d'ailleurs dans la vie de tous les jours, l'épanouissement n'est-il point là lorsqu'on accomplit en partie ses rêves d'enfant
mais j'arrête de philosopher afin de ne pas trop dériver
(NB: tu peux me censurer :megalol: )
donc croyons en la conquête spatiale, en la colonisation prochaine de l'espace à partir de notre vaisseau terre, car ceci est dans les gênes de l'Homme!!!!!!!!!!
tatiana13 a écrit:pour répondre à Space opera, je dirai que "la passion a ses raisons que la raison ne connaît point "
spacemen1969 a écrit: Pensez vous réellement que l'homme n'aurait jamais marché sur la Lune si le contexte avait été différent ?
Evidemment c'est un grand oui.lambda0 a écrit:Très simple, en ce qui me concerne : techniquement, c'est la seule expérience de vol habité au delà de l'orbite terrestre et de débarquement sur un autre astre.
Même pour aller vers Mars avec des techniques totalement différentes, il y a des enseignements à tirer d'Apollo du point de vue organisation, gestion des risques, etc...
Spaceman a écrit:
donc croyons en la conquête spatiale, en la colonisation prochaine de l'espace à partir de notre vaisseau terre, car ceci est dans les gênes de l'Homme!!!!!!!!!!
Ah bon? :shock:
J'attends quelques éclaircissements parce que ce point vue semble plus refléter un aspect culturel (Européen/Américain) plutôt qu'une généralité de l'espèce humaine.
A lire, et surtout les 3 derniers paragraphes:
http://www.thespacereview.com/article/1655/1
La conquête spatiale se fera si nous avons besoin de ressources pour continuer à faire tourner le vaisseau Terre (minerai éventuellement mais peut-être avant tout, de l'eau). L'exploration en elle-même n'est pas une raison valable pour que l'Homme s'aventure dans l'espace- et si c'est le cas, on pourrait commencer par explorer de fond en comble la forêt amazonienne (avant qu'elle n'éxiste plus) ou le fonds des océans.
Bien sûr que si. Apollo n'est qu'une inversion accidentelle de l'histoire de l'humanité. Si la guerre froide n'avait pas obligé les grandes puissances à viser la Lune, l'ISS serait arrivée dans les années 70 et aujourd'hui nous aurions des missions scientifiques (avec des résultats cette fois) habitées régulières vers la Lune depuis l'ISS. Une inversion de priorité ne peut jamais servir de référence historique. L'autre exemple dans un passé plus lointain est le débarquement en Amérique d'Eric le Rouge près de 500 ans avant Christophe Colomb: quels en furent les enseignements ? Aucun : La France lorsqu'elle a débarqué en Amérique du Nord a fait les mêmes erreurs que la Norvège et le continent parle maintenant anglais et espagnol plutôt que français.spacemen1969 a écrit:...
Pensez vous réellement que l'homme n'aurait jamais marché sur la Lune si le contexte avait été différent ?
...
TOUS les moyens et pas uniquement financiers => "A cœur vaillant, rien d'impossible"Space Opera a écrit:...
La seule chose qu'a prouvé Apollo, et ce n'est pas à jeter (c'est même extrêmement positif), c'est qu'il est possible de réaliser des projets technologiques fous quand les moyens sont conséquents.
...
tatiana13 a écrit:pour répondre à Space opera, je dirai que "la passion a ses raisons que la raison ne connaît point "
Jules Verne annoncait " ce que certains Hommes ont imaginé; d'autres Hommes le réaliseront"
par ailleurs le petit prince de Saint Exupéry disait " Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité."
C'est exact mais dès le lendemain du 21 juillet 1969, c'est le débarquement sur Mars qui était prévu pour avant la fin du 20ème siècle (au contraire de ce que j'ai pu lire, l'homme est ainsi fait que ce qu'il a ne le tente plus et il cherche à obtenir ensuite ce qu'il n'a pas). :megalol: Au début de celui-ci, on est revenu à l'évidence qu'il n'est ni utile ni raisonnable (même si j'adhère avec la remarque finale d'Argyre concernant la "Raison" ci-dessus, elle n'en est pas moins le seul moteur qui perdure contrairement à certaines folies oubliées aujourd'hui) à long terme de brûler les étapes. La démarche incrémentale fait partie intégrante d'une approche scientifiquement saine même si certaines découvertes font faire des bons quantiques vers le progrès, elles sont toujours précédées de signes précurseurs et éclosent le plus souvent dans les bonnes conditions au bon moment.lambda0 a écrit:...
Il me semble bien que dans les années 50, on envisageait le débarquement sur la Lune plutôt vers la fin du 20ème siècle, voire même plus tard.
Tiens, je repense au petit laius d'introduction de ce classique de SF des années 50, "Planète Interdite", où le commentateur envisage audacieusement les voyages vers la Lune vers la fin du 21ème siècle.
...
Je m'inscris en faux autour de cette affirmation. Même parmi les civilisations les moins expansionnistes tels les Mélanésiens, il a existé une pulsion irrépressible de "quitter leur île" et d'aller voir ailleurs (au moins par curiosité qui est bien inscrite dans nos gènes). Je pense au contraire que l'homme est apparu au bout de la chaîne de l'évolution comme un nomade qui allait de terres en terres au gré des ressources qu'ils trouvaient => du point de vue des minerais (y compris, l'eau, le plus important pour notre forme de vie) ou de l'énergie qui en découle (moteur, comme chacun le sait, du développement durable ou non), nous sommes globalement restés des "cueilleurs/pêcheurs/chasseurs" et la sédentarisation n'a rien changé à cette dépendance vis à vis des ressources qui nous sont accessibles (l'avènement de l'agriculture n'a fait que reporter sur l'eau et les sols, ce qui agissait jadis directement sur la faune et la flore). Lorsqu'un peuple reste plus de quelques siècles au même endroit, il en épuise les moindres ressources (ça aussi doit changer sur le modèle de la gestion des ressources qu'est obligé d'avoir l'homme dans l'espace car même le soleil est une source d'énergie épuisable à terme) et finit par être confronté au besoin inévitable de migrer. La seule chose qui soit purement culturelle chez nos peuples, c'est le mythe du Jardin d'Eden qui n'existe pas dans la réalité et c'est plutôt l'image d'un être humain en perpétuelle quête de nouvelles terres qui jalonne l'histoire de tous nos peuples.lambda0 a écrit:spacemen1969:
Je pense que Spaceman voulait dire que la conquête spatiale est liée à quelques particularités culturelles propres à notre civilisation, ce en quoi je suis assez d'accord avec lui.
A ma connaissance, il n'existe aucun "gène" poussant vers la conquête spatiale, ni même de "flèche de l'histoire" globale de l'humanité pointant vers l'expansion dans l'espace.
C'est une certaine manière d'écrire l'histoire (hérité justement des grandes sagas antiques type Hérodote) mais qui n'est plus majoritaire de nos jours.Argyre a écrit:... Relisez les livres d'histoire, voyez ce qui était important hier, devinez ce qui sera important demain et qui restera dans les livres. Voilà bien entre parenthèses un excellent instrument de mesure pour juger de ce qui est important : combien de lignes cela fera t-il dans les futurs manuels d'histoire ? Christophe Colomb, Jacques Cartier, Samuel de Champlain ... peu importe leur motivation, ce qu'ils ont fait était très important et reste gravé dans les livres, alors que bien peu se souviennent des inventions agraires qui sont apparues à l'époque.
....
Oui et c'est aussi pour cela que Neil Amstrong a été choisi à sa place pour descendre le premier, pas uniquement parce qu'il était le seul des deux à pouvoir prononcer la fameuse phrase mais aussi parce qu'il était le seul à pouvoir être sincère en cela. Buzz était militaire, fils de militaire...etc et a été élevé toute sa vie dans la peur des affreux communistes. Pendant que Neil faisait des essais sur X-15 (après avoir quitté l'armée et versé dans la réserve), lui était militaire instructeur de tir à Nellis. De plus, Neil était scout, ce qui inculque certaines valeurs universelles. Il n'a démissionné de l'armée qu'après leur exploit commun pour pouvoir justement profiter à plein de cette notoriété en publiant son fameux livre "Retour sur Terre"... et ce fût d'ailleurs pour lui un retour sur Terre un peu brutal (on connait bien la passe difficile qu'il a alors traversé)SB a écrit:...
Buzz Aldrin, que je croise assez souvent depuis 1994, a dit explicitement devant moi, en réponse à un journaliste de France Infos qui lui demandait "Monsieur Aldrin, que reste t'il, pour vous, de votre extraordinaire aventure lunaire ?" "On a battu les Russes", çà m'a frappé...
S
SB a écrit:
Argyre a écrit :
" D'ailleurs, je suis certain que les ingénieurs de la NASA ne se levaient pas le matin en se disant "on va battre les Russes", mais plutôt en se posant la question "comment on va faire décoller cette fusée ?". "un pas de géant pour l'humanité" disait Armstrong, qui a bien compris la portée de son acte."
Buzz Aldrin, que je croise assez souvent depuis 1994, a dit explicitement devant moi, en réponse à un journaliste de France Infos qui lui demandait "Monsieur Aldrin, que reste t'il, pour vous, de votre extraordinaire aventure lunaire ?" "On a battu les Russes", çà m'a frappé...
S
Et cela a son importance, car tout le monde s'accorde à l'admettre, politiciens de l'époque et de celle qui a suivi, ainsi que les historiens. La tension entre Américains et Soviétiques était telle qu'elle menaçait de conduire tout droit à la catastrophe. Alors si Apollo et la course à la Lune a permis ne serait-ce que d'éviter un conflit majeur à l'échelle mondiale, le terrain lunaire était une belle opportunité pour que les deux super-puissances s'affrontent dans une autre "guerre", sous la forme d'une compétition pour "décrocher la Lune" les premiers, comme le souligne Spacemen1969.spacemen1969 a écrit:... et que l'astronautique est un des moyens qui a peut-être empêché une guerre. Il a fait son devoir en tant que militaire, mais il fait bien le distingo entre une véritable guerre, auquelle il a participé (la Corée) et cette ''guerre'' là...
D'ailleurs tous les astronautes militaires de cette époque, pense qu'ils ont battus les russes, du même point de vue. Ils ont contribué à empêcher une véritable guerre... ;)
Je peux concevoir que l'on ne s'intéresse pas à Apollo bien sûr, mais en effet kostia, il serait intéressant de recueillir la raison des membres qui ne trouvent pas d'intérêt au sujet. Leur vote est honorable puisqu'il figure dans le sondage, mais si ils pouvaient s'en expliquer, ce serait mieux !kostia a écrit:A propos, on a entendu les tenants du NON mais toujours pas, comme le fait remarquer LM-5, les deux votants du "sans intérêt". En tous cas, pour un sujet sans intérêt, je trouve qu'il génère des échanges extrêmement intéressants... mais il y aura toujours des mécontents de tout qui n'ont pas leur place sur un forum consacré à la conquête spatiale et non aux recettes de cuisine ou au boursicotage.
lambda0 a écrit:spacemen1969:
Je pense que Spaceman voulait dire que la conquête spatiale est liée à quelques particularités culturelles propres à notre civilisation, ce en quoi je suis assez d'accord avec lui.
Kostya a écrit:C'est exact mais dès le lendemain du 21 juillet 1969, c'est le débarquement sur Mars qui était prévu pour avant la fin du 20ème siècle
spacemen1969 a écrit: Comment peut-on parler de phénomène culturel, une envie qui dure depuis des millénaires et qui soit à ce point ancrée dans nos inconscients...
spacemen1969 a écrit:Je suis d'accord avec toi, pour dire que toute l'humanité ne veut pas aller dans l'espace, ou ne peut et veut pas s'intéresser à l'espace, mais cette envie est là, elle existe...
spacemen1969 a écrit: L'Humanité (avec un grand H) rêvait d'aller sur la Lune... Des circonstances particulières ont permis, quoiqu'on en dise, de réaliser en partie ce rêve... Même si il n'y aucun intérêt sur la Lune, aucune raison ne justifiera pour l'homme de ne pas y aller
spacemen1969 a écrit:Qu'est-ce qui t'attire dans l'espace, dans l'exploration spatiale...
Attendons encore que 300kg d'échantillons soient ramenés de Mars avant de dire qu'on connaît aussi bien Mars que la Lune (elle aussi très bien cartographiée par Clémentine) et que le renversement est décisif. Comparons le bilan:SB a écrit:...
Mars, en ce sens, n'est pas, ne sera jamais une destination comme la Lune d'Apollo, quasiment "Luna incognita" quand les astronautes débarquent. Mars a été scannée entièrement, ces cailloux sont vus en 3D, ses paysages sont reconstruits par les amateurs grâce à l'altimétrie et aux images satellites, on peut facilement s'imaginer sur Mars, en suivant Spirit, Opportunity, lequels sont suivis depuis l'orbite par d'autres sondes, etc, une révolution radicale, qui ne va pas cesser...
L'homme sur Mars ne sera donc pas porteur de cette symbolique forte, celle de l'exploration, de nouvelle frontière, de vision de l'au delà de l'horizon, portée par Apollo.
spaceman a écrit: spacemen1969 a écrit:
Comment peut-on parler de phénomène culturel, une envie qui dure depuis des millénaires et qui soit à ce point ancrée dans nos inconscients...
D'un point de vue d'homme occidental, sans doute. Et le fait que ce soit un Américain qui remette cela en question est intéressant, et rafraîchissant.
spaceman a écrit: spacemen1969 a écrit:
Je suis d'accord avec toi, pour dire que toute l'humanité ne veut pas aller dans l'espace, ou ne peut et veut pas s'intéresser à l'espace, mais cette envie est là, elle existe...
C'est ce que je disais et que tu confirmes ci-dessus, l'Humanité ne désire pas aller dans l'espace. Et donc, c'est un phénomène culturel.
Stef, tiens bon ! On est aussi avec toi :cheers:spacemen1969 a écrit:....
A l'attention de Spaceman (je trouve que tu me prends pour la tête d turc de ce débat ;) mais bon...)