Je propose que l'on ouvre aujourd'hui un fil spécifique sur les enjeux spatiaux de la présidentielle française 2022, fil temporaire ayant probablement vocation à s'éteindre dans les mois suivant cette élection. Cette proposition répond d'abord à un souci de clarté dans la structuration des débats du Forum. Il me semblerait utile, en outre, à l'occasion de cet événement qu'est la présidentielle française, que l'on aborde sous un angle et dans un état d'esprit nouveau la question des politiques spatiales française et européenne.
Changer d'état d'esprit est le plus difficile, mais il faut le faire, notamment pour les plus âgés d'entre nous qui peuvent avoir la tentation de penser que tout a été dit et qu'il est vain d'attendre un renouvellement de la problématique. Faisons tous un effort.
Chacun pourra dire sur ce fil les enjeux qu'il identifie, et l'intérêt du Forum est que chacun complète ou réfute les idées des précédents intervenants, ce qui permet de brasser large.
Pour ma part, je pense que le moment est venu que les candidats à la présidentielle française prennent position sur le lancement d'un programme de vols habités autonomes européens. Que nous soyons salariés du spatial ou simples citoyens, dans l'intérêt du pays, nous devons les interpeller. Il est important que les candidats disent aux électeurs quel diagnostic ils font et quels engagements ils sont prêts à prendre pour le secteur spatial, au service d'une politique d'ensemble pour la France et l'Union européenne, que la France va présider au premier semestre 2022.
Il va sans dire que ce fil est ouvert à nos amis du Forum qui vivent dans d'autres pays européens ou francophones et dont le recul est précieux pour apprécier le sujet.
Pour lancer ce débat, j'articulerai mon propos en trois points : 1°) le contexte des politiques spatiales a changé ; 2°) la mise en place d'un programme de vols habités est un signal majeur qui aura des effets structurants sur la filière spatiale européenne ; 3°) compte tenu de certains écueils, il faut bien réfléchir avant de formuler l'orientation et d'énoncer les justifications de cette option auprès de nos concitoyens. Bref, il faut trouver les mots pour le dire.
I - Le contexte des politiques spatiales a changé.
1.1 - Evolution du contexte géopolitique
Il y a un peu plus de deux ans, le PR français a constaté que "l'OTAN était en état de mort cérébrale". Quelques mois auparavant, la Chancelière de la RFA avait déclaré "ce que nous avons considéré comme naturel pendant de nombreuses décennies, à savoir que les Etats-Unis se voient comme le garant de l'ordre dans le monde entier, n'est plus aussi certain pour l'avenir".
L'affaire toute récente de la rupture du contrat d'achat par l'Australie de sous-marins français, dans le cadre de la mise en place d'une alliance avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, confirme la polarisation de l'Amérique sur le Pacifique et son manque de fiabilité dans ses relations avec l'Europe.
Aujourd'hui, les sous-marins, demain, la présence européenne dans l'ISS ou dans le programme Artémis ?
Je n'irai pas jusque là, mais la question n'est pas illégitime. En tout état de cause, notre association à ces grands programmes internationaux ne peut qu'être facilitée par notre capacité à être autonome sur de "grands blocs" de l'activité spatiale. A l'heure où en interne au spatial américain, des opérateurs comme SpaceX ou Boeing proposent des missions "clé en main" à la NASA, l'Europe ne peut plus être dans une démarche de "sous-traitance diffuse ou diluée" par rapport aux Etats-Unis.
Par ailleurs, le contexte géopolitique est marqué par la montée des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, et par une évolution des systèmes militaires, tout particulièrement dans le secteur spatial dont l'importance s'accroît. Pour être respectée, l'Europe doit affirmer sa présence dans l'espace, ce qui suppose l'acquisition d'une capacité de lancement plus importante (pas forcément des fusées plus puissantes, mais une capacité à accroître la fréquence des lancements en maîtrisant les coûts associés).
Les sujets de souveraineté sont plus centraux pour notre avenir que dans les années 2000 et 2010. Il ne s'agit pas de fantasmer sur une hypothétique dé-mondialisation, mais de constater que l'on ne peut plus accepter certaines interdépendances de l'étape précédente de mondialisation, par exemple dans le domaine pharmaceutique, mais pas que... La pénurie mondiale de composants électroniques, de matières premières et d'autres marchandises, et l'inflation actuelle qui en résulte et menace de déstabiliser l'économie, conduisent à identifier des domaines pour lesquels il est légitime de rechercher une certaine autonomie.
Le spatial est un domaine où autonomie et coopération internationale vont s'articuler d'une façon nouvelle dans les prochaines années.
Décider d'un programme européen de vols habités, c'est lancer aux différents acteurs spatiaux du monde un signal fort sur une volonté européenne de souveraineté.
Souveraineté non exclusive de coopération, mais de coopération maîtrisée et prévisible où chacun apporte à l'autre des compléments et une redondance qui concourt à la sécurité des activités spatiales mondiales dans leur ensemble.
1.2 - Evolution de l'état d'esprit vis-à-vis de la science et des techniques.
Le changement climatique, ainsi que la pandémie qui a émergé près du laboratoire de Wuhan à la fin 2019, ont fait naître des réactions de rejet des sciences et des techniques dans les populations. Cependant, les gens sont pragmatiques. Ils ont bien identifié, dans leur majorité, la contribution de la science et de la technique à la réduction de la pandémie, et ils sont capables de comprendre ce que l'observation spatiale apporte à la nécessaire compréhension des évolutions du climat, à la conception et à la mise en œuvre des politiques de prévention des risques.
La multiplication des phénomènes météorologique hors normes requiert des moyens renforcés d'alerte précoce et de gestion des catastrophes que le spatial contribue à apporter. Le spatial peut ainsi jouer son rôle de bouclier des populations.
La médiatisation du vol actuel de Thomas Pesquet a permis de montrer l'intérêt des observations effectuées depuis une station spatiale et des expériences scientifiques qui y sont accomplies. J'ai été fort impressionné cet été, lors de ma visite à la Cité de l'Espace à Toulouse, par l'affluence des visiteurs, par leur curiosité et par leur enthousiasme.
Les Français et les Européens pourraient-ils accepter d'être privés un jour d'accès de leurs spationautes à l'espace à la suite d'un caprice d'un dirigeant Américain du genre Trump, se combinant avec des pressions politiques russes (sur des sujets tels que l'Ukraine, voire les pays baltes et la Pologne...) ou chinoises (subordonnant par exemple la présence d'astronautes européens dans leur station à l'acceptation de leur démarche conquérante de "routes de la soie") ? Pourrions-nous un jour supporter d'être chassés de l'orbite basse alors que nous recevrions des images d'astronautes américains et chinois explorant les cratères de la Lune ?
A cette question la réponse est très probablement : non ! Nous n'accepterons pas de telles pressions, une telle humiliation. L'Europe ne peut pas se laisser exclure, elle doit être partie prenante aux progrès de la technique spatiale, et le faire voir.
1.3 - Evolution technologique
Les dernières années ont été marquées par le succès des mini, micro et nano satellites, dont le temps de construction est plus court et dont les coûts sont plus bas. Le nombre des acteurs, universités, startups, etc. ayant la compétence pour concevoir des missions et assembler des satellites, a explosé. Tous ces acteurs sont des clients solvables pour les entreprises qui proposent des services de lancement.
Les grandes constellations se multiplient.
Les débouchés qui en résultent permettent d'espérer un retour sur investissement dans de nouveaux lanceurs.
La preuve a été apportée par SpaceX, Rocket Lab et bientôt par d'autres aux Etats-Unis, en Chine, et sans doute en Europe, que des technologies existent pour faire baisser les coûts de lancement : avant tout réutilisabilité, mais pas que : impression 3D, etc.
En Europe, avec le soutien, notamment, du CNES, ArianeGroup développe le moteur Prométheus, qui fera baisser les coûts de la génération de lanceurs réutilisables qui succèdera à Ariane 6.
SpaceX a montré que la réutilisation des lanceurs est compatible avec l'exigence de sécurité qui caractérise les vols habités.
Bref, même s'il est clair que la mise en place d'un programme autonome de vol habité va nécessiter un engagement financier important au départ, un homme politique qui engage sur la voie de vols spatiaux habités autonome sait qu'il y aura un retour sur investissement et dans un second temps une baisse forte des coûts d'exploitation.
On n'est plus dans la problématique du vol habité de prestige, à coût élevé et constant, de l'époque du projet Hermès. Il y a trente ans, les coûts d'un programme spatial habité européen auraient été récurrents, et auraient hypothéqué les budgets futurs, tandis qu'aujourd'hui, il ne fait pas de doute qu'ils seront à terme décroissants pour l'activité orbitale de base autour de la Terre.
II - la mise en place d'un programme de vols habités autonome européens est un signal majeur qui aura des effets structurants sur la filière spatiale européenne
2.1 - L'Europe dispose des briques technologiques pour le vol habité autonome.
L'Europe a effectué, avec l'ATV, cinq ravitaillements de la station spatiale internationale.
L'Europe est présente sur Orion, dont elle construit le module de service.
L'Europe a une capacité à lancer une capsule dans l'espace et à la récupérer (Atmospheric Reentry Demonstrator ARD, lancé et récupéré en 1998)
L'Europe a construit près de la moitié des modules de la station spatiale internationale, et c'est vers elle que la société Axiom se tourne pour sa prochaine station orbitale, qui va réutiliser, après réaménagements, le module Raffaello qui jadis montait vers l'espace dans la soute de la navette spatiale américaine.
L'Europe dispose d'un corps d'astronautes, qu'elle renouvelle par recrutements successifs, et elle a une grande expérience du vol habité à travers les séjours de ses ressortissants dans les stations Saliout, Mir, et ISS, ainsi que dans le Soyouz, la navette spatiale et la capsule Dragon de SpaceX. Tout cela n'a pas été accompli en vain.
L'investissement complémentaire nécessaire pour réaliser des vol spatiaux autonomes est donc limité.
2.2 - Cet investissement sera en fait en partie commun avec d'autres projets, civils ou militaires.
Il importe que le premier vaisseau spatial européen habité soit lancé par la fusée Ariane 6, qui trouverait ainsi un nouveau débouché et dont la qualification pour les vols humains accroîtrait l'attractivité pour les clients.
Mais bien évidemment, le vaisseau spatial européen habité serait dans un second temps lancé par la nouvelle génération de lanceurs européens réutilisables, ce qui permettrait d'abaisser les coûts des missions habitées de l'Europe.
Cette nouvelle génération de lanceurs européens lancera des constellations de satellites civils, permettant notamment d'améliorer et de sécuriser notre accès à Internet, et de réduire notre dépendance à d'autres pays pour cet accès.
Certains vols habités de l'Europe seront, comme l'ont été des vols Américains ou Russes, des vols purement militaires, ceci montrant la détermination du continent à conserver son indépendance. A cet effet, une structure européenne nouvelle dédiée aux vols pour la défense de notre continent devra être mise en place. L'activité spatiale sera ainsi un catalyseur de la défense autonome européenne.
2.3 - Le vaisseau spatial européen habité devra être conçu dans une optique d'interopérabilité avec les différents moyens spatiaux existant dans le monde.
Le vaisseau spatial européen habité devra pouvoir desservir les stations américaines, russes et chinoises, ou une petite station européenne indépendante. Les deux premières stations Tiangong de la Chine montrent le parti que l'on peut tirer d'un petit laboratoire orbital autonome.
Par ailleurs, des synergies pourront être recherchées avec le programme spatial habité de l'Inde, qui prend du retard mais ne sera pas remis en question.
L'étage supérieur de la prochaine génération de lanceur européen devra être conçu dans la perspective de réapprovisionnement en ergols auprès de citernes spatiales orbitales commerciales américaines ou autre, ceci pouvant permettre de diversifier les orbites et les missions du vaisseau spatial européen habité.
Dans une seconde étape, ce vaisseau européen pourra être intégré à des trains spatiaux allant vers la Lune ou vers Mars. A un moment donné, des tests de retour à la seconde vitesse cosmique devront être effectués.
La démarche européenne d'accès autonome à l'espace ne vise pas à isoler notre continent et à reproduire seuls les profils de missions que nous effectuions jusque-là avec les Américains et les Russes, mais à rester un partenaire respecté dans les grands programmes spatiaux internationaux.
III - Trouver les mots pour le dire et insérer cette démarche d'accès indépendant de nos astronautes à l'espace dans la présentation d'un projet politique global
3.1 - Enoncer ce projet en des termes à la fois engageants et respectueux de nos partenaires européens.
La France n'est pas seule à décider dans l'Union européenne, et ses moyens industriels et financiers ont des limites.
Cependant, le fait que la France soit, au sein de l'Union européenne, le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, lui donne une certaine légitimité pour faire un diagnostic sur l'état du monde et les défis à relever.
Quand un nombre croissant de Nations d'Europe prend conscience du délitement du lien transatlantique, les Européens attendent de la France, héritière du Général de Gaulle (notamment discours de Phnom-Penh) et de Jacques Chirac (prise de position sur la guerre d'Irak) qu'elle s'exprime sur les solutions à trouver, et même qu'elle donne une impulsion résolue.
Les candidats à la présidentielle française qui s'engageront sur le programme spatial habité européen devront bien indiquer qu'ils feront cette proposition, s'ils sont élus, aux partenaires de la France. Mais ils devront bien faire comprendre qu'ils présenteront un projet tel qu'il pourra être accepté par les autres pays, et qui sera évidemment négociable dans ses modalités.
Cela n'interdit pas de se positionner sur des points difficiles, tels que la nécessité de s'écarter de la logique du "juste retour industriel".
3.2 - Eviter certains écueils pour être compris de l'opinion publique en France.
Il y aura certes toujours des gens pour opposer le spatial au social, pour dire que la crise est là, que le spatial est coûteux, qu'il ne sert à rien, que les vols habités, en particulier, n'apportent rien, que les fusées polluent, et qu'elles ont pour débouché un tourisme spatial indécent de milliardaires ou que la militarisation de l'espace n'apporte rien de bon.
Ces affirmations péremptoires sont évidemment dépourvues de pertinence, mais leur réfutation requiert des arguments qu'il n'est pas facile de synthétiser dans un débat public où il vaut mieux ne pas rentrer dans les détails si l'on veut maintenir l'attention.
Il existe donc un risque que les candidats à l'élection présidentielle de 2022 craignent d'être attraits excessivement vers ce type de débat, certains pouvant penser qu'ils n'y ont que des coups à prendre.
Et c'est vrai que les populistes de tout poil attendent au tournant, avec des sarcasmes et des épithètes comme "lunaire", "hors sol", le candidat qui fera des propositions pour le spatial. Pas besoin de se casser la tête, quand on est un démagogue, pour démolir une proposition politique concernant le spatial : il suffit de dire, d'un air entendu, en clignant de l'œil vers le bon peuple, que le candidat ferait mieux de lutter contre le trafic de drogue dans les quartiers nord de Marseille ou de réduire les factures d'électricité plutôt que de dilapider de l'argent à Kourou.
Mais un homme politique doit savoir s'exprimer sur des sujets difficiles et déjouer des pièges quand il faut s'engager pour l'avenir du pays. Si certains ne l'avaient pas fait dans le passé, la peine de mort serait toujours en vigueur en France.
Je pense donc que les éléments de langage sur le sujet de l'acquisition de l'autonomie pour les vols spatiaux habités devront être simples et sincères :
- nous faisons des choses utiles dans l'espace (quelques exemples) ; nous voulons continuer ;
- mais le monde change ; les partenaires internationaux de l'Europe sont imprévisibles ;
- nous devons en tenir compte, et pour poursuivre nos activités spatiales européennes, il nous faut réduire notre dépendance ;
- ce n'est pas une révolution, c'est dans la continuité de ce que nous avons toujours fait, mais dans un autre contexte que nous n'avons pas choisi ;
- nous avons toutes les capacités, nous allons réussir ; il y aura de retombées favorables pour les Français et les Européens ; cela permettra à des startups de contribuer aux programmes patiaux, cela stimulera l'innovation et créera de l'emploi ;
- ce nouveau projet cimentera l'Europe dans un monde où il faut que les Européens fassent bloc pour être respectés ; cela contribuera aussi à la défense de notre continent dans un monde incertain ;
- nous associerons des partenaires traditionnels de la France et de l'Europe, nous ne ferons pas voler, en plus de nos spationautes, des milliardaires, mais des chercheurs du Maghreb et d'Afrique noire, sur des programmes de recherche qu'ils auront eux-mêmes définis, par exemple pour mieux gérer, malgré le changement climatique, les ressources en eau.
3.3 - Insérer ce projet d'acquisition de l'autonomie pour les vols spatiaux habités dans une démarche globale lucide, mais pleine d'espoir pour l'avenir.
La science et la technique ne sont pas sans risque, mais y renoncer serait une folie. Depuis soixante-cinq ans, l'exploration spatiale et l'exploitation de l'espace circumterrestre ont pris une place majeure dans la vie des hommes. Ils ont créé des flux de richesse qui se sont traduits en innovations et en créations d'emplois. La France, dans les années 1960, puis l'Europe, à partir de la fin des années 1970, ont pris leur part dans cette aventure.
Dans un environnement qui se transforme, on ne peut préserver les acquis qu'en s'engageant dans des voies de progrès. Les conditions sont aujourd'hui remplies pour que l'Europe développe un programme de vols habités autonomes.
Il s'agit certes de reprendre une partie de ce que d'autres ont fait avant nous (SpaceX pour la réutilisation) mais pas de décalquer leur stratégie et de copier tout ce qu'ils font. L'idée n'est pas, avec l'argent public, d'envoyer des touristes fortunés dans l'espace ou d'aller sur Mars avant SpaceX. Chacun a sa vocation. L'Europe, c'est l'Europe, et SpaceX, c'est SpaceX. Il y a une concurrence entre les uns et les autres sur certains segments de marché, mais cela n'impose aucun mimétisme. Le marché est important dans le spatial, mais il n'y a pas que le marché. Il y a la souveraineté des peuples et leur droit à la dignité et au progrès.
La crise écologique est grave. Le changement du climat s'accélère, et la biodiversité est menacée. Mais il faut faire face, il faut reprendre le contrôle de nos modes de développement, sans se priver d'aucun moyen. Le spatial en fait partie.
Le spatial apporte des moyens, il apporte des éléments de solution. Il requiert un effort de longue haleine, qu'il ne faut pas suspendre ou interrompre, car nous avons des intérêts à préserver, des intérêts collectifs. Il y a de plus en plus de nations spatiales et d'entreprises spatiales. C'est une aventure belle et utile, qui ne doit pas s'accomplir sans nous. L'Europe doit savoir être au rendez-vous. L'Europe doit se rassembler et retrouver confiance en elle en montrant de quoi elle est capable.
L'Europe est une civilisation ouverte sur le reste du monde. Nous n'en devons pas moins pouvoir compter sur nos propres forces. Quoi qu'il puisse arriver, nous devons avoir les moyens de continuer à envoyer des astronautes dans l'espace.
Dernière édition par PierredeSedna le Sam 2 Oct 2021 - 23:00, édité 2 fois (Raison : coquilles)