
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Akwa a écrit:Dès 1961, pour Apollo, la procédure de voyage était connue, et les risques d'échecs calculés et maitrisés.
Pour Mars, en 2011, on ne sait rien du tout. On ne sait même pas si c'est faisable (avec des astronautes qui reviennent en bonne santé).

Tu veux qu'on dresse la liste des choses qu'on ne savait pas faire en 1961 ? La liste est très longue et les risques d'échecs étaient au contraire totalement inconnus. Mais si 1961 te pose problème, prends donc 1956 ...
Une mission martienne vers 2030, cela fait 19 ans de préparation, alors qu'en 1956 il ne restait que 13 ans avant Armstrong.
Bien entendu, les choses sont difficilement comparables. Néanmoins, je soutiens la thèse selon laquelle il existe des scénarios qui ne nécessitent rien d'autres qu'une longue liste d'études à mener pour trouver les solutions les plus adaptées à chaque problème à résoudre. Autrement dit, il y a du pain sur la planche, c'est tout, il n'y a pas de verrou technologique insurmontable. Et c'est donc sur ce niveau de comparaison que je prétends qu'on est à peu près dans la même configuration qu'en 1956.

A+,
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Argyre a écrit:Autrement dit, il y a du pain sur la planche, c'est tout, il n'y a pas de verrou technologique insurmontable. Et c'est donc sur ce niveau de comparaison que je prétends qu'on est à peu près dans la même configuration qu'en 1956.

Il n'y a pas de verrou technologique : évidement, puisqu'on sait envoyer des objets vers Mars depuis 1965.

Le problème n'est pas technique, il est humain. Car le but, c'est d'envoyer un homme sur place et de le ramener, dans de bonnes conditions. La technologie d'aujourd'hui ne permet pas de le faire, c'est tout.

Argyre a écrit:
qui ne nécessitent rien d'autres qu'une longue liste d'études à mener pour trouver les solutions les plus adaptées à chaque problème à résoudre.

J'imagine qu'effectivement, il est toujours mieux de trouver la bonne solution à un problème. Ça ne veut pas dire que c'est faisable.

Argyre a écrit:Néanmoins, je soutiens la thèse selon laquelle

Et bien moi, je soutiens la thèse inverse, à savoir qu'il est impossible d'aller sur Mars avec les solutions actuelles, surtout dans une couscoussière de 9m3, avec 9 mois de voyage dans chaque sens, et 1 an sur place à se débrouiller seul, sans faire courir des risques inacceptables à l'équipage.

Et les dernières nouvelles qui filtres de la Nasa me laissent penser que j'ai raison.
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Akwa a écrit:Il n'y a pas de verrou technologique : évidement, puisqu'on sait envoyer des objets vers Mars depuis 1965.
...
La technologie d'aujourd'hui ne permet pas de le faire, c'est tout.

N'y aurait-il pas comme une légère contradiction dans tes propos ? :D

Bonne soirée,
Argyre
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Akwa a écrit:
Argyre a écrit:Autrement dit, il y a du pain sur la planche, c'est tout, il n'y a pas de verrou technologique insurmontable. Et c'est donc sur ce niveau de comparaison que je prétends qu'on est à peu près dans la même configuration qu'en 1956.

Il n'y a pas de verrou technologique : évidement, puisqu'on sait envoyer des objets vers Mars depuis 1965.

Le problème n'est pas technique, il est humain. Car le but, c'est d'envoyer un homme sur place et de le ramener, dans de bonnes conditions. La technologie d'aujourd'hui ne permet pas de le faire, c'est tout.

Argyre a écrit:
qui ne nécessitent rien d'autres qu'une longue liste d'études à mener pour trouver les solutions les plus adaptées à chaque problème à résoudre.

J'imagine qu'effectivement, il est toujours mieux de trouver la bonne solution à un problème. Ça ne veut pas dire que c'est faisable.

Argyre a écrit:Néanmoins, je soutiens la thèse selon laquelle

Et bien moi, je soutiens la thèse inverse, à savoir qu'il est impossible d'aller sur Mars avec les solutions actuelles, surtout dans une couscoussière de 9m3, avec 9 mois de voyage dans chaque sens, et 1 an sur place à se débrouiller seul, sans faire courir des risques inacceptables à l'équipage.

Et les dernières nouvelles qui filtres de la Nasa me laissent penser que j'ai raison.


Mais qui a parlé de faire voyager les astronautes dans 9 m3 ? Il ne s'agit là que du volume de la capsule de rentrée, pas du module habitable des voyages aller et retour, ni du module d'habitation évidemment nécessaire sur place ?
Quelles sont ces dernières nouvelles qui "filtres" (filtrent, plutôt) de la NASA ?

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Oui j'ai sans trop réfléchir généralisé au sujet du voyage martien. Et Argyre a bien sûr réagi. Je ne voulais pourtant pas réanimer cette discussion.
Ce FIL sur l'avenir probable du programme américain n'est pas focalisé sur Mars et aucune agence spatiale n'a vraiment ce projet "sur le feu".
Je voulais plutôt revenir sur le projet NEO qui serait contre-balancé (selon NSF ou du moins certains de ses informateurs) par un lobby du retour sur la Lune d'abord.
Le projet NEO est celui officiellement supporté par la NASA devant valider certaines des options techniques, ainsi que la faisabilité au plan humain d'un voyage long au delà de la protection du bouclier terrestre. Il a parmi ses objectifs celui de valider le voyage dans le "beyond".
Les premiers scénarios publiés n'utilisaient qu'Orion/MPCV (peut-être deux accolées) donc un espace vie relativement réduit pour un périple de plusieurs mois. Et déjà un tel scénario pose de nombreuses questions.
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Aller sur Mars aujourd'hui est avant tout une question politique. Quand Kennedy a annoncé qu'avant la fin de la décennie des américains mettraient le pied sur la lune était un pari infiniment plus risqué que de décider aujourd'hui d'aller sur Mars. Techniquement on a fait de très gros progrès même si Mars est beaucoup plus loin que la Lune... Pour limiter les risques qui ne seront jamais nuls, il faut travailler pour limiter le temps de la mission : cela diminue les risques de panne, les quantités de radiations, d'oxygène, d'eau, de nourriture, .... Et financièrement quand on voit le coût de la guerre en Irak ou en Afghanistan ou les montants utilisés pour "sauver" l'euro il y a largement de quoi faire...
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chrisjx2011

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Promis, il n'y pas de sous-entendu ;) ;) (un peu HS mais je ne voulais pas ouvrir un sujet pour cela)

Je crois être un des rares optimistes quand à la suite du spatial US, qui traverse une phase de transition.

Le secteur spatial américain ne marche pas si mal... pour preuve, United Launch Alliance (ULA) fête aujourd'hui ses 5 ans, et donc aussi, 56 lancements réussis en 60 mois (dixit le communiqué de presse). Ce n'est pas mal du tout, im me semble. Il est vrai que l'on va me rétorquer, que ces lancements sont répartis comme suit : 30 lancements militaires ou sécurité nationale, 17 missions NASA, et 9 lancements commerciaux. Mais cela montre que malgré tout, il y a de l'avenir ;)
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chrisjx2011 a écrit:Aller sur Mars aujourd'hui est avant tout une question politique. Quand Kennedy a annoncé qu'avant la fin de la décennie des américains mettraient le pied sur la lune était un pari infiniment plus risqué que de décider aujourd'hui d'aller sur Mars.
Tout à fait d'accord avec ceci. Pour Mars, il manque la volonté politique, qui est sans doute étroitement liée à une histoire de sous (on en revient toujours à l'argent de toute manière !)
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Bon, pour simplifier :

-il faut aller sur Mars. Tout le monde est d'accord là dessus. Pour cela il faut :

1: La capacité technologique
2: la Volonté Politique
3: L'argent.

Le 2 et le 3 vont un peu ensemble, ça viendra le jour où ça viendra, c'est à dire pas tout de suite. En attendant, on a largement la capacité technologique pour aller sur Mars, j'en reste convaicu. On est parti sur la Lune en 1969, et la capacité scientique a explosé en 40 ans. On est largement capable d'y aller. A quelques détails près :

Parmis ces détails, on ne sait pas trop comment lutter contre les rayons cosmiques, potentiellement dangereux pour les astronautes si on les laissent dans le vide pendant 6 mois. La seule expérience que l'on a c'est les quelques vols lunaires, assez courts pour le moins. Donc pour la santé et la sécurité des astronautes, un retour à la Lune me semble être une garanti de réussite. Certes on pourrai aller sur mars directement, mais ce ne serai pas très sur.

Donc, il faut pouvoir faire au niveau de la Lune ce que l'on va faire entre la Terre et Mars : Des vols de 6 mois, voir plus. Pour cela, on parlait des points de lagrange, pourquoi pas, le L1 permettrait d'éviter d'avoir des coupures de communication, voir même l'orbite lunaire, semble être une bonne option. La distance est courte (3 jours), et on sait y aller (Souvenez vous de Noël 1968), et on ne s'embêterai pas avec une descente sur la Lune (pour quoi faire ?)

Alors une station au niveau de la Lune pour remplacer l'ISS et étudier ces fameux rayons cosmiques, moi je dis oui ! (Après il faut avoir avec quel budget)...
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Avec plus de 60 ans d'études des missions martiennes habités je pense qu'on peut conclure que tout d'abord, à première vue, la disparition du SEI (Space Exploration Initiative) et ses mutations depuis n'a pas enlevé Mars de champ de vision de la NASA, surtout celle de ses avancées urbanistes qui voient un côté leadership incontesté et un élan en sciences spatiales et d'exploration spatiale. La NASA entend bien étudier les équipes, ainsi que les groupes des universités de recherche et instituts techniques qui ont un regain d'enthousiasme à la planification avancée de l'évolution de l'exploration de Mars.

Que c'est-il passé depuis les études de projets de Von Braun ?Et bien, à partir de petits projets d'exploration internationale comme MGS, Pathfinder, Upportunity, Curriosity... La NASA avec une avant-garde de scoutisme a pu à étudier les différentes phases d'un vol vers Mars comme la surface martienne et l'atmosphère et plus tard l'atterrissage convenable et de sites de base-construction. Ces données manquent encore actuellement, mais seront déterminée par des "éclaireurs" par des systèmes pilotés (comprendre des sondes) avec des analyses environnementales de de développement d'une base de recherche, la prospection de ressources autochtones et essayer de nouvelles technologies et concepts opérationnels pour les futures missions habitées.

Pour les vols habitées vers Mars la meilleure solution à ce jour est celle de l'étude de Von Braun datant de 1950 à savoir : Vol vers le site d'assemblage (actuellement sous la conception préliminaire, peut-être une base lunaire, une station spatiale crées uniquement pour ces missions ?), vol vers Mars, orbite de "parking" et atterrissage. Pour le retour, ascension avec rendez-vous du véhicule resté en orbite de "parking" et retour sur Terre direct. Pour le transport de personnel et de fret entre les orbites de la Terre et Mars, un étage principal sera utilisée pour le compartiment de l'équipage, le module de surface martienne et le module de retour sur Terre. Un bouclier de "grand frein" permettra aérodynamiquement le freinage dans l'atmosphère martienne et plus tard, le retour sur Terre.

Quand est-ce que nous sera prêts pour un tel projet ? En plus de l'état de préparation socio-politique et financier, il faudra le développement de technologies spécifiques tels que l'aérofreinage, les stockages de grande quantité de carburant cryogénique et équipement, des systèmes de propulsion électrique, nucléaire et photovoltaïque, de l'énergie nucléaire pour les opérations de Base, systèmes d'information automatique, instruments scientifiques, systèmes d'EVA, Rovers et beaucoup plus.

Dans l'ensemble, pour être en mesure d'effectuer une expédition vers Mars avec un haut degré de probabilité de succès de mission dans toutes ses phases, une capacité technologique sera requis qui aujourd'hui est encore loin d'être accessibles pour nous. Mais sa maîtrise ouvrira d'incroyables possibilités nouvelles pour l'humanité de demain.

C'est plus ou moins la conclusion d'une conférence donné par le Dr. Jesco von Puttkamer début novembre si je me souviens bien.
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Bonjour
Passionné d'exploration spatiale depuis avoir vu Apollo dans ma prime jeunesse, je suis souvent connecté ici ou j'aime à lire vos avis éclairés. Je ne suis pas moi même ni ingénieur ni professionnel de l'astronautique aussi je m'excuse par avance si je choque quelque uns parmi vous. Néanmoins, je me permet aujourd'hui et pour un premier post de reprendre une phrase du mail précédent:
" Aller sur Mars, tout le monde est d'accord".
Et oui...
Même si je ne veux pas sous estimer la portée de cette mission, je me pose tout de même la question.
On sait que le véritable moteur d'Apollo a été la guerre froide. C'est elle qui a donné le poids politique et donc le financement nécessaire. Ce programme de mission habitée reste à ce jour le seul concernant un autre corps céleste.
J'ai beaucoup de respect pour Zurbrin et son œuvre de lobbying. Il s'y donne corps et âme et le boulot effectué est remarquable. Aller sur Mars serait sans doute une expérience unique pour l'humanité. Pourtant, quelques fois je ne peux que me dire que ce type est aussi incroyablement facile avec la vie des astronautes....
Selon lui, il faudra " des hommes de fer dans des bateaux en bois".
Je ne crois pas qu'aucun homme politique ne validera çà. Prendre le risque d'une perte de l'équipage et d'une mission de plusieurs milliards de dollars en direct au 20h est au dessus de toutes raisons, hors contexte " guerre froide" comme dans le cas d'Apollo.
Il faudrait donc un véritable moteur politique pour une mission d'envergure.
Voilà l'idée que je voudrais vous soumettre et qui ne demande que vos critiques...
A l'heure actuelle, le monde est dans une impasse économique pour au moins 2 raisons:
- pénurie annoncée de sa source d'énergie principale
- pénurie annoncée de ses ressources naturelles
Je pense donc que la seule manière d'obtenir ce fameux soutien est de répondre à ces deux contraintes.
Le soleil dispense à chaque instant une énergie abondante, non polluante et illimitée. A contrario d'une mission de prestige national, pour aller planter un drapeau quelque part et pouvoir se dire " yes we can" (oupss), combien de temps faudrait il à une véritable coopération entre état pour travailler à des systèmes de collecte du rayonnement solaire?
Est ce complétement hors de notre portée? Est ce irréalisable?
Merci de vos réponses.
Cdt
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maneche

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Hormis les économies (énergies, biosphère) à réaliser en tout premier lieu sur notre propre planète, je ne connais qu'une alternative, repousser toujours plus loin les frontières de notre sphère d'influence ... les futurs ressources seront au-delà de l'orbite terrestre, solaire compris, et sans oublier l'exploitation minières. Renoncer à ça c'est se tirer une balle dans le pied. On fait sans arrêt référence (négativement) à ce qu'on laisse aux générations futures, mais sans jamais se poser la question sur ce qu'il faudrait faire pour leur construire un début d'avenir, initier des grands programmes d'exploration, c'est l'étape incontournable ! Sinon on limite d'autorité les naissances, on arrête les progrès technologiques, et on essaye de survivre au coin d'un feu de bois (heu non, d'un feu de ..... heuuu, non, en fait de rien...).

"Propos un chouilla ironique" .... 👅 👅 👅 👅 en raison de la tendance à l'arrêt de tous les programmes spatiaux d'envergure ...
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Argyre a écrit:
N'y aurait-il pas comme une légère contradiction dans tes propos ? :D

Non, il faut lire ce que je mets, et ne pas sortir les phrases de leur contexte.
Il n'y a pas de verrou technologique pour envoyer des objets sur Mars. Mais envoyer puis ramener un homme dans de bonnes conditions de santé et de sécurité, la technologie d'aujourd'hui ne le permet pas.

Il me parait inquiétant de voir, dans les différents posts, que les problèmes des rayons cosmiques, des radiations diverses, des éruptions solaires, sont écartés d'un geste de la main, comme si la dimension humaine était complètement négligeable, comme si les hommes transportés étaient des animaux sans importance.

BBspace a écrit:
Mais qui a parlé de faire voyager les astronautes dans 9 m3 ? Il ne s'agit là que du volume de la capsule de rentrée, pas du module habitable des voyages aller et retour, ni du module d'habitation évidemment nécessaire sur place ?
Quelles sont ces dernières nouvelles qui "filtres" (filtrent, plutôt) de la NASA ?

Le plan 2-4-2 d'Argyre ne comprend qu'un cône pour le voyage. Par ailleurs, je n'ai vu aucun plan ni projet officiel de module habitable pour faire le trajet.
D'ailleurs, la masse à accélérer dans le cas d'un cône est déjà importante pour faire le trajet en 9 mois, je n'imagine pas avec un module + capsule plus lourd (ou la masse de carburant va vraiment devenir gigantesque).

Les nouvelles qui filtrent, c'est que malgré les annonces tonitruante de voyages vers Mars ou Astéroïdes, on se dirige discrètement vers des missions lunaires, c'est tout.

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D@vid a écrit:
chrisjx2011 a écrit:Aller sur Mars aujourd'hui est avant tout une question politique. Quand Kennedy a annoncé qu'avant la fin de la décennie des américains mettraient le pied sur la lune était un pari infiniment plus risqué que de décider aujourd'hui d'aller sur Mars.
Tout à fait d'accord avec ceci. Pour Mars, il manque la volonté politique, qui est sans doute étroitement liée à une histoire de sous (on en revient toujours à l'argent de toute manière !)

Ah! cette fameuse volonté politique 😢 Je résume les choses autrement: nos politiques n'ont pas de vision d'avenir sur la conquête spatiale, et sont donc incapables de prendre les décisions qui s'imposent. Maudits politiques qui empêchent les amoureux de la conquête spatiale de vivre leurs rêves. Malheureusement, si les hommes politiques peuvent rêver, ils sont élus d'abord pour résoudre les problèmes de la société, ce qui suppose une hiérarchisation de ces mêmes problèmes. Et je ne pense pas que la majorité des personnes aient aujourd'hui comme souci principal d'aller sur Mars.

La majorité des raisonnements sur ce fil sont l’œuvre de techniciens: on peut (ou on ne peut pas) y aller techniquement; donc pourquoi ne pas y aller (ou chercher comment y aller). Ce n'est pas comme cela que fonctionne une société: pouvoir ne veut pas dire qu'on le fera. Et se référer à Apollo, qui est aux yeux de beaucoup de passionnés le summum de la conquête spatiale, ne fera pas avancer d'un iota la solution, le monde de 1969 étant complètement différent de celui d'aujourd'hui.

Un seul exemple: l'évolution des emplois dans les pays occidentaux. 1969: 30% des emplois étaient dans l'industrie, 50% dans les services. 2010, 15 et 80% respectivement (même si le secteur tertiaire regroupe des entités différentes) 1969, les entreprises étaient dirigées par des ingénieurs, aujourd'hui par des financiers. 1969, les écoles d'ingénieurs refusaient du monde. Certaines aujourd'hui sont obligées de faire de la retape. Bref, si la technique poussait le monde, aujourd'hui, elle est sous surveillance des autres décideurs. Savoir faire est une chose, pourquoi le faire en est une autre.

La conquête spatiale ne peut que s'insérer dans une société qui la soutient, vu les budgets qu'elle demande. Et ce soutien ne peut pas se contenter d'exclamations héroïques (le but de l'homme, les richesses faramineuses, la place de l'homme dans l'univers, et j'en passe). Présenter un tel programme à une élection, et vous verrez le résultat. On peut le regretter, mais c'est ainsi. C'est d'ailleurs une des explications, avec les applications militaires, qui peut permettre de comprendre pourquoi le spatial s'est bien acclimaté dans les dictatures (l'Allemagne nazie et l'URSS, entre autres). Dans une démocratie comme la nôtre, les choix politiques, qui sont ceux des électeurs, ne laissent que peu de place à la conquête spatiale. :(

Cordialement
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Lunarjojo a écrit:.... Et ce soutien ne peut pas se contenter d'exclamations héroïques (le but de l'homme, les richesses faramineuses, la place de l'homme dans l'univers, et j'en passe). Présenter un tel programme à une élection, et vous verrez le résultat. On peut le regretter, mais c'est ainsi.
Il y a énormément de choses que les candidats à une élection promettent et ne font pas ou font alors qu'ils n'en avaient rien dit. Kennedy n'avait pas évoqué la Lune lors de son élection. Bush n'avait pas non plus annoncé Constellation dans son programme. Les grands projets spatiaux ne font généralement pas parties des programmes des candidats, mais cela n'empêche pas leur mise en œuvre si l'engagement politique est fort.
Et donc, il n'y a pas besoin d'un énorme soutien populaire, il y a surtout besoin d'un projet bien ficelé (pas pharaonique comme celui proposé en 2009 par la NASA) et d'une décision politique pour l'engagement. La justification, le "pourquoi" n'est donc pas nécessaire, sauf pour celui qui décide bien sûr, mais cela peut être simplement pour viser la postérité.

Bonne soirée,
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Argyre a écrit:La justification, le "pourquoi" n'est donc pas nécessaire, sauf pour celui qui décide bien sûr, mais cela peut être simplement pour viser la postérité.
Ah bon ? C'est à peu près ce qu'a voulu faire Bush avec Constellation pourtant, associé avec le fait qu'il fallait donner un peu de contrepartie aux budgets colossaux du segment spatial du DoD, et qu'il voulait faire plaisir à la Floride et au Texas.
Le "pourquoi" qui n'est pas nécessaire pour un programme uniquement stratégique et d'image qu'est le vol habité, c'est du doux rêve...
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Vaut mieux vivre dans un monde fait de doux rêves :drunken: , que dans un monde sans rêve(s), ou pis, qui nous interdit de rêver :(
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Tu as raison, mais il est important de savoir que le système politique, lui, ne vit pas de cette façon.
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Argyre a écrit:
Lunarjojo a écrit:.... Et ce soutien ne peut pas se contenter d'exclamations héroïques (le but de l'homme, les richesses faramineuses, la place de l'homme dans l'univers, et j'en passe). Présenter un tel programme à une élection, et vous verrez le résultat. On peut le regretter, mais c'est ainsi.
Il y a énormément de choses que les candidats à une élection promettent et ne font pas ou font alors qu'ils n'en avaient rien dit. Kennedy n'avait pas évoqué la Lune lors de son élection. Bush n'avait pas non plus annoncé Constellation dans son programme. Les grands projets spatiaux ne font généralement pas parties des programmes des candidats, mais cela n'empêche pas leur mise en œuvre si l'engagement politique est fort.
Et donc, il n'y a pas besoin d'un énorme soutien populaire, il y a surtout besoin d'un projet bien ficelé (pas pharaonique comme celui proposé en 2009 par la NASA) et d'une décision politique pour l'engagement. La justification, le "pourquoi" n'est donc pas nécessaire, sauf pour celui qui décide bien sûr, mais cela peut être simplement pour viser la postérité.

Bonne soirée,
Argyre


Et souvent même le pourquoi ne se justifie qu’à posteriori

En ce qui concerne J.F. Kennedy, peut-être que si ce n’était pas dans son programme électoral …c’est que cette idée lui est venue qu'après son élection du 20 janvier 1961 puisque Youri Gagarine a orbité le 12 avril et que son fameux discours sur l'envoi de l'Homme sur la Lune date du 25 mai.
Dans ce cas, Kennedy a quand-même eu le mérite de savoir réagir très vite.
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